De Mendoza à Cordoba par le Centre Andin (du 21 au 26 juin 2007)
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De Mendoza à Cordoba par le Centre Andin (du 21 au 26 juin 2007)
Nous quittons donc Mendoza (sniff, sniff) et reprenons notre vie de nomades pour nous diriger vers Cordoba en faisant un bon détour pour aller visiter quelques parcs nationaux dans le Centre Andin.
Tous ces parcs sont tout simplement somptueux. Nous nous retrouvons dans un monde qui ne pourrait même pas être imaginaire. Nous nous sentons aussi tout petits et vraiment peu de chose dans ces lieux. Ces parcs génèrent un sentiment d'étrangeté, et l'on se demande comme nous sommes arrivés dans un tel milieu sans presque nous en rendre compte. Cela en est presque effrayant et l'on se demande s'il ne va pas se passer quelque chose d'extraordinaire pendant les visites. C'est un réel enchantement, mais un enchantement qui parfois fait peur......, le sentez-vous ?
Ces lieux sont vieux de 250 millions d'années. Dans cette région du monde, et plus précisément dans la Vallée de la Lune , on a pu trouver trace de tous les dinosaures qui ont existé. Cela va du dinosaure herbivore qui possède sur le haut du crâne une espèce d'oeil (j'ai peur, je le sens qui rôde.....), sans dent, et d'environ trois mètres de haut aux dinosaures de la lignée des reptiles volants. Ces derniers vivaient encore il y a cinquante millions d'années, on a eu chaud.....
C'est le travail de la nature qui a fait ce que sont ces parcs aujourd'hui. Tous les bouleversements géologiques qui se sont succédés millénaires après millénaires ont façonné cette région. La naissance de la Cordillère des Andes, il y a 80 millions d'années, a donné un tout autre caractère à ces lieux. Et puis, l'eau, le vent, le sable et le froid ont largement contribué à façonner ces sites et continuent inlassablement de le faire.
En se promenant dans ces sites on ressent bien tous les bouleversements qui se sont passés, mais aussi et surtout, peut-être, le travail du temps, de l'eau, du sable et du vent. En effet, on peut voir partout des formations rocheuses qui n'ont pu devenir ce qu'elles sont que grâces à l'action de ces éléments. Ces sites sont franchement hallucinants tant par toutes les formations rocheuses que l'on peut voir mais aussi par toutes les couleurs présentes dans les roches. C'est un feu d'artifice de couleurs. Nous sommes vraiment dans ces lieux dans le monde du minéral. On se rend bien compte aussi de tous les effondrements des massifs.
Cette région est aussi très riche en fossiles tant animal que végétal. Des dinosaures fossilisés ont été retrouvés dans des failles. Ces dinosaures se trouvaient dans des grottes qui se sont effondrées en les emprisonnant et le temps à fait le reste. Tous ces fossiles sont au musée de la Rioja. On peut y voir aussi bon nombre de pétroglyphes qui datent de 500 ans après JC.
La végétation de ces parcs est essentiellement constituée d'épineux et de caroubiers. Quant à la faune, elle se compose de guanacos, de maras, d'émeus, de renards gris et de beaucoup d'oiseaux, dont les condors et les aigles blancs. Nous avons pu voir, renard, mara, émeu et aigle blanc.
Ce n'est vraiment pas facile de vous en dire plus car le sujet est difficile et sérieux et cette nature nous dépasse tellement. Dans cet endroit, nous n'avons pas, une fois de plus, lésiné sur les superlatifs, mais nous allons quand même en ajouter un que les Argentins
disent très souvent quand ils veulent exprimer la grande beauté d'un endroit et ce mot c'est « spectaculaire » et dit par les Argentins cela donne « esssspecccctacoularrrrrr ». Quand ils prononcent ce mot, c'est un peu magique et on peut presque voir des petites étoiles qui sortent de leurs yeux... Tu pousses pas un peu la grosse ?. Nous n'avons pas non plus lésiné sur les photos, alors ne vous en privez pas.
C'est à Talampaya que les chercheurs ont pu mettre en évidence les preuves de l'existence du Gondwana en Amérique du Sud.
Les parcs de la Valle de la Luna et de Talampaya sont classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco.
Pendant ce parcours, nous avons bivouaqué dans les parcs et Valérie n'était pas toujours très rassurée car il n'y avait que nous pour y dormir. Le silence y était bruyant. Mais, les renards venaient nous tenir compagnie et quel spectacle nous avions le soir et le matin avec les jeux du soleil et de la lune et que d'étoiles pour nous faire rêver !.
Nous quittons ces beaux parcs tout chose... mais la route continue et Cordaba nous attend, c'est évident ! La route pour y arriver est d'abord monotone : ligne droite sans fin et sans ondulation au milieu de marécages et salines, de plantations diverses parmi lesquelles de belles et très grandes plantations d'oliviers. Coucou la Provence ! Ensuite nous nous retrouvons sur le « Nuevo Camino de las Atlas Cumbres » (la nouvelle route des hauts sommets), appelée aussi la « Traslasierra », et là tout change. C'est un très beau paysage de montagne et la route monte jusqu'au sommet de celle-ci à 2 000 mètres et se poursuit sur la crête. Le soleil nous fait grâce de se coucher pendant notre parcours et c'est toujours un plaisir que de la voir aller au lit ! Nous avons donc roulé un peu de nuit et pourtant nous n'aimons pas cela du tout, mais nous savons aussi qu'en arrivant sur Cordoba, très grande ville, nous trouverons une station d'essence pour y passer la nuit.