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Salta
Altitude 1214 mètres – 540 000 hab; (du 4 au 1412/07 et du 14/01 au 10/02/08)

 

« Salta la Linda » (Salta la Belle), c’est ainsi que tous les Saltenos appellent leur ville. Nous vous la ferons découvrir à notre retour de Paris.

 

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Dès notre arrivée dans la ville, avec Jules, nous avons pu constater encore une fois combien nous déclanchions l’intérêt et la curiosité des Argentins qui, au volant de leur voiture ou sur les trottoirs, nous demandaient quand nous étions à l’arrêt : d’où êtes-vous ? où allez-vous et peut-on vous aider ? combien de temps allez-vous rester ? aimez-vous l’Argentine ? Et de prendre Jules en photo avec leur téléphone portable en nous disant « que lindo, que bonito », on biche grave…. Ces accueils, fréquents sur ce continent, nous touchent toujours autant et Jules fait de grands sourires, bien sûr !

 

Nous nous installons au camping qui est, en fait, un Balneario, c’est-à-dire une base de loisirs pour les habitants de la ville et de la région. On y trouve principalement une gigantesque piscine (il faut 11 jours pour la remplir avec un débit d’eau très important, c’est dire) et les espaces camping, bien boisés, sont situés tout autour. Les jours de la semaine y sont plutôt calmes mais le week-end c’est foule assurée !


Au camping, nous faisons la connaissance d’un couple de jeunes retraités français de Guyanne très originaux : Marie-Hélène et Jean-Jacques. Très vite nous sympathisons et passons toutes les soirées ensemble au camping ou en ville. Jean-Jacques était professeur de Lettres et Marie-Hélène avait une école de danse à Cayenne. Parfois, en fin d’après-midi c’était partie de pétanque, autant dire partie de rigolade. Leur camping-car non plus ne maquait pas d’originalité. C’était un ancien camion-benne de l’armée que Jean-Jacques a retapé et aménagé en camping-car. Vu de l’arrière, on pouvait penser qu’il s’agissait d’une charrette qui devait être tirée par des chevaux. L’intérieur également était original sans aucun accessoire spécifique. On y trouve les choses comme dans sa maison : une vraie cuisinière avec four, évier deux bacs, grand frigo, un canapé-lit, placard, des étagères aux murs….. C’est vraiment une réussite et l’on s’y sent très bien. Cette « belle bête » à pour nom : « Caracoles sin Frontera » (Escargot sans frontière) !

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Nous passons cette première période à Salta uniquement à nous occuper de notre voyage à Paris. Finalement, ce n’est pas une petite affaire, nous pensons même que c’est plus embêtant que la préparation de notre grand voyage. Le plus soucieux étant de trouver un campement sûr pour Jules en notre absence. Campement que nous trouverons tout à fait par hasard et dont nous serons très contents. Ensuite, la course aux cadeaux, cela non plus ce n’est pas facile et nous ne serons pas complètement satisfaits de nos choix, nous ferons mieux l’année prochaine. Et pour finir, le grand nettoyage de Jules et Jim, un petit tour chez le coiffeur et chez l’esthéticienne et nous voilà prêts pour notre départ à Paris. Nous devrons passer un jour et demi à Buenos Aires car nous n’avons pu trouver de correspondance Salta/Buenos Aires pour le jour de notre départ.

 

Paris – Normandie – Provence - Paris (du 17/12/07 au 11/901/08)

Nous ne pouvons pas vraiment dire que nous en avons rêvé de ce séjour à Paris, obligatoire pour nous afin d’être constamment couverts 009_tour_eiffel.jpgpar notre Compagnie d’Assurances qui nous limite à moins d’un an d’absence du territoire Français. Cela dit, nous sommes bien heureux de revoir famille et amis et nous en profiterons pour faire tous nos bilans santé.

 

Du Brésil, nous avions organisé tous nos rendez médicaux et dès le 18 décembre, aux aurores, nous étions sur le « sentier » médical et tout y est passé : labo, radios, dentiste, généraliste, spécialistes, etc,….. Le plus important étant de régler le problème du bras de Chouchou.

 

Tout en faisant notre « tournée » médicale nous avons attaqué notre « tournée » des Tribus familiales et des Tribus amies. Cela n’a pas été facile de contenter tout le monde. Nous avons fait au mieux. Toutes ces rencontres ont été chargées, pour nous, de bonheur et d’émotions que ce soit avec la famille ou avec les amis.

 Que nous étions bien chez Patou (soeur de Valérie) et

patou.jpgcrispulo.jpgCrispulo et leurs fils julien.jpgJulien et Benjabenjamin.jpgmin, tellement adorables. Patou se mettait en quatre pour nous et ne savait que faire pour nous faire plaisir. Elle nous a aussi offert une jolie soirée avec ses amis Nadine et Michel, nos fidèles lecteurs. Nous avons passé de très bons moments avec les Tribus Garcia/Comelas qu’il a été émouvant de revoir, surtout le déjeuner à Paris où tous étaient là (3 générations), séquence émotion.
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Belle soirée aussi chez nos fidèles amis Michelle, Claude et Vincent avec « quelques » Garcia. Et toujours avec « quelques » Garcia, et les « Petits » Langlois, nous avons fait la connaissance, au restaurant, de Bertrand et de Jeannine, qui nous suivent sur le site et nous écrivent régulièrement, nous avons passé là encore un bon moment et nous étions ravis de découvrir ces fidèles lecteurs.

Nos amis Bajan de Champagne sont venus nous retrouver à Paris chez leur fille, la Belle Virginie et

solene.jpgFrank son mari, et nous avons ainsi vu leur petite Solène que nous ne connaissions pas encore. Cela a été un très beau dimanche. Et puis, il y a eu aussi le déjeuner avec nos amis Kaffy et Mijo dans un petit restaurant bien sympa de Levallois qui fût un moment d’échanges bien joyeux. Et, par hasard, nous avons eu la chance de croiser notre amie Chantal dans une rue de Paris, moment surprise, moment heureux, car nous savions que nous ne pourrions pas nous voir.

 

 



En Normandie, où nous avons passé deux jours, nous avons fait une journée avec le « clan » Avard et une journée avec le clan « de la Losa ». Cela a été deux belles journées familiales qui chauffent le cœur à fond pour longtemps…..

Hélas, nous n’avons pas eu le temps d’aller voir nos amis Gaston et Chantal, dans la Manche, qui pourtant n’étaient pas si loin de nous quand nous étions en Normandie. Eux aussi sont de fidèles amis-lecteurs et nous écrivent souvent. Nous les embrassons bien fort.

C’est dans le clan « de la Losa », en Région Parisienne, que nous avons passé un joyeux réveillon de Noël avec Françoise et ses enfants et petits-enfants. Très joli moment, merci encore Françoise !

Ensuite, une semaine en Provence, à Manosque. Nous avons été hébergés chez nos amis de la Thomassine que nous avons peu vus car ils partaient en voyage.

Leur belle grande maison a été notre camp 
de base pendant notre séjour en Provence. Manou, notre 006 manou et nelsonamie et voisine du rez-de-chaussée nous a comblé de chaleur. Manou est une belle et très élégante Dame de plus de 80 ans, alerte, intrépide et tellement intéressante et joyeuse, c’est un vrai bonheur d’être en sa compagnie. Elle nous a présenté ses charmants amis, Alex et Yvette qui suivent notre voyage depuis ses débuts et avec lesquels nous correspondons par mails régulièrement. Nous sommes ravis d’avoir enfin fait leur connaissance. Avec eux et Manou nous avons passé de bons moments ensemble et le plus souvent à table ! C’est Manou qui nous a concocté le réveillon du Jour de l’An auquel se sont joints sa fille, son gendre et sa petite fille et bien sûr Alex et Yvette. Cela a été un très joli réveillon car Manou est aussi très alerte à la cuisine ! A la Thomassine il y avait également nos amis à poils : trois labradors noirs, dont Nelson, celui de Manou, plus 4 chats et les chiens nous ont bien reconnus, nous en étions tout émus. Grand Merci à vous tous de la Thomassine.

 

 

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De Manosque, nous avons pu visiter quelques-uns de nos amis, en particulier, Jean-Pierre que nous retrouvions au café le matin, comme au bon vieux temps. Avec lui et Sylla nous avons passé un bon moment au restaurant. Sylvain et sa petite famille, agrandie avec Marie, petite Princesse de quelques mois, que nous ne connaissions pas encore. Yvonne notre adorable voisine, pétillante à souhait et qui, heureusement, ne change pas. Nous avons aus007marie.jpg si visité nos amis de la colline de Pierrerue, notamment Laurence et Christophe qui attendent un bébé, un garçon. La grossesse de Laurence est un peu difficile et elle doit rester allongée tout le temps. Bon courage Laurence, le Petit Prince sera superbe. Puis, un peu plus loin, nous avons vu nos vieux amis Marie-Thé et Bernard, et avons été très heureux de voir que Marie-Thé, qui a eu de gros problèmes de santé, allait beaucoup mieux et même qu’elle avait plutot la « pêche » ! Laetitia, leur fille, et sa petite famille étaient également de la partie et ce fût un bon et agréable moment. Nous avons eu beaucoup de plaisir à revoir Monique et Staffan qui sont venus de Saint Aygulf nous rendre visite à Manosque. Avec eux aussi nous avons passé un moment divin et nous les remercions encore d’être venus vers nous à Manosque. Staffan, nous penserons beaucoup à toi quand nous serons en visite dans les observatoires du Chili….

Nous avons laissé des amis ou connaissances de côté, si l’on peut dire, au cours de notre séjour en Provence, notamment Annie et Louis mais aussi Eliane Thomassin et son mari, et d’autres encore. Nous avons bien pensé à vous tous, mais le temps nous a vraiment manqué et nous le déplorons encore, mais ne nous en voulez pas.

De retour à Paris, nous nous dépêchons de finir nos courses et les RV médicaux « Bras de Chouchou » et fin des soins dentaires. Pour le bras, le spécialiste a fait deux infiltrations à la cortisone à 8 jours d’intervalle et fait une description de la kiné qui fallait faire pratiquer. Description ardue en termes médicaux, nous nous sommes donc empressés de la faire traduire par le cousin de Crispulo qui est professeur d’espagnol car nous ferons cette kiné en Argentine et il y a peu de chance que nous trouvions un kiné qui comprenne le français.

Tout au long de notre séjour en France, nous avons été invités midis et soirs et tous les jours ou presque. Tout y est passé et en quantité : foie gras, fromage, charcuterie, bons petits plats, bons vins….. Nous monterons sur la balance en Argentine…..

La fin du séjour approche et nous sommes heureux de bientôt repartir. Déjà depuis quelques jours, nous n’arrêtons pas de penser à notre « Casa Rodante », comme on dit en Amérique Latine qui nous manque beaucoup et c’est normal puisque, pour le moment, c’est notre seule maison.

C’est le jour « J » et nous allons repartir. Mais avant, nous voulons tous vous remercier pour tout ce que vous nous avez apporté en joie, bonheur et chaleur. Vous serez tous, comme avant, dans nos cœurs et nos esprits pendant la suite du voyage.

 

Salta, le retour ! (14/01/08)

Notre voyage Paris/Buenos Aires s’est très bien passé. Nous sommes restés une journée dans cette ville car nous n’avons pas eu de vol pour Salta le jour de notre retour. Le lendemain matin, une fois à l’aéroport, nous nous rendons compte que cela n’a pas l’air d’aller du tout : du monde partout, partout et du monde bien énervé. On comprend très 

5_avion.jpgvite : « il n’y a pas de pilote dans l’avion », grève. Cela n’arrive pas qu’en France. D’heure en heure notre avion est décalé jusqu’à près de 23 H 00 où l’on finit par nous dire qu’il n’y en aurait pas ce soir mais le lendemain à 6 H 30 à avec enregistrement à 4 H 30. Nous décidons alors de rester dans l’aéroport et de dormir sur les banquettes. A 1 H 30 réveil en sursaut, c’est un policier qui vient nous dire que nous n’avons pas le droit de rester là mais que nous pouvons aller dans la salle de l’autre côté de la paroi de verre. Nous y allons et reprenons notre « dodo » mais sur des chaises, quel inconfort ! A 4 H 30 sonnantes nous sommes devant les guichets d’enregistrement des bagages et c’est noir de monde, à croire que certains ont dormi debout devant ces guichets. Enfin, à 7 H 30 nous pouvons embarquer, ouf, nous sommes exténués de fatigue….

Enfin, nous retrouvons Jules et sommes super heureux. Il est tout crassouille. De longues traînées rougeâtres sur toute sa hauteur et pratiquement tout le tour. Nous l’avions stationné sous des eucalyptus géants, parce qu’il les adore, mais comme il a énormément plu ces beaux arbres, qui n’avaient plus leurs écorces ont dégouliné tout rouge. Ce n’est pas grave, on l’aime même quand il est tout crassouille !

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Nous retournons au Balneario et, what a surprise, Marie-Hélène et Jean-Jacques y sont encore ! C’est l’effusion de joie ! Nous nous installons près d’eux. En notre absence, le climat a beaucoup changé dans cette région et les pluies ont été diluviennes, mais, pour notre retour, il fait beau.

Dès notre arrivée, nous partons à la recherche d’un kiné et l’on nous en conseille un, celui de l’équipe de rugby, en nous en disant le plus grand bien. Nous allons le voir et faisons affaire avec lui. Nous avons RV tous les jours à 17 H 00.

Nous le disons tout bas, nous sommes montés sur la balance et chacun de nous est revenu avec une surcharge pondérale de 4 Kg. Ca fait la gueule dans Jules…..

Deux jours après notre arrivée le temps change méchamment et nous nous retrouvons sous des trombes d’eau et bien souvent jours et nuits. Le camping est tout détrempé et il est impossible de se déplacer sans traverser de grandes flaques d’eau. Certains jours, nous n’utilisons même plus Jim pour aller en ville et prenons les taxis. Cela ne nous gâte pas le moral pour deux sous sauf que nous ne pouvons pas faire nos visites dans la région. Mais ce mauvais temps favorise les contacts et ils ne manquent pas ici, à Salta qui est le cœur de la région nord-ouest de l’Argentine si chargée en parcs naturels de premiers choix. Il y a des Européens partout. Aussi nous pouvons dire qu’ici nous avons eu une vie des plus mondaines au camping ! On l’a où on peut !

Jean-Jacques et Marie-Hélène resteront avec nous jusqu’au 23 Janvier, autant dire que nous avons fait des fêtes au camping et des sorties nocturnes. Nous sommes allés voir le Ballet de Mexico et ce fût une très belle soirée car le spectacle était vraiment superbe. Puis, nous avons fait deux soirées « Pena » (se prononce pégna), ce sont des dîners-spectacles folkloriques avec danseurs, chanteurs et musiciens. Les séquences danses sont très belles et se sont essentiellement des hommes, très joliment costumés, qui dansent et c’est très sportif. (photos interdites).

Après Marie-Hélène et Jean-Jacques, Lise et Michel, un couple de sympathiques Canadiens, viennent s’installer près de nous. 

1470_salta.jpgTout de suite, les uns les autres nous nous présentons et bien sûr, et comme d’habitude, on ne sait plus qui en parle en premier, mais nous décidons que l’on va faire la fête le soir. Lise et Michel ont un véhicule hors du commun et très joli par-dessus le marché ! Nous n’en avons pas encore vu d’aussi original. C’est un chalet sur roues. Michel a eu l’idée d’installer cette sorte de roulotte sur un gros pick-up Dodge de 350 cv. C’est vraiment très réussi et quand on est à l’intérieur, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a de la hauteur ! Le tout se plie ou se déplie comme des lunettes, c’est Michel qui le dit, et en un rien de temps. Quand tout est replié, son pick-up est tout simplement pourvu d’une charge qui semble plutôt légère. GENIAL ! 1481_salta.jpgSeul problème, Jules en est très jaloux car ce véhicule lui fait très sérieusement de l’ombre mais nous le rassurons en lui disant que c’est bientôt fini et qu’ils vont partir. Cela s’appelle du gâtisme ! Nous avons passé 5 magnifiques soirées ensemble. La soirée où Lise nous a concocté une raclette à sa façon fut un enchantement pour le palais. Elle a su, aussi, dégoter dans la région des panetones divinement bons. Valérie avait beaucoup de mal à y résister, on peut même dire qu’elle n’y résistait pas. Nous avons eu de bons moments avec vous Lise et Michel et nous espérons bien vous revoir sur les routes ou à Québec !

Nous avons eu des petits-déjeuners avec des campeurs anglais qui faisaient l’Amérique Latine à vélo, quel courage, et qui dormaient sous la tente près de nous. Quand ils en sortaient le matin après les nuits de pluie et d’orage, Valérie s’empressait de les inviter à venir prendre le café bien chaud. Nous avons également passé une belle soirée avec Hanna et Martin, des anglais, bien sympathiques.

Et notre dernière soirée à Salta, nous l’avons passée avec un couple de Français et leurs deux filles, de la région de Rennes, qui voyagent en camping-car pendant environ 18 mois. Leur site web : www.vivresonreve.com

Toutes ces rencontres sont vraiment fantastiques. Les échanges sont abondants, sincères, fructueux et joyeux…. Nous ne nous en lassons pas.

Au bout de 3 semaines de rééducation et de pluie, le Kiné nous dit que c’est suffisant et que maintenant Chouchou doit faire sa rééducation tout seul et lui conseille les exercices à faire. Nous achetons donc les élastiques extenseurs appropriés.

La météo est toujours aussi mauvaise. Les pluies sont encore plus violentes au Nord et en Bolivie et même au Sud ce n’est pas la joie. La ville de Salta et toute la région sont inondées avec des routes emportées, des glissements de terrains, des morts, hélas. Toutes les zones que nous voulions visiter sont impraticables pour l’instant. Nous avons vu des Européens avec de gros véhicules 4x4 qui n’ont pas pu passer. Ce sont des conditions climatiques plus qu’exceptionnelles dans cette région.

Alors, nous décidons de changer notre itinéraire et de redescendre à Mendoza, où nous le savons, il fait beau, de-là regagner le Chili tout près, visiter la côte chilienne de plus bas et ensuite revenir dans cette région fin Mars/début Avril quand tout sera sec et remis en état. Nous ferons donc notre boucle à l’envers et un peu plus longue. La visite complète de Salta et de sa région nord est donc pour plus tard car il n’est pas possible de faire de jolies photos avec ce ciel si lourd.

C’est bien triste tous ces paragraphes sans photos……

 

Vers Mendoza (du 10 au 13/02/08)

C’est toujours sous la pluie que nous quittons Salta. Après une centaine d1543_vers_cafayate.jpge kilomètres les choses s’arrangent et nous commençons même à avoir des tâches bleues dans le ciel. Nous espérons pouvoir faire dans de bonnes conditions une partie des « Vallées Calchaquies », notamment la « Quebrada de las Conchas », nous savons que les autres sont impraticables. Nous attaquons notre voyage dans un pa1534_vers_cafayate.jpg ysage de montagne de style alpin avec des plantations de tabac dans les vallées qui alternent avec une végétation plutôt dense d’épineux et de feuillus. Ensuite, les cultures disparaissent et la région devient semi désertique avec une végétation d’arbrisseaux et, de place en place, des cactus de belle taille. Une belle rivière, peu profonde, aux eaux couleur terre semble bien endormie. Probablement que s’il n’y avait pas eu toutes ces pluies elle serait vide.

 

La Quebrada de Las Conchas

 

Nous y entrons avec le soleil, de beaux nuages bien blancs et le sourire aux lèvres !

 

Las Conchas veut dire les coquillages. Il y a plus de 30 millions d’années, sous la poussée des plaques tectoniques, les fonds marins se sont soulevés. De ce fait, il n’est pas rare dans la Cordillière de trouver des fossiles de coquillages et d’animaux marins même à des altitudes de plus de 4 000 mètres. La rivière qui a façonné cette quebrada (canyon) porte le même nom.

 

Tout commence tout doucement avec quelques parois rocheuses bien rouges adossées à des parois foncées. Puis nous nous enfonçons 1550_vers_cafayate.jpgdans une petite route très tortueuse et nous avons souvent l’impression que nous allons nous cogner dans la masse montagneuse devant nous tant la route disparaît et tant cette route est à ras la paroi. Le festival commence, les couleurs s’éclatent sur la montagne, tous les rouges y passent, les jaunes, les ocres, le vert, le brun foncé. Le soleil joue magistralement sa partie dans ce décor. Les formes des massifs et d’autres formations rocheuses sont parfois étranges avec même des allures d’œuvres d’artistes. 1622_quebrada_de_las_conchas.jpgLa végétation aussi s’y met et on la trouve dans la moindre faille pour faire une sorte de « plumetis » à cette montagne. Dans la vallée de la rivière aussi c’est l’anarchie végétale. Au fil de la route et au gré de la fantaisie de la nature, les massifs s’affaissent ici ou là mais pour mieux nous montrer le travail du vent et du temps et nous découvrons alors des plissements de roches comme si elles avaient été posées les unes sur les autres. Parfois certaines formations sont tout simplement théâtrales, comme l’amphithéâtre, gigantesque, on pourrait effectivement y donner des spectacles musicaux, la gorge du diable, dans laquelle on pénètre par une toute petite fente qui nous mène dans un conduit à ciel ouvert, impressionnant, et tant d’autres…

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Vers la fin de la quebrada, les montagnes s’éloignent, pour laisser sur le côté de la route des formations rocheuses qui semblent fatiguées, usées et qui donnent le sentiment qu’elles s’enfoncent dans le sol.

Cette quebrada fait environ 180 kilomètres. Nous en sommes sortis épuisés de fatigue par tant de beauté. Nous retrouvons bien là notre « Argentine » ne sachant traiter ses beautés qu’avec violence en foudroyant ses visiteurs. Parfois, nous disons vraiment stop, ça suffit pour aujourd’hui. Mais, l’Argentine est capable de récidiver tous les jours….

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Remis de nos émotions et bien reposés, nous nous dirigeons vers Tafi del Valle qui sera notre étape « bivouac ». Nous parcourons une jolie route avec les montagnes en point de mire de chaque côté, puis des 1678_vers_tafi_del_valle.jpgcultures, surtout de la vigne, ensuite ce sont des paysages de végétation de zones semi désertiques avec notamment de beaux cactus. Les nuages blancs dessinent de leurs ombres des formes sur les montagnes pour lui ajouter de la couleur et du relief. Cette route est bien reposante après la quebrada. Mais les choses n’en restent pas là, et c’est bientôt la route de l’angoisse. En effet, plus nous montons et plus nous nous retrouvons dans les nuages et nous ne voyons plus le paysage. 1690_vers_tafi_del_valle.jpgC’est une vraie purée de pois dans une route à virages et à ravins. Nous devons passer le col à plus de 3000 mètres. Le temps nous semble bien long, on ne voit rien, mais nous devons continuer car nous ne pouvons pas rester ici au milieu de nulle part et dans une sorte de  désert. Kilomètre après kilomètre, le col arrive et très vite en redescendant, nous retrouvons progressivement la visibilité. Ce parcours a été très, très stressant pour nous deux. Nous avons vu un lama dans le brouillard, mais c’est seulement une fois sur lui que nous l’avons vu…. C’était notre premier, dommage que ce soit dans ces conditions.

 

Tafi del Valle - 2100 mètres – 3 000 hab. (11/02/08) 1693

Cela a été dure d’y arriver, mais on y est et il y fait beau ! Tafi est une jolie petite bourgade où les habitants de la grande ville, Tucuman, viennent chercher fraîcheur et repos. Elle est encaissée dans une vallée de la Sierra del Aconquija. La ville est entourée de massifs verdoyants et l’ensemble est très alpin. A Tafi, il y a des chevaux partout. Les sports équestres sont l’atout principal de la cité pour faire venir les touristes.

Nous nous étions installés pour bivouaquer près du terminal des bus. Le patron du bistrot est venu nous dire de nous mettre dans sa cour car elle est éclairée toute la nuit et que nous y serions mieux. Nous l’avons fait. Les Argentins sont toujours aux petits soins pour nous. Nous avons fait le tour du village et l’avons trouvé charmant et bien accueillant. Nous y avons fait un bon petit dîner en terrasse. Bel endroit pour se détendre.

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De Tafi del Valle à Mendoza (12 et 13/02/08)

C’est fou la diversité des paysages dans ce pays, en redescendant de l’autre côté, par la Quebrada de Los Sosas et par une route tout en lacets qui descend sec, nous nous retrouvons dans une forêt subtropicale impénétrable et toute chargée de nuages. La rivière y caracole allègrement. C’est beau et surtout c’est frais.

 

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Sortis de cette quebrada, nous retrouvons des paysages de cultures, notamment de la canne à sucre et du tabac ; de nouveau des zones semi-désertiques où les chèvres n’ont pas peur des automobilistes et des salines. Le Massif de l’Aconcagua ne tarde pas à se montrer, donc nous approchons très sérieusement de Mendoza.

 

Mendoza (du 13 au 24/02/08)

 

Nous n’allons pas la décrire à nouveau, nous l’avons déjà fait (voir page 10 du récit détaillé Argentine). Cela dit, elle a tout de même un autre visage, car nous l’avions découverte en hiver et maintenant c’est la fin de l’été. Nous sommes très heureux de revenir dans cette ville où le soleil brille, le ciel est bleu, si bleu…. et où il fait bien chaud.

 

Mais surtout ce qui nous rend particulièrement heureux d’y être à 1830_au_camping.jpgnouveau, c’est que nous savons que nous allons revoir nos amis Belges Annémie et Hendrik. Nos rencontres avec eux sont assez incroyables. Quand nous les avions vus pour la première fois à Buenos Aires, en Juillet dernier, ils venaient d’arriver de Belgique. Tout au long de notre voyage, nous nous sommes rencontrés toujours par hasard, soit dans une rue, soit à la douane, soit dans un supermarché, soit dans des postos et campings 1832_au_camping.jpget aussi à Brasilia, mais-là c’était programmé. On peut dire que nous avons fait un grand bout de chemin ensemble sans vraiment être ensemble. Nous allons les retrouver ici, à Mendoza, dans quelques jours et pour quelques jours et ensuite ils repartent pour la Belgique. Annémie reprend son travail le 1er Avril. Nous avons donc commencé et fini leur voyage avec eux. Cette dernière rencontre nous émeut beaucoup. Quand nous nous installons au camping, leur « Bumper » est là, mais eux sont à Lima et vont arriver 5 jours après nous.

 

Inutile de dire que c’était la joie et la grande joie pour nous. Tous les deux sont vraiment adorables et maintenant nous sommes très 1819_au_camping.jpgattachés à eux. Nous sommes restés cinq jours ensemble à Mendoza. Bien sûr, nous avons passé toutes nos soirées ensemble, une fois chez eux, une fois chez nous, chacun son tour. Cela a été des soirées placées sous le signe de l’amitié et de la joie de vivre. Un soir que nous dînions chez eux, installés sur les tables et bancs en béton du camping, notre banc s’est carrément fendu en deux et nous nous sommes retrouvés le cul par terre. Quel grand moment de rigolade…..et Hendrik de déclarer : « Encore une victoire de la Belgique sur la France » !

 

Annémie et Hendrik, pendant ce séjour à Mendoza, nous ont « refilé » 1806_au_cerro_de_la_gloire.jpgplein de tuyaux précieux pour la suite de notre voyage, notamment tous les points GPS pour bivouaquer et naviguer en Bolivie où il n’y pas de camping et le plus souvent pas d’indication routière. De même qu’ils nous ont indiqué tous les itinéraires que Jules ne pourraient pas faire. Et pour le Pérou, mieux encore, ils nous ont mis en contact avec un de leurs amis à Lima avec lequel nous avons déjà correspondu et qui nous attend quand nous y serons.

 

Annémie et Hendrik votre présence à nos côtés avec votre enthousiasme, votre joie de vivre et votre gentillesse a toujours été pour nous un cadeau rempli de bonheur. Nous vous embrassons. Et comme on dit ici « hasta luego amigos y que todo vaya bien » !

 

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Nous quittons Mendoza quelques jours avant eux.

 

De Mendoza au Chili (25/02/08)

 

Eh bien, pas grand chose à dire car c’est la même route qu’à l’aller mais dans l’autre sens et nous l’avons déjà décrite. Une petite différence tout de même, la dernière fois, nous l’avons faite sous le 1908_duspallata__la_frontire.jpgmauvais temps avec neige, brouillard et froid glacial. Cette fois-ci, c’est la fin de l’été, il fait beau, nous avons pu voir, pendant un temps très court, le sommet de l’Aconcagua, mais surtout nous avons pu apprécier les belles couleurs de la montagne. Nous avons pu aussi admirer le « Puente del Inca », petite merveille naturelle qui enjambe le Rio de Las Cuevas et dont les couleurs orangées 1870_vers_uspallata.jpgdes roches, dues aux eaux sulfureuses et chaudes du rio, sont un enchantement. Nous n’y restons pas longtemps car il y fait un froid de voleur et le vent ne fait pas semblant. Il faut dire que nous sommes à plus de 2700 mètres et du coup la grisaille aussi est là. Sur cette route, nous avons pu voir qu’il y avait eu de sérieux éboulis de roches, sur la route, qui nous ont bloqués un moment car elle était en cours de déblaiement. Cela nous a mis les poils de l’échine au garde-à-vous……

Nous ne décrivons pas plus cet itinéraire déjà fait, mais par contre, nous l’enrichissons avec toute une série de photos, et que des belles, que nous n’avions pu faire la première fois en raison du mauvais temps. La montée de l’Aconcagua est une très belle balade.

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Et pour finir, c’est la douane, à plus de 3200 mètres, quel froid et quel vent. Côté Argentin, les douaniers nous ignorent pratiquement, normal, nous sortons. Pour le passage côté chilien, retrouvez-nous dans la rubrique Chili, Récit détaillé, page 6, et ce ne sera pas la même chanson !

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