- - - - - - -
Capitale : Washington
Langues officielles : Anglais
Population : 306 000 000 hab.
C’est pour une très courte période que nous entrons dans le pays de la bannière étoilée, mais nous sommes si près de Chicago que nous ne pouvons résister à la visiter maintenant, d’autant que nous ne pensons pas venir dans cette région quand nous ferons notre grande entrée aux USA un peu plus tard.
Mais on va quand même se faire notre petit « western » dès maintenant. Tout d’abord, nous allons déguiser Jim en Harley Davidson et, nous aussi, allons prendre ce look en commençant avec un tee shirt
Pour les tatouages et les percings on réfléchi encore car nous avons peur d’avoir mal. Pour le casque à cornes on n’hésite aussi car il n’est pas intégral. On sait que cela va être difficile d’avoir le bon look, mais nous allons faire tout notre possible pour nous fondre dans la masse sur les routes et dans les villes et à commencer par Chicago !
Let’s go, comme on dit ici !
Chicago (Illinois) - du 30 Juin au 05 Juillet 2009
Tout le monde le sait, une vilaine image, ou plutôt un vilain Monsieur, a longtemps entaché Chicago. Faut-il en parler ? Non, il faut arrêter de dire du mal. Alors, faut-il passer sous silence l’histoire de cette ville à une certaine époque? Certes non. Alors… Eh bien faisons autrement et parlons des gens bien !
En 1931, le Vaillant, le Valeureux Elliot Ness et ses incorruptibles ont réussi à arrêter l’ennemi public numéro 1 de la ville. Eh oui, ils y sont arrivés ! Bravo. Si « l’Individu » était suffisamment malin pour ne pas se faire prendre par les agents de police et autres shérifs, pour tous ses assassinats et méfaits, il allait quand même finir par trouver son maître : Elliot Ness.
Il faut dire qu’Elliot Ness n’était pas un flic ordinaire, c’était un agent des Services Fiscaux, et il était encore plus malin que « l’Individu » et surtout il était très, très patient. Finalement « l’Individu », n’était pas si malin que ça, il dépensait bien plus qu’il ne déclarait et menait grand train. Autrement dit, il faisait tout ce qu’il fallait pour que les services fiscaux le remarquent et fouinent dans ses affaires. Et, ceux-là, quand ils commencent à fouiner, ils ne lâchent pas le morceau.
« L’Individu » fut ainsi arrêté, jugé et emprisonné. Depuis, Chicago vit le cœur léger en ayant retrouvé toutes ses lettres de noblesse.
Chicago, très joli nom et d’ailleurs, il se chante, et même en français, par Frédéric François.
La Chicago d’aujourd’hui est née de ses cendres. En effet, le 8 Octobre 1871 un gigantesque incendie détruisit la plus grande partie du centre ville. Beaucoup attribuent encore le feu à la vache de la vieille Leary qui aurait renversé malencontreusement une lampe à kérosène. Pauvre vache et pauvre Leary… Que ce soit vrai ou non, il reste que l’étable de la rue DeKoven fut l’un des premiers bâtiments à succomber aux flammes. Le feu ensuite franchit la rivière et se propagea à la rive sud de la ville.
Heureusement, 25 heures après le début de l’incendie, une pluie fine empêcha le feu de s’étendre davantage. Mais, pendant ces 25 heures, 10 km2 de la ville furent dévastés. Cet incendie fit 300 morts, laissa 100 000 sans abris et 18 000 bâtiments furent détruits.
Après ce désastre, le journal « The Chicago Tribune » lança un défi à la population : « Que notre mot d’ordre soit dorénavant, Chicago se relèvera ».
Avec l’aide d’architectes de renommée internationale qui affluèrent vers cette métropole pour participer à sa reconstruction, Chicago se releva et c’est même à partir de ce moment que la ville pris son envol pour un nouvel essor.
Architectes et ingénieurs firent face au défi et franchirent les obstacles pour reconstruire une ville qui n’était à l’origine qu’un terrain marécageux. Ils introduisirent toutes les nouveautés de l’industrie de la construction et notamment dans le domaine du béton, de l’acier et de la ferronnerie.
Chicago est la troisième concentration urbaine la plus importante des Etats-Unis avec plus de 8 millions d’habitants.
Sur le plan économique, on se contentera de quelques mots, sinon ce serait trop : Chicago est une place financière de tout premier rang, de renommée mondiale, et elle ne peut faire que des envieux.
Et maintenant une petite visite guidée.
Baignée par le Lac Michigan et traversée par la rivière Chicago, la ville est superbe. Son architecture moderne avec ses kilomètres de béton et de verre au milieu desquels la belle architecture du passé sait s’imposer, le tout enrichi de magnifiques espaces verts, fait de Chicago une ville unique.
Par où commencer ? Eh bien, comme tout le monde par une des parties les plus touristiques de la ville : le « Magnificent Mile ». Ce quartier, ainsi nommé parce qu’un promoteur, dans les années 1940, voulait en faire le quartier le plus beau, le plus chic et le plus riche de la ville. C’est allé bien au-delà de ses espérances et c’est Michigan Avenue qui est le cœur de ce quartier.
C’est beau ? C’est vrai. C’est chic ? C’est encore vrai. C’est riche ? Ho là là que oui. C’est agréable de s’y promener ? Oui, on ne pense plus à rien, on est sur un nuage. Le Shopping ? Tout ce qu’il faut pour perdre la tête ! Et les tours ? Hautes, très hautes, toujours plus hautes, de quoi se faire de l’arthrose cervicale tant il faut avoir la tête en arrière pour pouvoir les admirer à sa guise.
Toutes les rues qui coupent Michigan Avenue regorgent, elles aussi, de beaux buildings dans lesquels tout ce qui caractérise la richesse est en place : grand hôtels, sièges sociaux de grandes entreprises, la haute couture, les médias, etc...
On ne va pas vous raconter l’histoire des tours de la ville, il y en a trop. Mais qu’elles soit chargées du passé ou qu’elles reflètent le présent et sa beauté environnante, elles constituent un ensemble urbain magnifique et démontrent, s’il en était besoin, la capacité de l’homme à si bien se dépasser dans ce domaine de la construction.
Après cela, nous passons au « Loop », quartier lui aussi très touristique qui regorgent également de tours plus belles les unes que les autres. Il paraît même qu’on y trouve les plus belles du monde ? Il doit son nom à une ligne de métro aérien en boucle (loop signifie boucle). Le « Loop », c’est le cœur du coeur de Chicago et ici, plus encore que dans le « Mignificent Mile », s’y déploient sur 8 kilomètres de long, entre la rivière et le lac, les activités qui font la renommée de Chicago. C’est aussi un quartier populaire. Le parcours en métro permet de bien voir tout ce quartier et de constater que bien souvent la voie ferrée est au plus près, de chaque côté, des bâtiments ce qui donne parfois le sentiment de circuler dans un couloir. Jolie balade.
Un bâtiment impressionnant et pour le moins imposant de ce quartier est le « Merchandise Mart ». Ce beau bâtiment Art Déco, situé au bord de la rivière et inauguré en 1930 est un haut lieu de la vente au détail et en gros. C’est également un showroom pour les fabricants de meubles et il y a de la place pour montrer beaucoup car le bâtiment fait 372 000 m2 sur 25 étages. On peut aussi y faire son footing car il a 12 kilomètres de couloirs : à vos marques !!!
Le Loop se targue d’avoir la rue la plus célèbre du monde pour ses boutiques de classe mondiale dit-on ici : State Street. C’est vrai qu’il y en a de belles, des boutiques, mais on ne va pas faire notre shopping ! Mais State Street a aussi d’autres visages puisqu’elle traverse la ville de part en part.
Une fois ces deux importants quartiers visités, il ne reste plus qu’à « folâtrer » au gré de ses envies dans cette ville pour y découvrir d’autres facettes et notamment les quartiers résidentiels qui ne manquent pas d’attraits qu’ils soient les quartiers des riches ou des moins riches.
Plus loin encore, la ville peut prendre par endroit des allures de banlieue avec ses rues bordées de petites maisons toutes pareilles ou presque avec un petit jardinet très bien « peigné ». La maison de la Dame qui a osé mettre des pots de fleurs pour border sa petite allée, fait presque désordre dans l’espace. C’est tout juste si nous n’avons pas enlevé nos chaussures pour marcher sur ce trottoir !!!
Une des devises de Chicago est « Urbs in horto » (une ville dans un jardin) et l’on peut dire quelle est bien respectée et « Millenium Park » et « Grand Park » sont là pour le démontrer, mais il y en a d’autres. Dès 1837 les habitants de Chicago ont obtenu que cet immense espace soit classé « pour toujours espace réservé au public et libre de tout bâtiment ». Les engagements sont tenus.
Mais au fil des décennies le modernisme est venu bousculé l’idée de « jardin de promenade et de détente ». Aujourd’hui, le ludique et le culturel prennent part au jeu pour le bonheur de tous.
Ces jardins se sont donc divisés en quartiers, si l’on peut dire, pour s’enrichir et divertir le visiteur ou le promeneur et il y en a pour tous les goûts. Les dernières réalisations datent de 2004.
Ici, ce sera le Jay Pritzker Pavillon métallique, haut de 37 mètres, qui est un centre de musique en plein air avec 4000 sièges et si ce n’est pas assez, 7000 places sont disponibles sur la pelouse.
L'édifice comporte une armature d’acier en croisillons qui part du bâtiment et s’étale jusqu’à la fin de la pelouse et permet aux sons qu’elle transporte d’être perçus de façon identique quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Des concerts de qualité et gratuits y sont régulièrement donnés. Nous sommes allés en écouter un.
Un espace très ludique où petits et grands s’amusent comme des fous avec le « Cloud Gate », sculpture elliptique fabriquée avec 110 tonnes d’acier inoxydable, sans soudure, elle s’inspire du mercure liquide. La petite chose fait 20 mètres de long et 10 mètres de haut. Un arc de 4 mètres permet de pénétrer sous la sculpture et c’est alors le grand délire déformant. Chacun prenant les proportions qu’il veut en fonction de sa situation par rapport à la boule et des positions qu’il prendra. De quoi s’amuser un moment. Mais, le plus caractéristique de la « Chose », pour nous, c’est son effet miroir et comme elle est belle quand on approche et qu’elle nous montre de mieux en mieux, au fil de nos pas, son bel environnement qu’elle capte si bien.
Pour le ludique, il y a encore la fontaine « Crown Fountain » vraiment très particulière. Elle est constituée de deux blocs de verre de 15 mètres de haut qui se font face et sont installés dans un bassin pataugeoire de quelques centimètres dans lequel il y a du monde.
L’eau ruisselle sur deux des parois des blocs et sur les deux autres parois, ce sont des photos des habitants de Chicago qui sont projetées au son d’une cascade d’eau en alternance avec des photos de paysage. C’est très original.
Et puis, il y a la patinoire, il y a le théâtre, les jardins fleuris et surtout il y a d’un peu partout de superbes vues sur la ville. Et, quand on a bien fait son tour dans ce parc, on ne peut manquer d’arriver sur les bords du lac. En effet, ce parc est le lien entre la ville et son lac.
Qu’il est beau ce lac. On pourrait le prendre pour la mer. Il en a le bleu, il en a le sable blond et fin, il en a la foule avec tous les accessoires de la plage. Il en a aussi les marinas joliment garnies en bateaux et parfois même en vieux gréements. Vue de ce côté-ci, Chicago a tout d’une ville balnéaire avec ses 30 kilomètres de plages.
Près du lac, les ensembles de belles tours ne manquent pas non plus et quand elles décident de se « plonger » dans les eaux du lac, peut être sont-elles plus belles encore...
Un autre lieu qui mérite qu’on y passe un petit moment : le « Navy Pier ». Cet ancien quai des années 1900 est aujourd’hui un lieu principalement pour le plaisir. Y sont rassemblés des centres d’achats, des restaurants, un parc d’attractions, cinémas, théâtre, musée, un grand centre de conventions et bien d’autres encore sur ces 20 hectares. Il y a foule ici !
A Chicago, ville multi ethnique s’il en est, on peut tout en se promenant sentir les parfums d’ailleurs, notamment dans ses quartiers afro, mexicain et chinois. Nous avons visité tous ses quartiers en scooter et regrettons de ne pas avoir eu le temps de les « inhaler » davantage.
Un autre quartier que nous avons adoré dans cette ville, c’est Old Town bordé par le Lincoln park.
Pour arriver dans ce vieux Chicago, il faut longer un moment le magnifique Lincoln Park et là on a tout d’un coup le sentiment d’être tombé d’un arbre et de ne plus savoir où l’on est vraiment bien que les tours ne soient pas loin… ça fume et ça sent bon !
Puis, on finit par se retrouver dans un village avec de charmantes maisons qui bordent de petites rues. C’est une alternance de jolies maisons et de jolies boutiques lesquelles sont coquettes et fleuries, tels les villages à la campagne. Dans certaines rues, ce sont de petits immeubles de briques de un ou deux étages, eux aussi charmants. Les bars et restaurants, assez nombreux, ont des terrasses bien accueillantes. Old town est un des quartiers résidentiels de Chicago. On aimerait bien y habiter ! L’incendie de 1871 a épargné ce quartier.
Et pour une vue d’ensemble de la ville, rien de mieux que le 103ème étage (412 mètres) de la tour Sears qui offre un panorama à 360° sur la ville et c’est époustouflant. De là-haut la ville est magnifique aussi, si sa rivière à l’allure d’un simple ruisseau, son lac à toujours l’allure d’une mer. La vue porte loin malgré la grisaille du moment. Quand le temps est clair, on peut voir le paysage jusqu’à 100 kilomètres à la ronde.
Construite en 1974, la tour Sears est la plus haute du continent américain avec ses 110 étages et ses 443 mètres de hauteur. Pendant longtemps elle a été la plus haute du monde, mais aujourd’hui elle n’est que la troisième après celle de Taipei et de Taïwan.
A Chicago on aime l’art et la culture et pas seulement dans les musées, même si il y en a de beaux et riches. Dans les rues, les jardins et sur les places l’art est présent avec notamment de nombreuses sculptures d’artistes célèbres. Ces sculptures symbolisent le passé historique de la ville, mais aussi l’avenir avec des œuvres très modernes. La musique également a sa place un peu partout dans la ville. On peut y entendre des petits groupes de jazz et même du classique.
Nous avons passé 5 jours à Chicago, c’est vraiment très peu, trop peu. Nous y avons eu un temps chaud et lourd. Nous avons été tellement bien « absorbés » par la ville, que c’est seulement en regardant les photos, que nous prenons pleinement conscience que nous y avons eu brumes et gros ciel gris, cela dit, nous y avons eu de belles échappées bleues !
Voilà Chicago c’est fini, tout cela est bien peu pour une si belle et si grande ville. Chicago mérite d’être explorée à fond car elle a vraiment énormément à offrir aux visiteurs. Il y a ses tours, bien sûr, qui sont de véritables stars comme à New York, mais ce n’est pas tout. C’est vraiment la ville qu’il faut sentir, écouter et pourquoi pas toucher. Elle a de l’énergie, elle est animée et attrayante, bref, on l’a aimée beaucoup, beaucoup…
La suite chronologique du voyage se passe au Canada (page 5 du récit), installez-vous dans le Lincoln Park en attendant notre retour aux USA, du côté de l’Alaska !