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Vers la Bahia et Salvador (du 15 au 17/09/07)
Pendant notre séjour à Brasilia, nos amis de Champagne, Jean-Pierre et Jocelyne, nous ont confirmé qu'ils viendraient nous voir pendant cinq semaines et qu'ils arriveraient à Salvador. Nous nous dépêchons donc de reprendre la route et de « tout préparer » pour leur arrivée. Nous sommes heureux comme tout de cette annonce.
Et c'est dans des paysages arides, nous les aimons beaucoup, que nous reprenons notre route. Ces paysages s'interrompent de temps en temps pour nous faire découvrir villes, rivières animées, maisons, ou plutôt cabanes désolantes disposées le plus souvent en bord de route et en haut des talus. Dans les zones les moins arides, ce sont des petits stands des paysans qui vendent leurs fruits ou légumes sur la route. Nous avons achetés des ananas pour trois fois rien et nous nous sommes bien régalés. Nous n'en avions jamais mangé d'aussi bons et tellement juteux, il vaut mieux ne pas manquer de sopalin !
Environ 400 kilomètres après Brasilia, nous entrons dans la Bahia et au fil des kilomètres les paysages changent du tout au tout. Nous nous retrouvons dans le Parc de Diamantina, une zone de formations rocheuses impressionnantes, c'est du style « Monument Valley » en vert et gris, mais le soleil n'y est pas, dommage pour nous, le temps aussi avait changé et beaucoup de brumes nous ont gâché le paysage. Ensuite nous nous arrêtons à la petite ville de Lençois (8500 Hab.) perdue au bout d'une petite route en zig-zag qui n'arrête pas de faire des montées et des descentes impressionnantes. Cette petite route est bordée de végétation très dense, nous y retrouvons la Mata Atlantica et nous l'aimons bien aussi cette Mata même si elle ne nous autorise pas à y entrer. Mais irions-nous ? Il doit y avoir tellement de bestioles impressionnantes dans cette foret..... Lencçois est bien jolie avec ses rues pavées et ses maisons colorées du XIXe siècle. Son histoire a commencé avec celle de la découverte des diamants dans la région, en 1822. L'exploitation des mines à beaucoup nuit à l'environnement de la région et depuis 1995 l'exploitation des mines est interdite, probablement qu'il n'y reste plus grand chose, si ce n'est rien..... (Eh, le scribe, cela ne serait-il point de la médisance ?) Lençois est aujourd'hui tournée vers le tourisme et elle a de quoi faire, et plus encore avec la belle région qui l'entoure.
Salvador approche et encore une fois les paysages changent. Nous sommes maintenant dans une zone où l'environnement est fait d'un désordre de collines bien arrondies et bien vertes avec de temps en temps des palmiers qui surgissent ou des bougainvilliers qui explosent de couleurs vives et qui nous empêchent de tomber dans une certaine béatitude tant sont vraiment sereins les paysages.
Avant d'aller à Salvador, nous allons rendre visite à des « amis d'amis » français qui vivent à Guaibim. Cette petite ville se trouve près de Valença laquelle se trouve à 2 heures au Sud de Salvador. Nous avons beaucoup correspondu avec eux par mails bien avant de quitter la France. Nous avions le sentiment de presque nous connaître. Il s'agit de Johanna, de Christophe et de leur fils Aurélien qui a 4 ans. Ils sont au Brésil depuis plus de dix ans maintenant.
Nous sommes d'ailleurs très contents de connaître des français dans cette région car nous avons besoin d'aide. Eh oui, nous vous avons fait des cachotteries.... Alors que nous étions dans Île de Santa Catarina et que nous bourlinguions sur Jim pour la visiter, un jour nous nous sommes arrêtés à un carrefour croyant que nous nous étions trompés de direction et à force de se tortiller pour lire les panneaux, nous avons fini par déséquilibré Jim et, Badaboum, tous les trois nous sommes tombés sur le côté. Jim, pas une égratignure, Valérie son casque a bien cogné par terre, cela lui a raisonné un peu dans la tronche, sans durer et puis Chouchou de dire « j'ai vachement mal à l'épaule ». Mais chacun le sait, les hommes ce n'est jamais malade et pas besoin d'aller chez le docteur ! Alors, nous nous sommes rabattus chez le pharmacien et avons achetés anti-inflammatoires en comprimés et en pommade.
De jours en jours, de semaines en semaines les choses ne s'arrangeaient pas. Valérie a pris le taureau par les cornes et lui a dit qu'il irait qu'il le veuille ou non chez le médecin dès notre arrivée à Brasilia qui était proche. Qui fut dit fut fait, nous avons téléphoné au médecin français recommandé par l'Ambassade de France et avons eu un RV pour le lendemain. Ce médecin était acupuncteur, ce n'était pas précisé. Cela dit nous n'avions aucun a priori sur cette médecine et nous tentons le coup. Hélas, les choses ne se sont pas arrangées.
Dès notre arrivée à Guaibim, nous appelons Johanna et tout de suite, elle nous dit de venir chez elle. Elle habite dans un condominio un peu à écart de la ville. (Un Condominio, c'est un ensemble de résidences privées dans un espace bien clos et gardé. Il y en a beaucoup au Brésil.) Elle nous a accueilli avec une grande gentillesse et nous a autorisé à garer Jules devant sa maison, pour le grand bonheur d'Aurélien qui adorait Jules. Son plaisir c'était de venir dîner chez nous le soir.. Johanna est provençale et cela se voit tout de suite. Sa maison à des allures provençales et surtout elle est jaune et bleue. Nous discutons un bon moment avec elle et nous finissons par lui parler du bras de Chouchou. Johanna a bien compris tout de suite que ce problème était maintenant très pesant pour nous, mais surtout
pour Chouchou qui souffrait beaucoup. Le lendemain, elle nous a emmenés, à Valença, dans une clinique spécialisée en traumatologie et nous avons vu, avec elle un spécialiste. Celui-ci a commencé par faire des radios et là le verdict est tombé : bras cassé au niveau de la coiffe.... C'est seulement au bout de près de six semaines que nous avons su que le bras était cassé.... Traitement : anti-inflammatoires, physiothérapie, ultra-sons, rééducation et... "prothèse". Nous sommes donc restés dans cette petite ville un peu plus de une semaine et sommes allés tous les jours à la clinique, tout en visitant les environs. Aurélien nous a accompagné un jour chez le kiné et il nous a servi d'interprète. A 4 ans, il parle couramment français et portugais et il suit des cours d'anglais deux fois par semaine.... Nous sommes très admiratifs et un peu envieux. Un grand MERCI Johanna.
Dès que l'on entre dans la Bahia, on a tout de suite l'impression d'être sur autre continent. C'est un peu comme si d'un coup de baguette magique nous nous retrouvions, tout d'un coup, sur le continent d'en face : l'Afrique.
En effet, dans la Bahia, la population est essentiellement d'origine africaine et du coup tout change : les couleurs, les odeurs, la musique, la cuisine et les décors et hélas, la pauvreté qui est ici beaucoup plus présente et plus grande qu'ailleurs. La Bahia est la région la plus pauvre du Brésil et certains endroits de cette région sont aussi pauvres que les régions pauvres d'Afrique. Les habitants de cette région sont plus chaleureux encore qu'ailleurs au Brésil où pourtant cet adjectif est de rigueur. Se faire embrasser par les brésiliens, c'est très agréable, mais se faire embrasser par les Bahianais (homme ou femme), c'est autre chose : c'est bon.... c'est chaud...... mais surtout.... c'est voluptueux ! Au Brésil on s'embrasse de la façon suivante : on se fait un petit bisou sur une joue et chacune des deux personnes enveloppe l'autre avec ses bras en serrant un peu et en restant collé un petit moment en se caressant le dos ou le derrière de la tête et en se disant des choses gentilles. Et puis, et puis, il y a le sourire des femmes bahianaises que Chouchou aimait beaucoup, beaucoup.....
La Bahia est belle, sensuelle, toute faite de paysages harmonieux dans lesquels vous vous trouvez enveloppé de sérénité aussi bien en bordure de l'océan que dans les campagnes. C'est une région où vous pouvez tomber très vite dans un état contemplatif. Si vous restez trop longtemps assis confortablement, vous vous rendez vite compte que vous ne pensez plus à rien, que le temps n'a plus cours et vous croyez observer ce qui vous entoure, mais n'est-ce pas un leurre tant vous êtes « zen » en Bahia. La Bahia vous invite à vous dénuder et vous vivez seulement avec short léger, tee shirt plus léger encore et ce sont vos pieds qui sont bien le plus léger avec la panoplie de tongs et sandales que peut vous offrir la Bahia.
Les meilleures odeurs de la Bahia ce sont ces odeurs de cuisine (normal Valérie est très gourmande). La cuisine et ses odeurs sont partout présentes dans les villes, villages de la Bahia, les restaurants bien sûr, mais le mieux, ce sont les odeurs de tous les petits stands-restaurants ambulatoires qui vous servent des tas de « cochonneries »frites comme par exemple l' »Acarajé », sorte de beignet, fait avec de la farine de haricot, farci d'une crème elle-même faite de mie de pain, de noix de cajou et du « dendé » (huile de Palme), puis tomates, oignons et crevettes séchées, c'est du nan-nan.... Mais le meilleur plat pour nous de la Bahia, c'est dans les restaurants qu on le mange, c'est la « moqueca », grande spécialité de la région. C'est un ragoût à base de crevettes, ou de crabes, ou de langoustes, ou de poissons, cuisiné dans un pot d'argile avec de l'huile de dendé, du lait de coco et des épices . Il est accompagné de riz blanc, de haricots rouges, de purée de manioc et de farine de manioc. Nous avons goûté à tous. C'est un plat divin, la sauce... la sauce.... impossible de trouver le bon qualificatif mais, et excusez du peu, c'est à se rouler le derrière par terre tellement c'est bon !. Mais il y a bien d'autres plats aussi très bons dans la cette région. Et puis, plus ici qu'ailleurs au Brésil, et pourtant... il y a tout ces fruits magnifiques et si bons et beaux et qui font de si bons jus. Les échoppes où l'on vend ces jus de fruits frais sont très nombreuses tout au long des rues. Il est plus facile de trouver un jus de fruit qu'un café « expresso » dans la majorité des villages et des villes.
Et pour l'Histoire, c'est dans la Bahia qu'ont débarqué pour la première fois les Portugais, en Avril 1500, avec la Flotte dirigée par Pedro Cabral. Ce fût le début de l'Histoire douloureuse du Brésil que l'on sait avec l'extermination ou l'exode vers l'Amazonie des peuples Indiens et l'arrivée massive des esclaves importés d'Afrique (plus de deux millions).
La Bahia est la région dont le passé historique est le plus riche du Brésil, où le métissage des populations, et donc des cultures, est le plus fort et aussi où les différences sociales sont les plus marquées.
Nous avons bien dégusté la Bahia, dans ses villages, dans ses petites villes et dans sa grande ville qu'est Salvador.
Guaibim (du 17 au 26/09/07)
Le village de Johanna, est situé au bord de l'Océan. Ici nous pourrions nous croire en Afrique. Ce village dont le centre est composé de maisons simples style cube, mais joliment colorées, ses ruelles, rues et sa place centrale en terre battue, ses petits commerces où tout est visible de la porte toujours ouverte quand il y en a une, ses cabanes et leurs odeurs de friture sur la plage bien équipée en tables et chaises en plastique Coca Cola, bien rouges, ou Skol, la marque de bière bien prisée au Brésil et alors là les tables et chaises sont jaune d'or et partout la musique à fond. Autour du centre ce sont des petites rues avec de charmantes maisons individuelles Et puis, une avenue qui longe la plage sur quelques kilomètres et sur laquelle se trouvent quelques pousadas (hôtels) et des propriétés privées d'Européens et de Brésiliens. Le tourisme est présent à Guaibim, mais il ne s'y est pas encore vraiment développé mais cela viendra car Guaibim a du charme et possède une plage fantastique de 34 kilomètres. Elle est vraiment très belle avec son sable si blanc, ses vagues enveloppantes et ses palmeraies.
Et puis aussi, tout près de Guaibim existe un petit « paradis », c'est l'île de Tinharé et son village de Morro de Sao Paulo. Elle est située dans l'archipel de Tinharé qui comprend 26 îles, mais dont 3 seulement sont habitées. On y accède par le Rio Una qui après un petit bout de chemin, nous « jette » dans l'océan et nous sommes bien secoués. La balade est très belle avec palmeraies et mangroves le long de ce Rio et là encore on a l'impression de rencontrer des bateaux d'un autre temps. Le débarcadère de Île, multicolore, est visible de loin et quand on voit bien l'île, c'est vrai qu'on a hâte de débarquer pour voir de quoi est faite cette île dont on nous parle tant dans la région. L'île et le village de Morro sont magnifiques et tellement empreints de charme. Dans ce village isolé il n'y pas de route donc pas de voiture. Il y a des ruelles sablonneuses et escarpées sur lesquelles caracolent des brouettes qui font office de taxis. Nous avons aussi vu une carriole tirée par un âne sur une plage. De même, les déchargements de bateaux se font à dos d'homme. Les hommes vont au bateau en ayant l'eau au moins jusqu'au milieu du torse, on leur dépose les charges sur les épaules et ensuite ces charges sont mises dans les brouettes, cela fonctionne bien mais c'est sûrement très fatiguant. Tout au long des ruelles du village il y a quantité de boutiques de vêtements et souvenirs. île est vraiment touristique et on peut le comprendre. Il y a 4 plages à Morro, numérotées de 1 à 4, on ne peut pas se tromper. Les deux premières sont très animées de boutiques, hôtels, bars et restaurants, les deux suivantes sont pratiquement désertées par ces activités. Les soirées sont elles aussi très animées dans ce village. Quand il est paré de toutes ses lumières, de ses stands de fruits frais et alcool pour les cocktails, de ses artisans et artistes venus exposés leurs créations, de ses terrasses de restaurants qui vous tendent les bras et de sa musique, vous êtes sûr de passer une soirée dans un endroit magique. Nous reviendrons à Morro avec nos amis.
La grande ville proche de Guaibim est Valença (70 000 hab.).C'est une ville portuaire au passé colonial, située au bord du Rio Una. Valença possède un beau patrimoine architectural colonial des XVIIIe et XIXe siècles mais hélas laissé en partie à l'abandon par les autorités locales et pourtant de beaux « Sobrados » (anciennes maisons bourgeoises) mériteraient que l'on ne les négligent point. Nous avons bien arpenté cette ville, nous y allions tous les jours... pour le bras ! Là encore, nous pourrions nous croire en Afrique. La ville est très animée tout au long de la journée. Mais le plus intéressant, c'est le matin quand tout se « met en branle ». Des brouettes et des charrettes courent partout dans les rues pour trouver leurs places, brouettes et charrettes bien chargées de fruits, de légumes, d'herbes aromatiques, etc.... La ville est très bien achalandée en commerces de toutes natures et cela a été très agréable de faire du shopping dans cette petite ville. Le port est superbe et très actif et on peut y voir beaucoup de bateaux de toutes sortes et de tous temps. Ce port fait un peu port de « Corsaires », alors nous aimons beaucoup !
A Valença, nous sommes allés visiter la petite école d'Aurélien, mignonne comme tout et joliment décorée de peintures. Tous ses petits camarades et sa maîtresse été ravis de nous voir et surtout de poser pour la photo. Le lendemain de cette visite nous sommes retournés à l'école et avons donné à chacun des enfant la photo du petit groupe, c'était la fête !
Grâce à Johanna, et avec elle, nous avons pu visiter la « Camara » de Valença (Mairie), très beau et très intéressant bâtiment colonial. Elle nous a aussi emmenés sur les hauteurs de la ville pour voir Église Nossa Senhora do Amparo du 18e siècle, belle et bien conservée et de cet endroit nous avions une vue plongeante sur la ville, joli tableau.
Johanna nous a également emmené faire une balade intéressante dans la foret tropicale autour de Valença pour voir les vestiges d'une ancienne usine de textile du XIXe siècle.. Un « gardien » du site nous a accompagné, heureusement... Pour accéder à ce site, il a fallu emprunter un sentier enfoui dans la végétation. Le gardien marchait devant nous avec sa »machette » et nous préparer le terrain. L'environnement était magnifique avec une multitude de végétaux et d'arbres que nous voyons pour la première fois, notamment l'arbre à cacao. Ce Monsieur nous a donné toutes les explications que nous voulions. Après une bonne balade nous avons fini par trouver la « ruine » envahie de végétaux. C'était assez surréaliste, des plantes sortaient de partout sur les murs et par endroit ces murs disparaissaient complètement. Le Rio Una était là aussi et bien beau . Cette balade, tout de même un peu impressionnante car nous pensions « serpents » et il y en a beaucoup dans cette région, nous a beaucoup intéressée et appris.
Au calendrier il n'y a plus que cinq jours avant l'arrivée de nos amis. Alors, fissa, fissa, on quitte Guaibim et nous dirigeons vers Salvador.
Nous rejoignons cette ville en passant par Île de Itaparica d'où nous pourrons prendre le ferry qui évite une grande boucle par la route. Traversée sympa de 40 mn qui permet d'avoir une vue d'ensemble de la ville de Salvador. Après notre installation au camping d'Itapua, quartier de Salvador, beau camping en bordure de plage, nous allons visiter une Pousada indiquée par Johanna qui se trouve à un kilomètre du camping. La Pousada en question est une Pousada « Luxe », sur la plage, et nous réservons une chambre pour nos amis. Ouf, les corvées sont faites !
Le lendemain nous nous rendons au centre de Salvador, avec Jim, dans l'optique de trouver un cabinet de physiothérapie pour que Chouchou puisse continuer le traitement pour son bras : une vraie galère.... Nous étions à 35 kilomètres du centre et nous avons mis 1h30 le matin et 1h30 le soir dans une circulation infernale. Ce premier jour nous a un peu « défait » la tête et le lendemain nous avons refait les mêmes parcours pour le cas où la veille il y aurait quelque chose de particulier qui aurait engendré plus de circulation : eh bien non, c'était pareil. Donc il n'est pas possible de rester aussi loin du centre touristique, trois heures de transport par jour c'est vraiment trop et voilà que tout est à refaire. D'abord, et surtout, il faut trouver un « couchage » pour Jules. Et finalement en peu de temps, nous avons trouvé » un parc de stationnement fermé et gardé jour et nuit et une bonne Pousada à seulement 5 minutes pied de la « chambre » de Jules. Inutile de dire que nous avons poussé un grand OUF. Mais nous avons laissé tombé la physiothérapie, trop de queue, mais ça c'était pas bien.
Nous sommes fin prêts pour l'arrivée de nos amis et nous sommes même un peu impatients qu'ils arrivent tant nous sommes prêts. Et le jour « J », nous sommes, bien sûr, un peu en avance à l'aéroport et nous attendons l'avion dans le ciel, appareil photo à la main, car nous avons promis de faire un « reportage » des vacances de Papy et Mamie au Brésil et donc il fallait en première photo l'arrivée de l'avion. Photo réussie ! Ils sont donc là, sous la pluie.... et le voyage reprend !
Salvador (2 700 000 hab.) du 26/09 au 3/10/07
Entendez-vous la musique ? Sentez-vous les odeurs ? Voyez-vous les couleurs ? Oui sûrement, vous imaginez tout cela. Le simple fait d'évoquer le mot « Salvador » ou « Bahia » fait venir à l'esprit les jolis mots, et ce qu'ils représentent, que sont Couleurs, Musique, Danse, Artistes, Saveurs, Odeurs et pourquoi pas Folie ? C'est à Salvador qu'est née la culture, les coutumes et traditions brésiliennes actuelles et c'est aussi ici que la culture catholique s'est associée aux croyances des esclaves africains. Salvador est une ville où l'on aime faire la fête.
Salvador fut créée en 1549 par Tomé de Suza et fut la capitale du Brésil jusqu'en 1763.
La ville est constituée d'une partie basse, la ville moderne en front de mer et la ville haute érigée sur une falaise rocheuse, face à la baie, domine une partie de la ville basse. Il y a peu à dire sur la veille basse consacrée essentiellement à la vie des affaires et au tourisme balnéaire. C'est une grande ville moderne avec ses grands buildings et ses larges avenues ou la circulation est impressionnante tant elle est chargée. Le front de mer est très bruyant d'abord à cause de la circulation mais aussi parce que chaque plagiste, et ils sont à la queue-leu-leu parfois, sur des kilomètres, mettent la musique à fond et c'est une véritable cacophonie. Près du port, parmi les immeubles modernes on peut voir quelques beaux édifices coloniaux bien mal entourés. C'est aussi près du port que se trouve le « Mercado Modelo », marché artisanal, où l'on peut trouver les jolies robes blanches volantées et bordées ou incrustées de dentelles qu'aiment à porter les Bahianaises. C'est aussi à cet endroit que se trouvent les points d'union entre les deux villes que sont l'ascenseur « Lacerda » ainsi qu'un « plano inclinado », sorte de féniculaire. Et maintenant montons ensemble à la « Cidade Alta ».
La Cidade Alta que nous connaissons aujourd'hui est récente. Jusqu'aux années 1980 ce quartier était un quartier des plus miséreux et abandonné aux plus pauvres de Salvador. Une importante restauration a redonné tous ses blasons à ce quartier et permet d'apprécier le savoir-faire des artistes de toutes natures qui ont oeuvré pour redonner ses lettres de noblesse au « Pelourinho ». Ce quartier de Salvador