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Argentine, le retour ! (30/11/07)
Lorsque nous avons quitté l’Argentine, nous étions tristes tant nous nous étions attachés à ce pays et à sa population. Le Brésil a su, mais nous n’y croyions point, nous faire oublier très vite notre nostalgie de l’Argentine. Cela dit, c’est avec une vraie joie que nous y revenons et que nous sommes heureux de retrouver dans les villes et moindres villages, les rues, avenues et places qui portent les noms de San Martin, Sarmiento, Mitré et tant d’autres qui ont marqué le passé et l’histoire de ce pays. Et l’Argentine c’est toujours une population charmante et prévenante et un coût de la vie si doux pour nous européens.
Pour notre retour, l’Argentine nous offre ce que sa nature a de meilleur et de plus beau : les Chutes d’iguazù. Même si ces chutes sont aussi au Brésil, c’est vraiment l’Argentine qui à la plus grosse part du gâteau (80 %) et la fameuse Garganta del Diablo (la Gorge du Diable) est aussi en Argentine. Au Brésil on dit « Iguaçu » et en Argentine « Iguazù ». En Guarani, Iguazù signifie les « Grandes Eaux ».
Elles sont situées dans un magnifique parc naturel de 185 000 hectares de forêt tropicale. Le premier Européen qui vit ces chutes fut l’Espagnol Alvaro Nunez en 1541.
Mais qu’est-ce qui est arrivé au Rio Iguazù, né à 650 kilomètres d’ici et si calme sur son parcours pour, tout d’un coup, dégager une telle rage, une telle fureur, une telle violence ? Et la terre, pourquoi s’est-elle ouverte en deux de cette façon à cet endroit ? Eh bien, bien sûr, c’est de la faute d’une femme et donc si la raison est une femme c’est qu’alors il s’agit d’une histoire d’amour….. Voici la bien jolie légende des Indiens Guaranis à propos des chutes d’Iguazù :
…« Naipi était une indienne si belle qu’elle arrêtait les eaux du fleuve Iguazù lorsqu’elle s’y admirait. C’est pourquoi elle fut destinée au culte de M’Boi, le Dieu Serpent. Mais le guerrier Tarobà, épris d’elle, l’enleva. M’Boi, furieux, pénétra la terre, ouvrant la faille qui désormais forme les cataractes. Naipi se transforma en pierre et Tarobà en un palmier qui, du milieu des eaux, contemple son amour sans pouvoir le toucher »….
Effectivement, avant les chutes, le Rio Iguazu semble d’un calme imperturbable. Très près des chutes et jusqu’aux chutes, il prend une ampleur considérable en largeur et n’a que peu de profondeur. Nous pouvons voir les poissons y nager tranquillement. C’est tellement large que l’on pourrait penser qu’il s’agit d’une retenue d’eau de barrage. Dans ce bel espace aquatique, on peut voir ici et là en quantité nombre d’îlots de végétation. Des oiseaux aussi ont leurs quartiers en ce lieu. L’endroit est vraiment magnifique et reposant et l’on s’y sent tout enveloppé de sérénité.
Et puis, elles sont là, les chutes, on ne les voit pas encore mais on les entend tant elles font un bruit fracassant et elles fument tellement !
C’est un ensemble de 275 chutes qui se jettent d’une hauteur comprise entre 73 et 80 mètres et sur une longueur de 2,7 kilomètres. Elles ont un débit de 17 000 à 30 000 m3/seconde en fonction de la saison, de Décembre à Février, elles sont au mieux de leur forme. Pour une fois, nous avons été au bon endroit au bon moment ! Que ce soit que du côté brésilien ou du côté argentin, la première vision que l’on a de ces chutes coupe le souffle. C’est si beau, tellement beau et grandiose que l’on ne parle même plus.
Au gré de la fantaisie de la nature, ces chutes se présentent, dans des cataractes de différentes largeurs, ce qui donne des cascades parfois puissantes et parfois légères comme des voiles de mariée. D’autres font leur course en deux ou trois sauts. Dans certains endroits, c’est un alignement de cascades les unes à côté des autres et cela donne des grands murs d’eau. A quelques exceptions près toutes ces cascades sont très violentes et quand l’eau arrive en bas, c’est un spectacle de rebond de l’eau avec brouillard de gouttelettes. Dans bien des endroits, on finit tout mouillés. Les plus violentes, les plus bruyantes et les plus mouillantes, sont celles de la « Garganta del Diablo ». C’est un ensemble de 14 cataractes, en forme de fer à cheval, qui se déversent avec une rare violence dans le bassin à 83 mètres en contrebas. C’est un spectacle vraiment hallucinant que l’on voit à travers un nuage de vapeur où les arcs-en-ciel viennent compléter le décor. Iguazù c’est le Grand Spectacle de l'Eau et c’est aussi une ode à la beauté de la nature.
Nous avons visité ces chutes de plus près en zodiac. Ce parcours sur ces eaux tourmentées, à contre-courant, et très près de certaines chutes, dont la « Garganta del Diablo », nous a valu quelques belles secousses, quelques cris et de bonnes douches, mais nous avons bien aimé !
Tout est fait pour voir et admirer les chutes au mieux. C’est sur de grandes passerelles que nous pouvons voir ces chutes au plus près, passerelles au dessus, passerelles en bas. Rien ne nous est épargné du spectacle qu’offre ces chutes. C’est très bien fait.
L’environnement des chutes est lui aussi extraordinaire et d’une grande richesse en végé-taux et animaux. Nous y avons vu de beaux oiseaux, de magnifiques papillons, surtout les bleus et tant d’arbres et de végétaux inconnus pour nous.
Après son déferlement de violence, le Rio Iguazù s’en va se perdre, tout près d’ici, dans les eaux du grand Rio Parana.
Les Chutes d’Iguazù sont classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco.
Après la « moite fraîcheur » d’Iguazù, nous allons retrouver la « moite chaleur » des ruines des Missions Jésuites.
Mission de « San Ignacio Mini »(1er Décembre 2007) C’est grâce aux Missions Jésuites implantées dans cette région que cette province
s’appelle « Missiones ». Les Missions jésuites ont commencé à s’implanter dès le début du 17ème siècle.
San Ignacio, que nous avons visité, fut fondée en 1696 et abandonnée dans les années 1770. Il n’en reste que des ruines situées dans un bel environnement.
Quelques beaux et vastes vestiges, dont quelques-uns en restauration, donnent une idée de l’importance du site. On peut y voir quelques beaux détails sur des frontons. Les constructions ont été édifiées en grès rouge. C’est assez joli sous le soleil !
Bon, ce sera tout, car le scribe n’arrive pas à coller au sujet qui ne peut pas être traité en quelques lignes, tant il y à dire sur la venue des Jésuites en Amérique Latine à cette époque, sorry…..
San Ignacio est classé au Patrimoine Culturel Mondial de l’Humanité par l’Unesco.
Tout à côté de la Mission, nous sommes allés visiter la « Casa de Horacio Quiroga », poéte et romancien qui avait une autre passion : la photo. C’est lui qui fit les premières photos des ruines de la Mission San Ignacio après leur découverte. L’endroit est charmant et bucolique à souhait. Il y vécut de 1910 à 1917.
Notre parcours se poursuit en direction de Salta, nord ouest du pays, où nous allons préparer notre départ pour la France. C’est un long parcours de trois jours. Il y a beaucoup de monde sur cette route, mais du monde à quatre pattes et en grande quantité. C’et ainsi que nous croiserons au beau milieu de la route, chevaux, ânes, bovins, chèvres, chiens, tortues, un grand nombre d’oiseaux au ras du sol car il y a aussi une quantité impressionnante d’insectes notamment des papillons. On peut voir également de grands herbages marécageux où bovins et oiseaux partagent allègrement le même buffet, mais tout de même chacun dans son pré-carré. Ce n’est plus une route, c’est l’Arche de Noé ! Et quand c’est les tortues qui traversent, Valérie exige l’arrêt et prend les tortues dans ses mains et leur fait traverser la route ! Elles vont peut être lentement mais elles doivent durer longtemps !
Salta approche et la montagne est là.