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L'Australie, « the wonder down under », comme on dit là-bas, les Aborigènes en ont fait une terre de spiritualité. Pour nous, elle sera pendant un an le « temps d'un rêve » et, qui sait ?, peut être que notre route nous mènera sur le chemin du « Temps du Rêve ».
Un jour, il y a très très longtemps, peut être même avant le temps du « Il était une fois », le Gondwana se délesta d'une belle masse qui dériva vers le nord pour finir par « jeter l'ancre » au sud de l'Equateur. Ainsi naquit l'Australie.
C'est aux environs de 50 000 ans avant J.-C. que les premiers hommes, les Aborigènes, arrivèrent sur ce territoire, venant de Nouvelle Guinée.
Et puis, des « touristes » sont venus fréquenter ces terres... Il y aurait eu, en premier, des Chinois, au IXe siècle. Ensuite, vers 1290, Marco Polo signale dans son journal une terre au Sud de Java riche d'or et de coquillages ; les spécialistes pensent qu'il s'agit de l'Australie et qu'il a dû s'y arrêter ( ?).
Ensuite sont arrivés des Explorateurs Européens. Le premier, un Hollandais qui faisait route vers Java y débarqua en 1606 ; suivra en 1642 un Néerlandais, Abel Tasman, qui l'aborda par la côte ouest et lui donna le nom de Terre de Van Diemen. Après lui, en 1688, c'est un boucanier anglais, William Dampier, qui s'intéressera à la côte nord ouest. Et puis, en 1770, l'Anglais, James Cook, accoste à Botany Bay puis entreprend tout un travail d'exploration sur 4000 kilomètres de côtes auxquelles il donnera le nom de Nouvelle Gales du Sud et en prendra possession au nom du roi d'Angleterre et ainsi fut bouleversé à jamais le destin des Aborigènes...
C'est en 1788 qu'arrivera à Sydney la première flotte avec une « cargaison » de forçats anglais. La même année, va naître le premier enfant blanc d'Australie. La seconde flotte y arrivera en 1790 et d'autres suivront. Environ 150 000 forçats britanniques furent exilés en Australie mais la plupart y débarquèrent en hommes libres.
Les premiers émigrants libres arrivèrent en 1793.
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Capitale : Canberra
Langue officielle : Anglais
Superficie : 7 686 850 km²
Population : 23 350 000 habitants
Densité : 2,6 hab/km²
Monnaie : Dollar Australien
Quand on pense à l'Australie, on pense davantage à un continent qu'à une île et il est donc coutume de dire « l'Île-Continent ». C'est le 6ème pays le plus grand par la taille mais c'est le plus petit continent. Ce continent est divisé en six Etats : South Australia, Western Australia, New South Wales, Queensland et Tasmania, auxquels s'ajoutent trois territoires : Northern Territory, Jervis Bay Territory et le Australian Capital Territory.
L'Australie est un pays riche et toutes ses ressources lui confèrent une économie prospère.
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Notre route pour y arriver aura été courte, puisque c'est d'Auckland que nous sommes partis et à peine quatre heures plus tard nous étions à Melbourne.
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Nous restons dans la ville juste le temps de faire toutes les formalités pour récupérer Jules et faire quelques démarches. Cela nous aura permis quand même de « palper » un peu cette grande ville et nous ne manquerons pas de lui consacrer le temps qu'elle mérite un peu plus tard.
Maintenant, comment attaquer ce vaste continent ? Le plus sage étant de se laisser guider par la météo et puisque nous sommes aux prémices de l'été notre but sera la Tasmanie car c'est en été qu'elle s'exprime le mieux. Mais nous ferons l'école buissonnière pour nous y rendre.
ETAT DE VICTORIA - 1ere Partie (du 8 décembre 2010 au 30 décembre 2010)
Allez, c'est parti et cela commence par l'état de Victoria. Attention chauffeurs, on roule à gauche dans ce pays! Cet Etat est le plus petit du pays avec une superficie de 237 629 km2 (ce n'est pas très loin de la moitié de la France). Sa population est de 5 713 000 habitants dont 70% rien que pour Melbourne, laquelle est la capitale de l'Etat.
Nous quittons la ville dans l'après midi avec un seul souci en tête : nous trouver un bon et beau bivouac pour la soirée et la nuit. Nous le trouverons assez vite. L'endroit est tout simple mais tout de même superbe, les couleurs y sont douces et il convient tout particulièrement à Jules qui adore les eucalyptus. Dans ce pays, il sera certainement comblé à souhait. Nous sommes heureux d'avoir pu trouver un tel endroit pas très loin de la grande ville.
Dès le lendemain les choses sérieuses commencent puisque nous allons nous attaquer à la fameuse « Great Ocean Road » laquelle peut étonner et charmer le voyageur pendant 250 kilomètres.
Cette route est, dit-on, l'une des plus belles du monde, pas moins que ça. Elle a été construite par les soldats qui voulaient revenir chez eux pendant la Grande Crise, entre 1919 et 1932.
Nos premiers tours de roues sur cette route nous permettront de voir nos premiers kangourous en liberté et ça c'est de l'étonnement chargé d'émotion. Quand nous ne les avons pas sur les routes ils sont sur les panneaux ! Quel joie de les voir sauter de cette façon, mais quel dommage qu'ils soient si inconscients, à nous de ne pas l'être, c'est très dangereux pour tous... Ensuite nous en verrons au repos et à table au bord de la route, alors on contemple...
La route nous offre des paysages tout en douceur : prairies bien blondes, ciel très bleu et les eucalyptus bordent la route ou trônent au milieu d'une prairie. C'est comme çà qu'ils sont les plus beaux.
Et puis, ces arbres disparaissent de l'environnement et sont remplacés par des plantes basses buissonnantes qui deviennent de plus en plus petites, de plus en plus colorées, cela sent le paysage marin. La « Great Ocean Rooad » s'annonce en douceur.
Et nous faisons notre entrée dans le Great Otway National Park ou la mer alterne avec le bush. Nous commençons par la visite du cap du même nom. Une petite route de 14 kilomètres nous permet d'arriver au bout du cap c'est à dire au phare en nous offrant une succession de beaux paysages aux couleurs bien marquées. Son phare semble tout petit dans l'ampleur du paysage. Les massifs qui l'entourent sont le plus souvent verdoyants mais quelques uns sont roussis (ou ont pris feu ?). Les plages sont sublimes.
Après le cap, de jolies pistes nous permettent de parcourir les « langues » de terre qui s'avancent dans la mer. Un vrai plaisir et quel calme.
Et comme il ne faut pas abuser des bonnes choses nous allons nous poser quelques jours pour les fêtes de fin d'année dans la station balnéaire de Apollo Bay et nous reprendrons la Great Ocean Road après les fêtes. De plus le terrain de jeu de tous ici c'est le Great Otway National Park, nous allons jouer avec eux !
Apollo Bay (1800 hab.)
Cette petite ville, sur cette belle route, à seulement 190 kilomètres de Melbourne, voit beaucoup de touristes et principalement des touristes Australiens. Comme nous y sommes en période de vacances scolaires et de fêtes de fin d'année, on n'y sera pas tout seuls !
A l'origine Apollo Bay était un village de pêcheurs et de fermiers. Aujourd'hui, c'est le tourisme principalement qui remplit les poches de ses habitants. C'est la plus petite station de la région. La ville aime la musique et le sport et leur consacre à chacun un festival réputé. Les gens du pays sont très fiers des ces manifestations et ne manquent pas d'en parler.
Nous nous installons dans un très joli camping qui domine le village et la mer. La vue de la « Villa Jules » est splendide.
A Apollo Bay nous découvrons les campings australiens et l'on doit dire que nous sommes émerveillés par la qualité des prestations et la quantité de choses que l'on met à notre disposition. C'est le grand luxe !
La belle Apollo Bay séduit par ses belles plages bien sûr mais également par ses collines boisées qui la surplombent.
Son architecture est des plus simples au centre ville mais ici on joue aussi avec la nature et dans la ville les massifs ou les allées débordants de plantes ou de fleurs captent davantage le regard que les constructions.
Dès que l'on s'éloigne un tout petit peu, on voit que les maisons sont davantage stylisées mais surtout qu'elles en prennent à leur aise, ça leur va bien, c'est joli et très agréable à regarder. Se promener dans les rues excentrées de ce village est un plaisir. Tous les jardins sont très bien entretenus et les pelouses semblent plutôt rasées de près !
Les plages sont bordées de pins et de buissons qui font un décor élégant et c'est majestueux même quand la pluie fait des siennes.
Et pour les vues d'ensemble rien de mieux que d'aller se perdre sur les hauteurs des collines. Les côtes y sont éreintantes mais les vues y sont au-delà des attentes : que du beau et du très beau.
Et puis, nous avons fait de magnifiques balades dans le Parc National. Ce parc offre de beaux circuits entre mer et collines et la forêt y est majestueuse avec des zones marécageuses foisonnantes d'oiseaux et la végétation n'est pas en reste.
Mais ce parc a encore un énorme atout : c'est un « réservoir » de koalas. Les villageois nous ont fait tout un itinéraire afin de pouvoir les découvrir en quantité. A les écouter, il y en a partout et beaucoup...
De bon matin nous partons en scooter et nous finissons par trouver la zone des petites routes dans la forêt d'eucalyptus. Dans cette forêt les eucalyptus sont « maigres » mais élancés et foisonnent. Leurs ramures sont très légères avec un feuillage presque par bouquets. Au sol, l'herbe est bien verte, dense et plutôt haute avec des serpents, on en a vu et des méchants. C'est une jolie forêt. Un problème dans cette forêt, très vite on a les yeux qui piquent, la gorge qui gratte et on tousse : les méfaits de l'eucalyptus. L'odeur est très très forte avec cette variété. C'est un peu comme si on était sur un bol pour une inhalation ! C'est bon pour les sinus !
Et puis, voilà, tout d'un coup, on en voit un et c'est notre premier. Alors on l'a bombardé de photos de peur qu'il n'y en ait pas d'autres. Nous étions émerveillés et sans voix. La petite bête est vraiment belle et nous fait déborder d'émotion. Comme on aimerait pouvoir le toucher. Son pelage semble tellement doux. Il n'y a pas à dire, il a tout de la peluche.
On en a eu plein les yeux avec ce petit là. Pour un peu, notre soif serait étanchée. Nous poursuivons la route et très vite nous en voyons un à nouveau, nous en voyons deux et puis c'est deux par deux ou plus encore que nous les voyons. Et puis aussi des mamans avec leurs bébés. Parfois, tout ce petit monde est calme, parfois, ils sont en train de se nourrir, parfois encore, ils dorment et sont dans des positions carrément acrobatiques et l'on se demande comment ce fait-il qu'ils ne tombent pas.
Pour attraper leurs feuilles d'eucalyptus ils sont capables de faire de très grandes extensions et ainsi on peut les voir dans toute leur longueur. Les bébés sont difficiles à voir en entier tant ils sont collés à leur mère.
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Nous en avons vu un qui a changé d'auberge, c'est à dire qu'il est descendu de son arbre pour aller s'installer dans un autre. Nous étions tout près de lui et cela ne semblait pas le gêner. Dommage, le moment a été très court...
Curieusement, cette douce petite bestiole a un cri très désagréable, très puissant et tellement laid. On aurait jamais pu imaginer qu'il puisse pousser un tel cri compte tenu de son apparente délicatesse. On lui pardonne de mal parler !
Bref, il y a du grand spectacle dans cette forêt et c'est vrai que les koalas y sont en grande quantité. Tout ce petit monde a bon appétit et il suffit de regarder l'état de la forêt là où ils sont passés : c'est branches nettes !
A l'âge adulte le koala mesure environ 80 centimètres pour un poids d'environ 10 kilos. Il se nourrit des bourgeons et des feuilles d'eucalyptus (manna). Il dort 19 heures par jour car la digestion très difficile de sa nourriture le fatigue énormément.
La visite de cette forêt a été un véritable enchantement, on s'y est bien amusé, bien régalé et on y a bien éternué !
Pour la petite histoire, nous sommes revenus une seconde fois dans cette forêt et cela a été la même chanson...
Avant de quitter Apollo Bay, un petit mot sur l'oiseau emblématique de la région : le Mérion superbe.
Eh oui, il l'est superbe avec son habit bleu vif et noir. Il est tout petit mais ventru et il marche avec la queue à la verticale. Cet oiseau, extrêmement rapide, semble avoir un culot incroyable, il s'approche de nous sans cesse, nous regarde et vite repart un peu plus vite pour revenir un instant plus tard et plus près. Bref, il est très difficile à prendre en photo.
Madame Mérion n'a pas les mêmes atours que Monsieur, elle fait dans la sobriété et elle est beaucoup plus sociable. Elle aussi se déplace la queue à la verticale. Monsieur Mérion est très galant et à la saison des amours il arrache les pétales des fleurs jaunes et les présente à Madame Mérion. Ce couple est charmant... Les Australiens adorent et presque vénèrent ce petit oiseau.
C'est fini pour Great Otway National Park et Apollo Bay, c'était bien et même très bien. Nous en avons oublié que c'était Noël, quoique... on a pas oublié d'ouvrir le pot de foie gras et la bouteille de Champagne, Santé !
Le programme suivant c'est Port Campbell National Park avec, en vedette, l'impitoyable océan Pacifique sud que nous pourrons observer à partir de la Great Ocean road. Au-delà d'Apollo Bay la route s'écarte un peu de la mer, ce n'est pas plus mal car cela nous permet ainsi de découvrir la campagne. C'est une campagne agricole et la discipline dans la région c'est l'élevage. Alors, c'est tout plein de bovins dans les champs et le foin est en train d'y sécher. Les images sont belles avec ces bovins écrus, l'herbe plutôt jaune et les eucalyptus au feuillage vert bleuté. Pas mal du tout.
Il ne faudra pas attendre longtemps pour que l'océan réapparaisse et on l'entend avant de le voir et la côte va nous montrer ce qu'elle a de plus beau, de plus terrifiant et de plus méchant.
A partir de Port Campbell et pendant environ 130 kilomètres nous allons rouler ou marcher au son des déferlantes. La côte est bordée de falaises calcaires oranges et ocres vertigineuses atteignant une hauteur de plus de 80 mètres. Quand la mer est basse on peut admirer de magnifiques plages au sable couleur abricot, probablement chargé de particules de quartz. A marée haute la mer vient faire des siennes sur les falaises et préparer ainsi les merveilles de demain.
Cette partie de la côte a été le théâtre d'un grand nombre de naufrages et d'ailleurs son nom local est « Shipwreck Coast », côte des naufragés. L'endroit est carrément un tombeau puisque 700 bateaux y ont fait naufrage. Seulement 200 épaves ont été retrouvées. Certaines sont signalées par des panneaux sur la route.
Nous n'avons pas très beau temps, c'est-à-dire que nous avons un ciel le plus souvent très chargé et terne. Parfois c'est mieux pour l'ensemble mais parfois cela renforce le côté impressionnant des lieux. Mais, le ciel a ses caprices et alors le bleu revient et revient avec un peu de blanc et du coup c'est superbe. Le dessus de la falaise est assez plat avec une belle végétation marine.
Nous faisons beaucoup de petits sentiers à pied et cela nous aère vraiment bien, mais que c'est beau et que cela sent bon. Les plantes sont très odoriférantes, pour un peu on se ferait une tisane !
Et puis arrivent, le plus spectaculaire de la route : les « Twelve Apostles ». Ces douze apôtres, il n'y en a plus que six, sont des formations rocheuses détachées des falaises et sculptées par les vagues, tentent de résister aux assauts de l'océan.
Un escalier, assez vertigineux creusé dans la falaise permet de se promener sur les plages à marée basse. Nous sommes descendus mais n'avons pas marché très longtemps. C'est tout de même très impressionnant en bas aussi.
L'endroit est sublime et à chaque minute c'est différent en fonction de l'humeur du temps. Nous avons été surpris par le nombre de facettes que les éléments, par leurs jeux, pouvaient nous montrer de l'endroit. Nous en avons vu de toutes les couleurs. Nous nous sommes postés face à ces formations rocheuses et avons passé l'après midi et la nuit ici. Inoubliable...
Mais rien n'est encore fini, après les douze apôtres s'ensuivent une succession de grottes, d'arches, de criques aux eaux turquoise où les vagues viennent s'engouffrer avec violence. Des masses rocheuses surgissent de l'océan telles des plateformes et sont recouvertes de végétation. Les falaises sont plus basses mais plus déchiquetées, les couleurs sont parfois plus douces. Là aussi, les choses se font doucement en avançant. D'abord ce sont de petites arches, de petites grottes, ou encore de petites gorges formant de magnifiques criques. Une de ces gorges est aujourd'hui tristement célèbre dans la région, c'est Loch Arch Gorge, du nom du Clipper Loch Arch qui y fit naufrage en 1878 au cours de sa dernière nuit de traversée depuis la Grande Bretagne.
Il y avait 55 passagers à bord, seuls deux d'entre eux survécurent. Eva Carmichael, qui avait réussi à s'accrocher aux débris de l'épave, fut rejetée dans une faille de la falaise et fut secourue par un élève officier Tom Pearce. Tous les deux avaient 18 ans. La presse de l'époque (déjà) ne put s'empêcher de broder une idylle. Mais, en réalité, la jeune femme retourna dans son Irlande natale et ils ne se revirent jamais. A cet endroit un long sentier permet d'admirer ce site, avec respect, et de découvrir un environnement végétal exceptionnel en tout.
Ensuite, c'est au tour du London Bridge, large masse rocheuse proche de la falaise. L'une de ces deux arches reliée au continent s'est détachée en 1990. Les roches souffrent beaucoup ici dans cet environnement de déferlantes permanentes. Tout autour l'océan est de couleur bleu soutenu ou turquoise et même les deux à la fois ; c'est très beau.
Quand il y a des plages, elles sont superbes mais très dangereuses.
Après le London Bridge la Great Ocean Road est terminée mais le spectacle va continuer.
C'est bien connu, une côte peut en cacher une autre ! Alors, nous entamons avec empressement celle de la « Bay of Islands Coastal » qui fait un parcours d'environ 35 kilomètres. Au début, pas de grand changement, les falaises sont toujours là, l'océan a toujours ses vagues fracassantes, même le ciel se maintient en bleu et gris ou bleu et blanc, toujours de belles plages ourlées d'écume.
Puis, surgissent de l'océan, en quantité, une première série de plateformes importantes à l'origine du nom de cette côte. La mer est vraiment déchaînée et on comprend que dans ce secteur aussi les naufrages furent nombreux.
Là, nous avons pu parcourir de nombreux sentiers sur les falaises et ainsi admirer des îlots, des grottes aux nombreuses stalactites, des arches, de belles plages... désertes ...
Nous avons aussi passé la nuit sur place en bonne position et la soirée coucher de soleil a été magnifique...
Une vue toute simple est devenue très belle au moment du coucher de soleil. Nous avions comme vue sur un côté de Jules un groupe de petites maisons très ordinaires aux couleurs plutôt fades ou trop foncées, une ligne électrique qui ne faisait que gâcher ce simple paysage. Par contre la lande qui s'étalait sur le devant des maisons était superbe. Puis, Dame Nature est arrivée avec sa palette et ses pinceaux et nous a savamment embelli le paysage; quelle artiste! Franchement c'était magique et cela avait vraiment des allures d'œuvres de peintres impressionnistes.
...la soirée a été magnifique, mais la nuit a été bruyante.
A mi parcours, la hauteur des falaises est réduite de moitié environ et nos promenades sur les sentiers nous permettent de voir à quel point la roche est rongée par les vagues à la base de la falaise. On ne peut s'empêcher de penser que dans pas longtemps, à l'échelle de la planète, il y aura de nouveaux apôtres, de nouveaux ilots et autres pitons aux abords de cette côte. Et puis, surgit une autre série de petits îlots. Ceux-ci très proches de la côte et comme le ciel est plus clément, les couleurs de la roche sont plus douces et la mer y est calme. Plus loin, ce seront des pitons rocheux de petite taille, un par–ci par-là ou plusieurs à la fois, plutôt élégants et de couleur discrète.
Cette côte aussi est particulièrement déchiquetée. La ligne droite est à peine existante et quand elle y est, c'est vraiment pas très long. Beaucoup de courbes de demi-cercles et de formes bizarres tout au long du parcours et cela donne de la distances aux sentiers.
Mais, dans cet environnement infernal, nous avons tout de même réussi à trouver une petite crique d'un calme olympien et joliment colorée. Nous n'avons pas été tenté par la baignade...
Et, sur nos routes des côtes, si nous regardions de l'autre côté, à l'opposé de la mer on y trouvait en très petit nombre tous les symboles de la vie rurale : quelques petits villages, une ferme par-ci par-là mais beaucoup de bovins et quelques hommes et femmes à cheval dans les champs, des éoliennes aussi dans les champs et encore dans les champs de belles balles de foin. D'autres champs aussi faisaient spectacle en affichant des zones marécageuses et alors on avait les oiseaux et les fleurs en plus du reste. Joli, joli ! Et puis, quoi encore dans les champs ? Des eu-ca-lyp-tus !!! Bon, maintenant c'est peut être assez avec les champs ? !!!
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Après tout cela, le paysage reprend son calme mais tout de même nous aurons droit à des kangourous, des émeus, les premiers dans le pays, et ils nous snobent un max en marchant la tête haute, le poil brillant et en prenant tout leur temps pour traverser; quelle bestiole mal élevée mais élégante ! Et nous aurons droit aussi à une sorte de lézard à queue courte qui nous a manifesté une réelle curiosité D'autres zones marécageuses mais d'une autre nature que les précédentes où calme et harmonie donnent envie de s'éterniser un peu dans les lieux. Bref, beaucoup d'extase sur la route !
Puis, c'est le retour vers la civilisation puisque nous arrivons dans la ville de Port Fairy.
Port Fairy est une ville d'environ 2 600 habitants, elle est située à l'embouchure de la Moyne River et à 290 kilomètres à l'ouest de Melbourne.
Les Anglais ont pris possession de ces terres aux environs de 1835 et ce sont des pêcheurs baleiniers qui s'installèrent ici en premiers. Beaucoup de constructions en basalte sont d'époque. Les activités de pêche le long de la jetée y sont très animées dès que homards et crabes se présentent. Dommage, on ne peut pas en acheter.
La ville est très jolie et accueillante. Les bords de la rivière, en particulier avec de simples mais jolies maisons « toutes fraîches » avec petit jardin et ponton-terrasse sur une partie et sur l'autre partie les embarcations.
Coté centre ville rien de particulier à dire : c'est soigné, c'est fleuri et les calèches y circulent.
Très jolie petite ville et côté ciel c'était bleu-bleu !
Et pour se baigner, pas très loin, rien de plus beau que la plage de Bridge Water Bay. Cette plage de quatre kilomètres bordée par une dune de sable, elle-même cernée par la forêt, ne peut qu'éblouir le visiteur. Le spectacle est très beau. D'abord ce sable blanc, puis une légère écume qui vient ourler les premières vagues et ensuite les autres vagues, vagues qui en fait ont plutôt des allures de légers plissements tant l'eau est/ou semble calme. Bref, c'est une plage très engageante mais il n'y a pas un chat. On ne va pas s'en plaindre. Quand nous voyons ce genre de plage, nous avons beaucoup plus envie d'y marcher que de nous y baigner. Nous y avons fait une très longue promenade. Quand on est devant d'aussi beaux sites c'est toujours un peu dur d'en partir...
A cette belle plage est accolée le Cap Duquesne. Lequel, outre ses falaises déchiquetées, grouille, à sa surface, de formations rocheuses intéressantes et d'un champ d'éoliennes. Un sentier conduit à ras la falaise où l'on peut voir et être impressionné par un blowhole (trou dans le rocher par lequel s'engouffre la mer), résultats : impressionnant, écumant, humidifiant et même parfois un peu terrifiant et dans ce cas, cela fait sérieusement reculer.
Après s'être bien aéré au bord de l'océan, allons donc nous aérer un moment à la montagne. Alors, nous quittons la route du bord de mer pour nous diriger vers le Grampians National Park.