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Le Brésil, c'est la passion, la joie de vivre et la samba !
Plus grand pays d'Amérique Latine avec une superficie de 8 514 877 Km² et 190 000 000 d'habitants, le Brésil est aussi le 5ème pays du monde tant par sa superficie que par sa population. Sa façade Atlantique, à l'Est, s'étend sur 7 360 Km. La majorité de la population vit près de la côte. C'est le seul pays d'Amérique Latine où l'on ne parle pas espagnol mais portugais (hors Guyanne et Surinam).
Nous, nous espérons bien, avec ce pays, vous faire vibrer; frémir et si vous ressentez ces deux sentiments probablement que nous vous ferons aussi cauchemarder, mais nous espérons avant tout vous faire rêver !
Imaginez un peu, que si nous allons faire un tour au Pantanal et en Amazonie et que nous ayons la chance de rencontrer un bel anaconda ou de magnifiques tarentules, et que nous vous les décrivions avec force et moult détails, est-ce que vous n'allez pas frémir, vibrer, cauchemarder ? On espère bien que si ! Mais pire encore, imaginez que l'on vous raconte nos gratouilles après avoir été « sucés » par des hordes de moustiques assoifés de sang et que l'on vous décrive scientifiquement ces magnifiques petits insectes, vous allez vous grattez, vous aussi, pendant des heures..... Et il y a aussi ces adorables petits poissons, les piranhas, qui, si vous mettez vos doigts dans l'eau, eh bien, ils vous les bouffent. Vous avez déjà les mains dans le dos rien qu'à lire ces lignes, n'est-ce pas ? Mais après toutes ces « horreurs », nous aurons tellement de jolies choses à vous décrire que vous oublierez très vite les premières lignes de ce châpitre consacré au Brésil, qui est aussi le pays du délire.....
Notre entrée au Brésil se passe le mieux du monde. De charmants douaniers nous ont fait un accueil des plus chaleureux et laissé passer sans jeter le moindre cil sur Jules, quelle indifférence !
De la Frontière à Florianopolis et l'Ile de Santa Catarina (du 2 au 20/8/07)
Pas de chance pour nos premiers pas au Brésil, c'est la pluie et la grisaille. Cela dit les températures sont tout de même un peu plus douces après quelques kilomètres de pluie. Les paysages au début du parcours ne changent pas bien sûr de ceux de l'Uruguay. Ce sont des paysages de plaines avec patûrages, marais et rivières. Et puis, les choses se mettent un peu à changer et ce qui devient le plus visible au bout d'un moment ce sont les arbres. Presque tout d'un coup, nous nous retrouvons avec une magnifique végétation et là, la forêt ne connaît pas les méfaits de l'automne et de l'hiver comme la perte des feuilles. C'est tout vert, bien vert et même vert très foncé. Avec la grisaille, on pourrait presque dire que les forêts sont noires. Ensuite, commencent les paysages avec de belles collines partout et ces collines sont très boisées et la végétation y est très dense, presque impénétrable. Villes et villages s'égrainent tout au long du parcours et avec eux, c'est l'apparition des palmiers, bananiers, orangers, arbres à papayes (on ne connaît pas nom !), les fleurs aussi sont de la fête et illuminent un peu toute cette grisaille. Tout au long des zones marécageuses nous pouvons admirer beaucoup d'oiseaux et les aigrettes toutes blanches apparaîssent comme des spots tant elles sont lumineuses dans cette grisaille. Les petites villes et villages du Sud du Brésil, ne laissent en rien présager que nous sommes dans un pays que l'on a souvent tendance à croire très pauvre. Mais nous savons quand même que cette pauvreté nous la rencontrerons plus dans le Nord et surtout aux abords des grandes villes. Ici, les maisons sont jolies et très coquettes.
Le premier soir de cette « remontée » vers la chaleur, nous avons bivouaquer sur une grande station services et nous avons eu encore une fois la joie de retrouver Hendrik et Annémie et sommes allés ensemble dîner au restaurant de la station. Les stations au Brésil sont immenses et tout y est prévu pour les routiers et les routards. Douches et toilettes sont vraiment très cleans. Il y a aussi de grandes installations pour laver les camions et autres et c'est gratuit. Jules a eu doit à une grande toilette bien savonneuse.
A l'approche de Porto Alegre, la pluie est diluvienne, alors nous décidons d'aller nous réfugier dans un hôtel autour de l'aéroport pour que Jules puisse dormir tranquille ! Une fois de plus, l'Ibis à un parking gardé qui nous convient bien. Comme toujours, avant de penser à notre lit, nous pensons d'abord à celui de Jules ! L'arrivée sur cette ville, avec ce temps, ne nous en donne pas une bonne impression. Beaucoup d'installations industrielles sur le port et aussi beaucoup de tours pas très belles.....
Porto Alegre est une grande ville de 1 350 000 habitants au bord de la Lagoa dos Patos. Si la ville n'est pas plaisante quand on y arrive, en revanche, elle nous montre de beaux quartiers anciens bien préservés. Son Mercado central, que nous avons visité un samedi matin, donc bien actif, nous a fait découvrir des étals de toutes sortes et nous avons vite pensé que dans ce pays nous allions nous régaler avec tout cet assortiment de victuailles de toutes sortes, miam-miam...Mais nous avons vu bien peu de choses en raison du temps. Nous sommes restés deux jours et il a plus sans arrêt. Ce mauvais nous fait fuir très vite dans les montagnes car nous avons reçu un SMS de nos amis belges qui ont du soleil à Gramado, alors allons-y !
La route qui nous conduit dans ces montagnes est belle et de bonne qualité, mais surtout elle grimpe très vite et très raide. Jules s'essouffle un peu.... mais il vient à bout de tout ! En route, nous récupérons effectivement le soleil et nous un grand sourire. Toute cete région est aussi très boisée et c'est bien dense.
Gramado – Altitude 825 mètres (32 000 hab.)
Dans cette ville et sa région qui se veulent avant tout européennes sont installées des communautés allemande (à partir de 1824) et italienne (à partir de 1870), qui ont donné un style tout à fait européen à cette ville et à celles qui l'entourent. Effectivement, on se croirait en Suisse dans cette ville où toutes les constructions ont des allures de chalets suisses. Tout est en bois, le plus souvent mélangé à de la pierre ou de la petite brique. Tous les toits ont des «chiens assis». L'ensemble est plutôt beau même si cela fait tout de même un peu « copie ». Cette station montagnarde est très prisée des populations riches du Brésil et des pays avoisinants et cela se voit bien partout car le luxe est vraiment très « étalé ». La vie à Gramado est parfois aussi chère qu'en France. Pour cultiver l'image « Alpine », nombreux restaurants proposent raclettes et fondues. C'est très agréable de se promener dans cette ville, tout y est beau et pour la séance de « lèche-vitrine », il y a vraiment matière et c'est bien agréable quand on vit un peu comme des sauvages...... D'autres petites villes autour de Gramado sont aussi bien jolies tout en imitant leur grande voisine, notamment Canela. A Gramado, nous avons eu le plaisir d'avoir nos soirées avec nos amis belges !
Gramado est aussi au coeur de pusieurs parcs nationaux. Nous sommes seulement allés visiter le « Parque Estadual de Caracol » situé dans une belle forêt d'araucarias. L'attrait de ce parc est une cascade de 130 mètres de haut. Pour la voir d'en bas, il faut descendre un escalier de 920 marches, nous l'avons fait mais surtout nous l'avons remonté. Le lendemain, pour Valérie, monter les trois gradins de l'échelle du lit, c'était comme gravir l'Everest, tellement elle avait mal aux mollets, cela dit, cela valait bien la peine, la cascale est très belle.
Mais le beau temps ne dure pas non plus à Gramado et la pluie s'y installe, alors nous filons et nous décidons de filer loin, ras le bol de la pluie et de la grisaille ! De kilomètre en kilomètre, après une étape avec les camions dans une station-services, nous arrivons à Garopaba, sur la côte.
Evidemment, Garopaba ne vous dit rien et vous vous demandez peut-être pourquoi ce choix ? Eh, cette petite ville de 15 000 habitants et le centre d'une zone où l'on peut voir les baleines à partir des plages et c'est la saison, bonne raison, non ? La ville est magnifique avec sa superbe plage en arc de plusieurs kilomètres. Normalement, nous devrions y voir des baleines, mais nous ne les avons pas vues, il faut dire qu'elles étaient toujours là quand nous n'y étions point, les vilaines ! Cela dit, sur cette plage, il y a du spectacle. Tout d'abord l'arrivée des pêcheurs. Dans toutes les petites villes de cette région, il n'y a pas d'infrastructure portuaire. Alors, les pêcheurs poussent leur barque le plus possible vers la plage et des hommes arrivent de partout, tire la corde et ensuite d'autres hommes mettent des rondins de bois sous le bateau pendant que d'autres le tire et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il soit sur la plage et parfois même sur la route qui débouche sur la plage. Ensuite, bien sûr, c'est la surprise du contenu du filet. Mais il y a aussi, tous les oiseaux qui attendent leur part et ce qui est curieux ici c'est que oiseaux de mer et rapaces font bon ménage et l'on peut se promener au milieu de cette faune, sans qu'aucun de ces oiseaux ne se sauvent. Par contre, tous ces petites bêtes, n'hésitent à se chiper le morceau en se battant et en criant comme des forcenées. Beau spectacle sur ces plages.
Donc pas de baleine pour nous à Garopaba, alors nous filons sur les plages voisines, tellement belles, elles aussi, au bout de d'adorables petits villages. Ainsi nous allons à Praia do Rosa, charmant et raffiné, mais sans baleine et pourtant c'est là qu'il y en a le plus, nous a-t-on dit. Ensuite, c'est Praia da Ferrugem et là quelle plage, grandiose, avec une île en plein milieu qui se découvre en partie à marée basse. Les voitures roulent sur une partie de cette plage pour atteindre le village suivant. Cette plage est vraiment grandiose, toute entourée de collines, du sable blanc, des vagues bien mousseuses et il y faisait soleil. Mais surtout, elles étaient là, les bébêtes.... Nous avions déjà pas mal marché sur la plage sans rien voir et tout d'un coup, nous voyons le « monstre » surgir de l'eau à plusieurs reprises. Nous étions carrément scotchés sur le sable. Ensuite plus rien, la bête avait disparu et nous ne savions plus que faire : partir ou attendre, mais nous n'avions pas encore pris de photos ? Nous voyons arriver vers nous un homme qui nous faisait de grands gestes et il nous donne la recette pour voir ces fameuses baleines. Il faut tout simplement aller au bout de la plage, grimper sur la colline et observer. Et bien ça marche, il y en avait 5 et quelle joie de les voir aussi bien sortir de l'eau en soufflant, nous montrer leur queue comme si elles voulaient nous saluer et recommencer sans jamais avoir l'air fatigué. Ce qu'il y avait d'incroyable aussi là, c'est tous ces jeunes gens, filles et garçons, qui surfaient parmi les baleines, leurs copines. Nous sommes restés deux heures sur cette colline.....
Bon, nous avons vu et dégusté nos baleines, mais il y a encore deux endroits où il est possible d'en voir, alors nous y allons. Tout d'abord, Praia do Siriu que nous atteignons en empruntant une route qui traverse une jolie campagne et d'adorables petits village. Et, là aussi, la route tombe directement sur la plage. Celle-ci aussi est grandiose et elle est vierge de toute trace. C'est fou tous les sentiments qui nous traversent quand on se trouve dans des endroits aussi merveilleux, ce n'est que de la magie, on adore. Pour arriver ici, nous avons également traverser une zone de grandes dunes de sable blanc, on se serait cru dans le désert. Mais, bon, revenons à nos baleines, elles n'y étaient pas...... Reste encore un endroit, Praia da Gamboa, encore un bel endroit, mais sans baleine. Nous n'en avons vu que dans un endroit, mais nous les avons tellement bien vues à Praia da Ferrugem que nous ne sommes pas déçus, en plus cela nous a permis de découvrir de tellement beaux villages et sites que nous sommes enchantés de nos ballades.
Et le voyage reprend ses droits et nous quittons ce bel endroit pour nous diriger vers Florianopolis et surtout l'le Santa Catarina.
Florianopolis (390 000 hab.)
Ce qui fait la réputation de cette ville, c'est « Ilha de Santa Catarina », mais elle mérite tout de même qu'on s'y arrête un peu. La ville est coupée en deux : sur le continent, la partie industrielle et sur l'île, la vieille ville et ses quartiers coloniaux et aussi une zone « chico-chico », très belle. Nous avons passé un après midi dans la vieille ville et nous nous sommes régalés avec des orchetres un peu partout, les rue piétonnes et leurs lots d'artistes de rues, les attractions de majorettes et autres, les pompiers qui faisaient faire des descentes en rappel aux enfants à partir des clochers du marché central, les artistes qui exposent leur oeuvres sur les placettes, les marchands ambulants, etc, etc.... Cette vieille ville est tès commerçante. Ses bâtiments coloniaux sont beaux et en bel état et c'est partout des couleurs et des couleurs, parfois claires, parfois vives. Le mélange donne un beau résultat. Sur la place centrale de cette vieille ville, il y a un figuier de 250 ans (c'était écrit au pied, curieux ses feuilles ressemblent à celles du ficus). Cet arbre est très majestueux et immense. Beaucoup de ses branches sont maintenues par des tuteurs tant elles son longues. Il couvre une grande surface de cette place.
Ilha de Santa Catarina
Un petit bijoux.... Est-ce suffisant ? Non, sûrement pas, mais cela va être très difficile....
Cette île si proche du continent lui est rattachée par un pont à peine plus long que les ponts de Paris sur la Seine. Sa superficie est de 436 Km², c'est un territoire de collines et encore de collines. Dès que l'on veut aller quelque part dans cette île il faut grimper et grimper encore. Mais alors on en reste bouche-bée avec tous les magnifiques paysages que ces grimpettes nous font découvrir. Toutes ces collines sont très boisées, de pins sur les parties basses, et de la « Mata Atlantica » (Forêt tropicale Atlantique), sur les sommets. Mais ce qui fait la renommée et le succès de cette île ce sont ses plages. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Celles de la partie nord sont les plus abritées et réservées à la baignade. Celles de la partie sud sont envahies par les surfeurs.
Bien sûr, cette île nous offre de très beaux paysages de mer mais son granc lac, situé à l'est, nous offre, lui aussi, de bien jolis paysages et villages tout au long de ses berges.
La partie nord-est, est plus touristique, donc on peut y voir des villes avec des immeubles béton...... . La partie nord-ouest est plus sauvage et plus préservée. La partie sud, est la plus belle, elle est très sauvage. Tous les petits villages qui bordent cette partie sud sont magnifiques et plutot chics. Les plages y sont grandioses et les surfeurs nombreux. Là non plus, il n'a a pas d'infrastructure portuaire et l'on peut voir bâteaux de pêcheurs et bateaux de loisirs amarrés de-ci de-là sur la mer ou sur les plages. Certains villages, notamment celui de Pantano do Sul, ont la rue centrale qui aboutit directement sur la plage. Dans ce village, la plage est vraiment le coeur de la ville. Bon nombre de commerces donnent directement sur la plage ainsi que des habitations. On trouve donc de tout sur cette plage : le camion qui fait ses livraisons, les pêcheurs qui déballent leurs filets, les vélos et voitures qui roulent et puis aussi, pour notre plaisir, oiseaux de mer et rapaces qui nous font encore une démonstration de leur entente cordiale pour passer à la même table.
Il y a aussi, ici, toute une zone d'énormes dunes de sable de plusieurs centaines de mètres de haut et beaucoup de gens s'adonnent aux joies du sandboard. Nous, nous avons gravi les dunes et marché sur leurs crêtes pour voir évoluer tout ce petit monde sur leur planche. Joli spectacle et ça va vite !
Pendant notre séjour dans cette île, le temps était le plus souvent couvert, c'est l'hiver et c'est normal. Mais surtout, il y avait pratiquement toujours une sorte de voile de brume qui recouvrait tous les paysages un peu comme pour les adoucir et atténuer ce vert si foncé et si présent de la végétation. Ce voile apportait aussi une douceur particulière et apaisante un peu comme s'il voulait immobilisait tous ces paysages et leur gardait leur beauté.
Dans cette île, c'est aussi la douceur de vivre, le farniente et cela se sent partout.
Ici les gens sont très calmes, conduisent lentement, s'arrêtent pour laisser passer les piétons. C'est un autre Brésil. Ici, nous nous sommes installés dans un camping, en ville, au bord du lac. Nous y sommes arrivés un matin et l'après midi, nous avons vu Annémie et Hendrik arrivés, la joie ! Et nous avons à nouveau passé de très bons moments ensemble. Nous sommes restés 10 jours dans cette île que nous avons vraiment adorée et que nous sommes tristes de quitter. Les Brésiliens nous disent que les plus belles régions du Brésil sont plus au nord, alors nous nous demandons comment nous ferons pour vous les raconter ?
Dans toute cette région, à l'extrême sud du Brésil, nous ne sentons pas encore que le Brésil est un pays multiracial. Pratiquement toute la population est d'origne européenne, beaucoup de blonds aux yeux bleus.
Pendant toutes nos petites balades depuis Gramado, Jim s'est comporté comme un vrai baroudeur. Il a avalé beaucoup de kilomètres et les côtes ne lui ont pas résisté. Il s'est aussi comporté vaillament dans le sable. Nous sommes fiers de lui ! Et Jules, eh bien, il s'est un peu reposé, avec ce qui l'attend...... cela dit, il faudrait quon lui change ses chaussures à l'avant !
Nous avons eu des températures sont très douces pendant notre séjour ici, de 17° le matin à plus de 20° l'après midi.