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Nous nous installons au petit camping du village, face à la plage, et quelle plage et quelle superbe vue. Nous y arrivons en début d’après midi et nous ne perdons pas de temps pour aller découvrir les paysages environnants.

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Ce parc, si il est le plus petit de tous les parcs nationaux de Nouvelle Zélande, il est aussi l’un des plus beaux et c’est avant tout un parc maritime. Et, du coup, la « Star » du Parc Abel Tasman, c’est l’Océan et il y a deux façons de le découvrir : par les collines et par la mer. Quand on regarde la carte de la région on ne peut qu’avoir les pieds qui fourmillent tant cette carte est déchiquetée et présente ainsi de très nombreux massifs bien boisés qui s’avancent telles des langues dans l’océan en nous faisant découvrir de splendides plages et de nombreux îlots et presqu’iles.

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Dans ce parc, à pied, en passant d’un massif à un autre, d’une belle plage à une plus belle encore, nous avons pu admirer des paysages magnifiques et découvrir un environnement où les couleurs sont la richesse de l’endroit et un tel plaisir pour les yeux.

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Après les collines nous passons une journée en bateau dans le parc. Pour ce faire, l’on n’hésite pas et l’on choisit de faire la visite des côtes et des îles dans un petit yacht. Nous aurons un couple de jeunes Belges comme compagnons pour la journée. Nous serons très à l’aise car c’est un yacht pour 10 personnes et nous ne serons que 4. Notre skipper/accompagnateur est plus que charmant et n’arrête pas de nous dire que c’est notre journée et notre bateau.

Nous partons assez doucement en longeant la côte de façon à mieux découvrir la belle Tasman Bay et ainsi pouvoir admirer ses collines boisées et ses îlots ne sont pas en reste pour la forêt. Dans certains endroits, ce sont de magnifiques et gigantesques eucalyptus qui font le décor et comme ils le font bien avec leurs troncs et ramures pimpant de soleil à tel point qu’ils semblent en argent massif.

Au bout d’un petit moment, de gros nuages gris viennent s’installer dans le ciel et alors c’est tout bénéfice pour la couleur de la mer qui avec ce gris devient, elle, d’un magnifique vert lagon. De petits villages sont aussi présents dans chaque baie et ce sont de magnifiques villas qui s’approprient les crêtes.

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La journée est magnifique et, comme toujours, ce sont les nuages qui nous donnent le ton mais également le relief et l’éclairage et ces nuages voyagent à belle vitesse et les couleurs en font autant. Quelles que soient les couleurs c’est toujours superbe. Il y a dans ces lieux de multiples raisons d’être enchanté, par exemple, de simples falaises de marbre ou de granit, trouées ou non d’entrées de grottes, avec un rien de végétation et c’est la couleur de l’océan qui viendra sublimer l’ensemble et capter complètement notre esprit. Et puis, une colonie de raies est venue tournoyer tout autour du bateau et ainsi nous faire sortir de notre « grotte » si l’on peut dire. Très joli moment marin.

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Après cela, c’est au tour du « Split Apple Rock » (rocher de la pomme tranchée) de nous épater, et il y a de quoi. En effet, cet énorme rocher rond, de granit, telle une pomme, coupé en deux de façon très nette et pratiquement à part égale, a de quoi surprendre. Sa présence à cet endroit est toujours mystérieuse et du coup c’est la porte ouverte aux légendes. Et il y en a plusieurs. L’une voudrait que le dieu de la terre et celui de la mer ce soit partagé le monde et fixé les limites avec ce rocher. Ah, le pouvoir des Dieux…

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Ce beau rocher est un lieu de repos pour bon nombre d’oiseaux et notamment des cormorans. Les lions de mer aussi semblent apprécier les lieux et nous font des ronds dans l’eau. C’est fou ce que l’on se sent bien et tellement détendu dans cette endroit.

Et c’est tellement bien que nous y faisons un stop et notre skipper nous prépare une pause thé/café et nous installe de confortables fauteuils à l’arrière. Moment douceur… Le Pied…

Puis, nous repartons pour d’autres falaises, d‘autres forêts, d’autres îlots et surtout d’autres magnifiques plages. Le sable sur ces plages est très particulier. Sa couleur est franchement surprenante et indéfinissable et cela fait un bruit également particulier lorsque l’on marche dessus, une sorte de crissement, mais c’est très, très doux au contact. En fait, ce n’est pas du sable c’est uniquement du quartz en très fines particules.

C’est franchement très beau et cela va si bien à l’environnement. A certains endroits, notre skipper nous a fait débarquer pour faire des promenades sur des plages, ou pour grimper sur la colline et retrouver le bateau quelques baies plus loin. Ces promenades ont été des moments magnifiques avec des vues tellement époustouflantes sur les paysages marins et puis, comme c’était sympa de voir « notre » petit yacht de là-haut et de pouvoir ainsi le prendre en photo dans un bel environnement. De plus, on ne peut pas dire que nous ayons été envahis par les foules.

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Pour le déjeuner, notre skipper nous a également choisi une jolie place et nous a servi l’apéritif pendant qu’il préparait le déjeuner. Sur les falaises avoisinantes c’était un ballet de lions de mer et un concert d’oiseaux. Franchement, c’était merveilleux. Et, quand le Scribe a fait tomber un morceau de pain dans l’eau, ce fût une sorte de ruée vers l’or et il y avait du monde ! Inoubliable, cela aussi. 

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L’après midi nous aura également réservé de beaux décors dans lesquels nous serons allés à la rencontre des oiseaux en nous promenant sur les plages, ou à la rencontre d’autres lions de mer et raies le long de belles falaises en marbre où les grottes ne manquent pas. Certaines d’entres elles sont réputées par leur dangerosité par les spéléologues de haut niveau.

A la fin de la journée quand le soleil commence à perdre de son ardeur, tout semble mieux dessiné, plus parfait encore, et douceur et sérénité envahissent l’atmosphère.

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Et toutes les belles choses ont une fin, certes, mais quelle belle journée nous avons eue, nous ne l’oublierons jamais tellement elle a été merveilleuse.

Amis voyageurs, ne manquaient surtout de visiter ce merveilleux Tasman Parc en bateau, il en vaut vraiment la peine.

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Après cela nous continuons plus au nord par la route qui borde la Tasman Bay, en direction de la Golden Bay pour terminer notre course dans le petit village de Takaka. Trajet merveilleux.

Takaka, petit village d’un peu plus de 1200 habitants est considéré comme une grande ville dans cette région. Il faut dire qu’il est pratiquement le seul de cette importance et l’administration de la région lui revient.

Takaka doit son développement et sa prospérité à ses carrières de marbre, de calcaire ainsi qu’à ses mines de métaux précieux : or, argent, cuivre et fer. Mais aujourd’hui, l’agriculture et le tourisme participent largement au développement de la place.

Takaka est également un village réputé parce que apprécié et très fréquenté par le milieu artistique du pays et certains de ces artistes et leurs disciples s’y promènent pieds nus et coiffés de dreadlocks.

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Dans la rue du centre tout est petit à commencer par l’église et les maisons/boutiques mais le charme est de taille et le café-restaurant des artistes le « Wholemeal Café », au décor hippie à souhait, en contentera plus d’un et ravira tous les végétariens !

Et si l’on veut « s’accrocher », Takaka est l’endroit rêvé puisque c’est en quelque sorte la capitale de l’escalade avec plus de 200 parcours, alors à vos harnais !

Quand nous sommes à Takaka nous sommes au bout du bout et donc en cul de sac alors demi-tour, droite, droite et comme dans la chanson nous refaisons le chemin à l’envers ! Toutefois, nous ne retournons pas jusqu’à l’océan. Nous pénétrons dans les terres pour voir et surtout se mirer dans les eaux de « Te Waikeropupu Springs ». Ces sources sont, en effet, réputées parce que leurs eaux sont les plus pures et les plus limpides du monde. On dit tout cela ici. En tout cas, c’est sûr, le miroitement marche bien et ces eaux reflètent tout ce qui se trouve autour et alentour et même au-dessus et la profondeur n’a aucune pudeur !

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Après cette séance rafraîchissante nous retournons vers l’océan et l’« Abel Tasman Park », qui, là encore, nous offre des paysages éblouissants. Les montagnes sont toujours en arrière plan, les îles font des avants plans de premier choix, quant aux plages, richement bordées par la végétation et parfois enjolivées de bancs de sable, elles sont plus que séduisantes et nous avons toujours autant de plaisir à nous y arrêter ne serait-ce que pour y passer dix minutes.

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Dans cette zone, nous avons soit des plages très sauvages et désertes, soit des plages bordées de maisons assez simples et tous ici ont savamment organisé l’espace entre la maison et la plage avec des massifs de plantations des plus simples mais que c’est joli et l’on peut en profiter sur une importantes distance ; et puis, quel parfum ! Probablement que ces massifs sont en quelques sortes des paravents.

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Cette jolie route, toute petite, mais vraiment belle avec ses bordures soignées telles des pelouses et ses arbres aux ramures légères, a toujours quelque chose à nous montrer. Finalement, ce qui y manque le plus, ce sont les humains. En effet, nous ne voyons pour ainsi personne et pourtant quand que les vaches y sont nombreuses dans les prairies, Dans cette zone elles sont en noir et blanc. Mais où sont donc les fermiers ?

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Et puis, notre jolie petite route nous jette sur une route aux allures de grande route où les lignes droites commencent à avoir une distance respectable au bout desquelles, souvent, la montagne a retrouvé son esprit alpin et c’est ainsi que nous sommes sortis du fameux Abel Tasman Park. On le redit, mais quel joyau ce parc.

Notre chemin se poursuit en altitude pour rejoindre la région des Marlborough Sounds dans la pointe nord-est de l’Île du Sud. L’endroit est réputé à la fois pour ses paysages de montagne et de mer.

Ces fameux sounds (zone de bras de mer, de passes, d’ilets – restons simples et disons fjords !) résultent du mouvement des deux îles depuis des millions d’années. L’Île du Sud située sur la plaque Pacifique, glisse tout doucement sur la plaque australienne à la rencontre de l’île du nord en inondant ainsi les vallées des Sounds.

Mais cela, c’est la version des spécialistes. Pour les Maoris, il y a une autre raison et c’est une légende ; la voici : « Le Dieu Aoraki écrasa son canoë (l’île du sud) contre l’île du nord, et les débris de la proue devinrent les Sounds ».

Il ne nous faut pas rouler longtemps pour être émerveillés par les paysages : c’est tout simplement sublime à tel point que l’on ne peut que s’embourber avec sa plume en voulant trouver le superlatif qui collerait le mieux à ce que l’on découvre ; alors, silence.

Nous nous arrêtons dans la petite ville de Picton pour aller explorer un peu ces sounds au plus près. Picton est une ville où l’industrie du bois joue le premier rôle et le tourisme est tout prêt derrière. Le point le plus sympa de la ville c’est son port où gros bateaux de transport du bois et petits bateaux de pêche ou de plaisance se partagent un espace de rêve. On peut dire que le côté industriel n’entache pour ainsi dire pas ce beau milieu. Le cadre de ce village est merveilleux avec une mer qui s’éclate en bleu et en vert et des collines au profil différent mais toujours forestier.

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Le sound le plus célèbre est le Sound Queen Charlotte qui se découvre à partir de Picton. Nous commençons par faire la petite route des crêtes d’une quarantaine de kilomètres ; c’est un enchantement.

Ensuite nous passons deux jours à faire des sentiers des collines à la fois par le haut et par le bas : quel décor ! Tout est superbe, les plages, les forêts, les petits ports ou refuges, les couleurs, que dire des couleurs ? Rien !

Après toutes ces beautés, franchement on se sent un peu épuisé et, presque même, on aimerait que cela s’arrête, incroyable… 

Ensuite pour se remettre, la Route des Vins et une petite cave ! Et la capitale du vin c’est Bleinheim ! Nous y filons et retrouvons Suzanne, une amie œnologue qui « sévit » au vignoble réputé de « Cloudy Bay ».

Bleinheim c’est la grande ville de la région et c’est près de 28 000 habitants. Mais, Dieu qu’elle est laide et triste. Aujourd’hui, cette ville est réputée pour ses vignobles qui sont les meilleurs du pays.

Avec Suzanne nous avons pu visiter toutes les installations du vignoble Cloudy Bay. Cloudy Bay c’est 220 hectares et ici cette superficie ce n’est pas aussi importante que ce pourrait l’être chez nous.

Le tour dans les vignes s’est passé comme une promenade dans un parc tant le vignoble est beau, bien entretenu, bien présenté et puis le décor environnant fait le reste.

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Pour en finir avec cette Île du Sud, nous retournons à Picton et embarquons pour l’île du Nord que nous atteindrons après trois heures de navigation.

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On se retrouve sur la page 7 pour cette île du Nord !

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Ce n’est pas confortable, c’est vrai, mais cela ne va pas être très long !