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Voilà, voilà, le scribe reprend sa baguette magique et hop, hop, tout le monde à Rio ! Trop de retard dans l'écriture du récit pour se permettre de batifoler sur la description de la route ! Mais, tout de même, nous allons vous parler de Jules, il adore çà. Eh bien, voilà, le Julot, pendant le trajet Porto Seguro/Rio il nous a fait quelques petites contractions. Après examen « de son ventre » par les garçons qui ne voyaient rien d'anormal et de dire que ce devait être la chaleur, nous reprenions la route. Une fois bien installé et sous bonne garde sur le parking de l'Hôtel Ibis Santos Dumont à Rio, eh bien Jules, il nous a perdu les eaux ! Radiateur foutu... Nous avons roulé toute la journée, c'est la fin de l'après midi, nous règlerons les problèmes demain. Nous sommes restés deux jours à l'hôtel l'Ibis.
Le lendemain, nous avons commencé par chercher un appartement pour notre séjour à Rio (une semaine), petit cadeau de nos amis. Nous sommes allés dans une agence recommandée par Lonely Planet et là, nous sommes tombés sur Jacinta, charmante comme tout et qui, de plus, parle français. Jacinta nous a fait visiter deux appartements et nous avons choisi celui qui était sur Avenida Atlantica, avenue qui longe la plage de Copacabana. L'appartement était situé vers la fin de l'avenue, côté Ipanema. De l'appartement, sans aller aux fenêtres, nous avions le Pain de Sucre sous les yeux. Ma-gi-que ! Jacinta a fait plus que nous louer cet appartement. Nous lui avons parlé des problèmes de Jules et alors elle trouvé le garage Fiat, a expliqué au responsable le problème qu'il avait, leur a dit ce que nous voulions lui faire faire une révision complète, lui changer ses « chaussures » à l'avant et lui faire le parallélisme, etc... Quand nous sommes arrivés au garage le lendemain tout le monde nous attendait. Il ont pris Jules en mains et, en plus, ils ont accepté de nous le garder pendant notre séjour, mais grâce à Jacinta. Gé-nial, quel soulagement de ne pas a avoir à lui trouver un stationnement pendant notre séjour à l'appartement.
A propos de Jacinta, si vous avez besoin de louer un appartement à Rio, n'hésitez pas sur le choix de votre agence, allez voir Jacinta (Agence Copacabana Holiday) elle n'a que de beaux appartements à offrir et avec quelle gentillesse et disponibilité elle accueille ses clients. Son site web : www.copacabanaholiday.com.br
Et maintenant, visitons Rio, la « Cidade Maravilhosa ».
Rio de Janeiro (6 100 000 hab.) - du 23/10 au 1/11/07
Rio c'est la ville où bien des lieux font rêver les gens partout dans le monde : Copacabana ! Ipanema ! Corcovado ! Pain de Sucre ! Et.... la Baie, la fameuse baie ! Et puis, il y a aussi un nom commun bien associé au nom de cette ville, c'est « String » que l'on appelle ici « le fil dentaire » !
Ce qui est le plus surprenant à Rio, c'est sa géographie. Cette ville si langoureuse, s'étire, se prélasse entre l'Océan, la Baie de Guanabara et tous ces pics granitiques (appelés Morros) qui surgissent un peu partout dans la ville. Ces pics, très nombreux, ne sont pas tous aussi célèbres que le Pain de Sucre et le Corcovado, mais pourtant tous sont magnifiques. Sur tous ces pics, à quelques exceptions près au niveau des sommets, poussent une végétation tropicale extrêmement dense et variée.
Le « Pain de Sucre », qu'il est beau ce pic que ce soit vu de près, vu de loin et il se voit de très loin. Il a longtemps été un repère pour les marins. C'est un des miradors de la ville et de sa baie. Pour accéder à son sommet il faut prendre deux téléphériques, un premier, qui fait une course de 575 mètres au dessus des habitations et l'on arrive sur le sommet du Morro da Urca d'une hauteur de 224 mètres. De ce point, la vue est magnifique et permet de découvrir la ville, ses plages et ses quartiers, le Corcovado qui semble tout de même bien loin et le Christ Rédempteur apparaît minuscule et comme la Baie de Guanabara est belle vu d'ici....
Puis, nous empruntons le deuxième téléphérique qui lui fait une course dans le vide au dessus de l'océan de 800 mètres et l'on arrive à une hauteur de 400 mètres. De ce sommet peut se vérifier la légende de la Baie de Guanabara : « au deuxième jour de la création, le Bon Dieu, lors d'un vol de reconnaissance, y laissa tomber par inadvertance toute une provision de beautés naturelles destinées à être éparpillées dans le monde ». Nous voyons les mêmes paysages, mais ils sont tellement beaux que plus nous les voyons et plus nous les trouvons sublimes. Avec nos amis, nous tournons et retournons inlassablement sur le sommet tant la vue nous surprend par sa beauté. Personne n'a envie de redescendre mais de rester encore pour emmagasiner tous ces paysages. Nous pouvons voir également que ce massif fait aussi la joie des alpinistes. Ils sont très nombreux accrochés à ses flans telles des sangsues.
Une fois redescendus, il nous faut digérer tout ce que cette magnifique ballade nous a apporté mais nous nous sentons extrêmement bien.
Passons au Corcovado que nous avons visiter un peu plus tard, une fois remis de nos émotions du Pain de Sucre. Ce Pic a une hauteur de 710 mètres. Pour y accéder nous prenons un train à crémaillère (inauguré en 1884) qui nous fait grimper dans un paysage de forêt tropicale magnifique, dense et tellement variée. La petite ballade dure 30 minutes, nous aurions aimé qu'elle dure plus longtemps car cette végétation est vraiment captivante, mais aussi on peut y voir des petits animaux. Nous, nous y avons vu des singes.
C'est sur ce massif qu'est érigé le « Christ Rédempteur » que tout le monde connaît. Cette statue, inaugurée en 1931, est en béton armé couverte de pastilles en pierre à savon et érigée sur un piédestal de 8 mètres. Elle mesure 30 mètres de haut et 28 mètres de large. L'exécution de la tête et des mains a été confiée au sculpteur français Paul Landowski. Ce qui nous a le plus touché dans cette sculpture, c'est le visage qui avec son regard d'aveugle et son aspect: plutôt anguleux dégage énormément de douceur et de sérénité.
De ce sommet, où nous pouvons donc jouir du Pain de sucre, la vue est encore plus extraordinaire que de ce dernier. Tout Rio et ses environs s'étalent à nos pieds. Le Pain de Sucre majestueux, les quartiers bien détachés les uns des autres, Copacabana et Ipanéma aux jolies courbes, les favelas qui « dégoulinent » au creux des Morros, et c'est l'océan largement orné d'une foule de petits îlots et puis aussi l'impres-sionnant pont Presidente Costa e Silva qui n'a pas peur de dévelop-per une longueur de 14 kilomètres pour enjamber la Baie de Guanabara. Ce ne sont que des vues époustouflantes, très difficiles à décrire car l'on ne ressent que de grandes émotions et peut être même que l'on ne veut pas les partager mais garder tout pour soi..... Nous disons à tous les voyageurs qui viennent à Rio et qui n'ont que peu de temps : la plus belle chose à voir à Rio c'est le Corcovado qui ne sait et qui ne peut qu'éblouir. Ce que l'on voit d'ici ne peut que rester graver à jamais dans les esprits. Qu'il est difficile de quitter un tel endroit.....
Nous avons aussi beaucoup aimé les quartiers de Copacabana et d'Ipanema que nous avons bien fouillés en nous baladant à pied. Copacabana est un quartier important et il compte plus de 300 000 habitants. A l'arrière du front de mer, ce sont larges avenues commerçantes et petites rues résidentielles largement ombragées. Mais bien sûr, le plus intéressant reste le front de mer et sa magnifique plage en arc de cercle de 4,5 kilomè-tres. Cette plage est bordée par un large trottoir, on peut même dire un boulevard tant il est large, sur lequel se trouvent de façon très rapprochée de petits kiosques/Bars bien agréables et dont les noix de coco font une bonne partie décor. Il y a aussi, comme partout, tous les petits vendeurs d'articles de plage et de souvenirs parmi lesquels les maillots de l'équipe de foot « Fluminense ». Mais le « must » de Copacabana, c'est sa vue.....
A Copacabana on se rend bien compte que la plage tient une place importante dans la vie des Cariocas. Ils y sont présents dès que c'est possible et sur cette plage tout se passe comme on peut le voir à la télé chez nous : beach volley, futevolley, belles filles en string, mais ne pas rêver, à Rio il y a peut être plus que chez nous de belles filles aux formes bien rondes et même beaucoup plus et qui portent le maillot brésilien très à l'aise. Il faut dire qu'ici, les gens sont d'une très grande tolérance à l'égard des autres et que seul compte le plaisir que l'on peut avoir. Copacabana c'est la plage pour tout le monde et toutes les classes sociales sont heureuses de s'y retrouver pour vivre les mêmes joies et les mêmes plaisirs et pour le plaisir du corps il y a aussi, ici ou là, sous les bouquets de palmiers, des masseurs. Sur cette belle plage, il n'y a pas vraiment d'espaces réservés pour des plages privées mais il y a des loueurs de transats et de parasols. Les gens les louent et vont s'installer là où ils veulent. Sur l'autre côté de l'avenue on trouve les hôtels et de nombreuses terrasses de restaurants où il est vraiment très agréable de s'arrêter.
Ipanema est le quartier résidentiel de la société aisée de Rio. A l'arrière du front de mer c'est le même schéma qu'à Copacabana, mais l'on y trouve en plus les grands couturiers, parfurmeurs et bijoutiers. Ce quartier est profond et se termine sur le Lagoa Rodrigo de Freitas et l'on peut jouir ici du Corcovado. Ce Lagoa est bordé d'un magnifique sentier de plus de 7 kilomètres et sur tout son pourtour ce sont de petits espaces verts chargés d'arbres magnifiques. De nombreux restaurants, avec de belles terrasses, sont aussi installés sur les bords de ce Lagoa.
La plage d'Ipanema, elle aussi en arc de cercle, est magnifique avec un panorama de pics découpés sur un côté prolongé par une chaîne de montagnes, c'est superbe. L'atmosphère est aussi différente ici. La population y est plus âgée qu'à Copacabna et cette population fait tout ce qu'il faut pour garder la forme et, tout le long de la belle promenade au bord de plage, tout ce beau monde fait son jogging, son vélo, sa marche sportive, etc... et les tenues vestimentaires ne sont pas « Go Sport » ! Ipanema est aussi la plage où l'on, vient pour se faire voir. Sur le front de mer d'Ipanema il n'y a pratiquement pas d'hôtels et de restaurants. L'endroit est très agréable.
A Copacabana et á Ipanema, il y avait la « Cow Parade ». Ces vaches, a taille réelle, réalisées en fibre de verre, sont installées par-ci par-là sur les trottoirs. Elles reflètent parfaitement la malice et l'humour de leurs créateurs. Certaines sont à se tordre de rire, par exemple, avoir caricaturé Marilyn Monroe en vache, il fallait quand même oser... Nous n'hésitons pas un instant et nous vous mettons toute la série de photos car il n'y a pas de raison pour que vous n'en profitiez pas aussi. Dommage, nous en avons manqué quelques unes....
Après ces deux quartiers bien chauds (de 32° à 10 h 00 le matin, nous approchions et parfois dépassions les 40° enfin après midi), une petite journée au Jardin botanique a été bien agréable. Ce jardin est magnifique et riche. Il compte plus 5000 espèces végétales importées du monde entier. La partie supérieure est restée à l'état naturel c'est donc une forêt tropicale et elle est de taille importante. On peut y admirer de magnifiques arbres, une collection d'orchidées, une collection de broméliacées et bien d'autres plantes encore. La grande roseraie, elle, était à bout de souffle....
Le Brésil est aussi, hélas, le pays des Favelas. Dans l'état de Rio il y en 600, époustouflant..... Faut-il ou non aller voir les favelas ? Et si on y va, est-ce vraiment du voyeurisme ? Mais ne pas y aller, n'est-ce pas participer à la volonté d'un pays de ne rien faire, ou pas grand chose à l'égard des déshérités de ces zones « no man's lands », quand on sait que presque partout dans le monde le tourisme fait quand même bouger un peu les choses ? Et puis, les voir et surtout en parler, c'est avant tout les connaître et aussi les reconnaître comme des quartiers à part entière d'une cité. Donc nous avons fait le choix d'y aller et de voir par nous-mêmes, avec un guide, et d'essayer d'en mieux parler.
Les favelas à Rio sont situées dans des sites exceptionnellement beaux. Elles « dégoulinent » dans les coulées entre deux massifs.
Nous avons visité la favela « Roncinha », la plus vaste de Rio qui compte près de 130 000 habitants. Ce qui est tout d'abord surprenant, c'est la grande promiscuité de la richesse et de la pauvreté. L'Hôtel Sheraton « flirte » de très près avec une grande favela. Il est construit au bord du plage et la favela est pratiquement à côté. Bon nombre de chambres de cet hôtel ont vue sur la favela. Pour tous ceux qui pensent que visiter une favela est du voyeurisme probablement qu'ils diraient que le Sheraton fait du voyeurisme à grande échelle.
Dans les favelas vivent des gens de différents niveaux sociaux. La grande majorité des habitants travaillent et on y trouve le personnel des cafés, restaurants, hôtels, ouvriers divers mais aussi, en petit nombre et dans les meilleures parties, une classe plus aisée. Les plus « riches » vivent dans le bas et plus on monte et plus les gens sont pauvres.
La favela est un empilement de maisons accrochées les unes aux autres, les unes au dessus des autres, au flan de la colline. Tous les espaces sont occupés par ces maisons en briques recouvertes d'un toit de tôle. Quand on arrive nous sommes tout de suite surpris par la présence de la police militaire et ses fourgons blindés avec grosse mitrailleuse sur le toit et lucarnes de tirs sur les côtés, les policiers eux-mêmes sont fortement armés, tout de même très impressionnant. Cela dit, la police ne va pas au-delà de la voie principale d'accès, autrement dit, elle n'entre pas plus avant dans la favela. Beaucoup d'agitation et d'activités, essentiellement commerciale dans cette voie principale. Le guide nous présente au responsable d'îlot que nous allons visiter. C'est une forte femme qui nous accueille a bras ouvert et le mot n'est pas trop fort puisqu'elle nous embrasse bien fort et bien serré ! Après cela, nous pouvons pénétrer au coeur de la favela. C'est par des petites ruelles recouvertes de pierres plates et sentiers de terre tortueux et très escarpés que nous arrivons au sommet. C'est incroyable de voir à quel point les accès aux maisons de la partie supérieure sont difficiles et dangeureux. Il faut dire que la municipalité de Rio ne reconnaît, et ne prend en charge, que la voie principale de desserte. Elle ignore donc toutes les dessertes intérieures. L'accès ne peut donc se faire qu'à pied. De même pour les réseaux d'eau (distribution et évacuation), c'est le même schéma que pour les voies de communication. Tout au long de notre parcours dans cette favela, nous avons bien sur été étonnés -voir plus- par l'exiguïté et la promiscuité des habitations. Peu de cours ou de jardins, pas de terrains de jeux pour les enfants. Tout au cours de notre visite nous avons pu constater la vitalité de cette favela, la joie de vivre de ses habitants et ils étaient heureux de nous voir. Cette favela est structurée par « Îlots » dont chacun est piloté par une autorité mafieuse.
Nous pensons que nous avons bien fait à d'aller rendre visite à cette VILLE. Il faut considérer les favelas comme des villes à part entière qui grouillent avec leurs activités économiques et sociales et avec des gens normaux qui vont travailler tous les jours.
Et bien sûr, on ne peut pas aller à Rio sans aller voir un match de foot. Nous y avons donc été et nous sommes allés au fameux stade « Maracaña ». Nous avons vu un match entre le grand club de Rio, le « Fluminense » contre l'équipe de l'État du Minas Gérais. Chaude, chaude, très chaude ambiance et nous n'étions pas en reste pour les cris, mais sans extinction de voix , joli moment et bon souvenir.
Notre visite à Rio se termine. Bien sûr nous avons visité d'autres endroits intéressants. Rio est une ville énorme et il faudrait y rester des semaines et des semaines pour tout voir. Pour le vieux quartier et le « Centro » de Rio, que nous avons visité alors que nous y étions en escale lors de notre traversée La Havre/Buenos Aires, reportez-vous à la rubrique « Passages en Bateau – Europe/Amérique du Sud ».
Rio, c'est aussi la fin des vacances de nos amis les Bajans. Nous allons donc rechercher Jules au garage et c'est avec Jules que nous les accompagnons à l'aéroport.
Le mot de la fin : Rio c'est « vachement » bien !