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De Villa Angostura à Santiago (du 29/04 au 17/05/07)

Nous quittons Villa Angostura pour le Chili en72_entre_angostura_et_chili.jpg empruntant la route n° 225 qui passe par le col Cardenal Samore (1 321 mètres). C'est une jolie route de montagne avec forêts denses et les derniers recoins du Lago Nahuel Hapi, toujours aussi merveilleux, côté Argentin. Notre passage frontière s'est fait sans problème et plutot rapidement.

Côté Chili, une fois le col passé, nous 78_entre_angostura_et_chili.jpgentamons la descente et les paysages changent complètement. Nous retrouvons de beaux pâturages bien verts, bien ras et bien vallonnés. Valérie a d'abord pensé que c'était des terrains de golf avant de comprendre que c'était tout simplement les vaches qui faisaient bien leur travail ! Et puis, l'automne bat son plein et ajoute au décor que nous donnent lagunes et sommets très enneigés. La nature est vraiment douée pour nous montrer qu'il est toujours possible de faire mieux...La neige est aussi présente sur le bord de la route, mais nous avons la chance d'avoir un magnifique ciel bleu.

81 entre angostura et chili

Après les paysages de montagne, notre route va son petit bonhomme de chemin au beau milieu de paysages de prairies toujours bien vertes et avec de grands troupeaux, 88_volcan.jpget puis, comme si ce n'était pas suffisant, tout d'un 89_volcan_osorno.jpgcoup nous apercevons deux magnifiques volcans au cône bien formé et si bien enneigé. Nous sommes complètement époustoufflés et alors : clignotants et nous nous arrêtons et restons à contempler ces merveilles de la nature. Tout au long de notre route, jusqu'à Puerto Varas, nous aurons ces deux volcans en point de mire, un vrai bonheur !


Puerto Varas
(22 500 hab.)

Charmante petite ville au bord du lac Llanquihue. Quand nous y sommes arrivés, en milieu d'après midi, nous nous sommes 90_volcan.jpg installés sur le bord du lac pour bivouaquer. Il faut dire que nous avions un paysage de rêve. Face à nous : le lac, les volcans et en arrière plan les montagnes enneigées et tout cela sous un beau ciel bleu. Du grand spectable. Cette ville est le camp de base pour visiter de nombreux sites aux alentours. Une petite balade dans le centre ville nous fait découvrir de jolies rues avec des constructions essentiellement en bois et colorées. L'église, assez jolie, en bois de chêne, peinte en blanc et les clochers en rouge, domine toute la ville de sa petite colline.

Mais le lendemain... ce décor à complètement disparu, la grisaille et la pluie nous jouent leur sérénade. Plus de volcan, plus de montagne et donc plus de balade. Nous décidons alors de poursuivre notre route vers l'île de Chiloe car nous devrons repasser par Puerto Varas au retour. Nous partons donc en espérant que le beau temps sera revenu à ce moment là...
Ile de Chiloe

C'est sous la pluie que nous faisons la route pour prendre le ferry et elle ne nous quittera pas pour la petite traversée de 30 minutes. Mais les hordes de phoques qui jouent et sautent de chaque côté du bateau pendant la traversée nous divertissent tellement que nous finissons par oublier qu'il pleut.

L'île de Chiloe est la plus grande de l'archipel qui compte près de 100 ïles plus petites dispersées dans le golfe. Elle a une longueur de 180 Km sur 50 de large.
99 castro
Chiloe c'est un peu la Normandie et la Bretagne des mauvais moments avec brumes, crachins et pluie qui sont la particularité de cet endroit et qui ne nous quitterons jamais. Et comme en Bretagne, nous pouvons voir beaucoup d'hortensias, de genêts et de bruyères. Mais cette île dégage une douceur avec cette espèce de lumière, disons tamisée, par le crachin. Toutes les couleurs sont adoucies. On s'y sent comme à la campagne, voire comme dans une campagne d'un autre temps où le modernisme n'est pas encore arrivé. On peut y voir des boeufs tirant des charrues, les moutons dans les cours des maisons, des tas de bois partout.

De petits villages -voire des hameaux- sont parsemés ici et là. Dans l'ensemble, les maisons sont de bois et reposent sur des 120_chiloe.jpgsortes de pieds de 50 cm environ, en raison de l'humidité. Toutes ces maisons sont petites et bien simples, toit à deux pans en tôle. Peu de maisons luxueuses, mais quand il y a en a, c'est le grand luxe, style des maisons de bois que l'on peut voir sur le nord de la côte est des USA.

Parmi les principal173_vers_ensenada.jpges villes de cette île, nous avons beaucoup apprécié Castro. C'est la capitale de l'île, elle compte 29 000 habitants. C'est une ville fatiguante car beaucoup de de rues et ruelles avec de belles grimpettes. Sur le port, on peut voir des entrepôts et des échoppes ainsi que les fameuses maisons sur pilotis appelées Palafitos. Ces palafitos sont construits haut sur pilotis car la diférence de marée est importante dans cette région. Toutes ces maisons ont des couleurs vives ; cela vaut vraiment le coup d'oeil.

Chiloe c'est aussi bien sûr, un pays de pêcheurs. L'île compte quelques jolis ports de pêche, autour desquels foisonnent petites-baraques-restaurants.

Chiloe ne compte pas moins de 150 églises, dont 16 sont classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Quant aux petits cimetières de campagne, ils sont simples comme tout et les tombes sont entourées de barreaux comme les lits d'enfants.

Et c'est toujours sous la pluie que nous quittons cette charmante petite île pour rejoindre la ville de Puerte Montt.
Puete Montt (160 000 hab.)

Une grande ville ! Cela fait longtemps que nous n'en avions pas vu. C'est bon le bruit des voitures et les odeurs qu'elles dégagent, la foule qui s'agite, des magasins 145_puerto_montt.jpgpartout, partout ! Mais nous sommes toujours sous la pluie... La partie de la ville que nous avons préférée, c'est son port et toutes les échoppes colorées et surtout odorantes tout le long des trottoirs. C'étaient de longs rubans de coquillages séchés mais aussi des algues séchées. Tout cela 147_puerto_montt.jpgétait pendu sur le devant des échop-pes et en cachait l'entrée. Et puis, pour le bonheur de Valérie, quelques échoppes de fromages et de bons fromages que nous avons pu déguster avant de les acheter et bien sûr nous en avons acheté un bon petit paquet, lequel n'a pas fait long feu, vous vous en doutez bien ! Il y avait également beaucoup de pêcheurs qui vendaient leurs poissons, de belles bêtes, ma foi ! Toutes ces échoppes sont curieuses de construction, elles sont en bois et surmontées d'un étage, lequel est en surplomb, probablement pour protéger de la pluie.

Le front de mer est bien aménagé, avec de beaux espaces verts et des pistes pour les rollers 133_puerto_montt.jpget cela « rollait » bien malgré le mauvais 142_puerto_montt.jpgtemps. Sur cet espace on peut voir égale-ment des oeuvres modernes d'artistes locaux dont cer-tains sont plus amu-santes qu'in-téressantes et parfois certaines ressemblent à des oeuvres de Bottero, mais en couleurs. Ce qui nous a amusait aussi, ce sont les allées où il y a des bancs avec des parasols en bois colorés, mais on pense plutot qu'il s'agit de parapluies....

Puerto Montt est aussi dans la région du Chili où il pleut le plus.

Ensuite, et malgré la pluie, nous retournons à Puerto Varas, pas très loin, pour tenter d'aller visiter la région des volcans. Nous nous réinstallons sur les bords du lac.
Le lendemain, moins de pluie mais toujours autant de grisaille et un ciel si bas qu'on se demande si ce n'est pas aujourd'hui qu'il va nous tomber sur la tête ?

Nous décidons d'aller voir les « fure163_rio_petrohue.jpgurs » du Rio Petrohue. Il y a plusieurs siècles, lors d'une eruption volcanique, d'énormes blocs de roche ont été projetés et de la lave s'est déversée dans le lit du rio provoquant des trous, des gorges et des chutes dans lesquels le torrent déverse sa violence. Il n'a pas encore réussi à éroder roches et lave vitrifiée. C'est assez spectaculaire et bruyant surtout là où l'eau s'engouffre dans des goulets.. L'environnement du rio est lui aussi spectaculaire, tout est noir. Le volcan est là tout près de nous mais on ne le voit pas.... Par contre, Jules garé sur ces chemins semble faire tâche.

155 rio petrohue
Nous attendons encore un jour à Puerto Varas que le ciel veuille bien se dégager, IL NE VEUT PAS ! La météo est mauvaise sur plus d'une semaine....Alors qu'est-ce qu'on fait ? Eh bien, on file plus loin voir si l'herbe est moins verte.

Nous remontons jusqu'à Valdivia et on vous le redit, sous la pluie. Valdivia est une grande ville universitaire. C'est aussi une ville où une importante communauté allemande s'est installée entre 1850 et 1875 et cela se voit dans son architecture et dans ses bars à bières ! C'est une ville qui a beaucoup souffert lors du tremblement de terre de 1960. La ville a été presque entièrement détruite par le séisme, suivi d'un raz de marée.

A Valdivia, nous avons peu bougé à cause de la pluie, juste le nécessaire pour se nourrir. Nous étions installés dans un bon camping avec Wifi et nous attendions que le temps change.

184 rte 5 valdivia santiago
Mais rien ne change et alors, en avant toute, cap au nord, puisqu'ici c'est vers le nord qu'on trouve le beau temps. Nous décidons de remonter jusqu'à Santiago. Nous avons eu de la pluie jusqu'à environ 100 km avant Santiago. Le parcours était de 870 km, nous l'avons fait en deux jours avec une étape dans un station Esso avec nos « copains » les camonieurs.

Pour résumer notre circuit de Puerto Varas aux environs de Santiago, on peut dire que c'était : il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille, Jules et tout grassouille et nous on fait une drôle de bouille tout en bouffant nos nouilles !