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Le Pérou, pays coincé entre Pacifique et Altiplano, c'était le  Royaume des Incas et c'est le pays où le Condor est Roi.

 

 


 

 

Capitale : Lima

Langues officielles : Espagnol, Quechua, Aymara

Superficie : 1 285 220 km²

Population :   27 925 628 hab. (2005)

Densité : 22 hab./km²

Monnaie : Nuevo sole (PEN)

 

 

 

 

 

De la frontière à Arequipa (10 au 12 Septembre 2008) 

 

Frontière Bolivie/Pérou : une immense foire ! Partout de petits stands de tout et de rien, le plus souvent c’est le sol qui sert de stand ; cela ressemble à un marché de troc. Un monde fou fou, la route est aux piétons et aux voitures à bras. Au beau milieu de tout cela, des touristes en grand nombre qui, descendus de leur bus, cherchent à rejoindre le bureau de l’immigration pour se faire tamponner leur passeport. Et nous, dans tout ça, eh bien, nous attendons patiemment et gentiment que la route se dégage et que nous puissions sortir de tout ce grand foutoir.

 

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Les douaniers nous ont carrément ignoré, Chouchou a rempli lui-même les documents d’importation des véhicules, rien n’a été contrôlé par le douanier et quand la foule à bien voulu nous laisser passer, nous nous sommes retrouvés au Pérou.

 

Ce passage frontière a été un grand et joli moment pour nous tellement tout a été invraisemblable, mais que c’était beau, coloré et odorant car les marmites en tout genre étaient sur le feu !

 

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Et maintenant qu’elle est passée cette frontière, nous pouvons passer à la vitesse supérieure. Les paysages ne sont pas très beaux à ce niveau de l’altiplano. On se contente de grandes plaines où l’agriculture et l’élevage sont plus ou moins présents. Agriculture bien difficile quand on voit l’état des sols où les cailloux laissent si peu de place à la terre, laquelle est travaillée par les hommes et les femmes avec les outils d’autrefois, pour nous. Le Lac Titicaca est présent de temps à autre, mais pas souvent. De ce côté-ci, au Pérou, il est nettement moins attrayant car nous roulons à son niveau, quand il est là, alors qu’en Bolivie on le suivait toujours en le surplombant et il est très découpé.

 

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Pour le folklore, rien de changé les femmes sont toujours habillées comme en Bolivie et chapeautées de la même façon.

 

Après quelques heures de ce régime, nous arrivons à Puno, ville portuaire sur le Lac Titicaca, qui compte 103 000 habitants et est située à 3 830 mètres d’altitude. La ville ne présente pas beaucoup d’attraits. Bien sûr, elle possède, elle aussi, sa grande « Plaza de Armas » bien pavée avec quelques arbres, qui donne un peu d’air à cette ville dont les ruelles sont les principales voies d’accès. Mais Puno voit bien du monde car c’est le point de départ pour visiter de nombreuses îles du lac, notamment les « Îles Flottantes » et « l’Isla de Taquillé ».

 

 

Les « Îles Flottantes »

 

Elles sont situées dans la baie de Puno, à 7 kilomètres de la ville. Leur vrai nom est les « îles Uros » du nom de leurs premiers habitants, les Indiens « Uros ». Les Uros s’étaient installés sur ces îles pour échapper aux Incas. À l ‘époque coloniale, ils furent contraints au travail dans les mines et à la déportation. La race s‘éteignit au milieu du XXe siècle. Aujourd’hui, les îles sont habitées par les Indiens Aymaras qui ont gardé les traditions des Uros. L’archipel est composé d’une quarantaine d’îles pour environ 2000 habitants. Sur chaque île vivent environ 5 à 6 familles.

 

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Pour arriver à ces îles, nous commençons par traverser toute une zone de roseaux, d’abord tout verts, puis, ensuite, tout blonds et entre ces roseaux se faufilent de petites barques et les femmes sont aux rames. Ces roseaux s’appellent la totora et ce sont ces roseaux qui servent à la construction de ces îles, de leurs habitations et également, pour certains, à la construction de leur barque ou de leur radeau. Dès qu’on les aperçoit ces îles, l’on est subjugué, d’abord par la jolie couleur qu’elles présentent et ensuite par leur petite taille et la petite taille des habitations. Sous le soleil, ces ensembles sont éclatants.

 

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Aujourd’hui elles ont une durée de vie de plusieurs décennies. Ce n’était pas le cas dans le passé où elles étaient pourries en moins d’un an. Il y a quelques décennies, les eaux du lac ont subitement monté de plus de 6 mètres et, à cette occasion, les habitants de ces îles se sont rendus compte que la totora avait des racines flottantes. Depuis lors, les îles sont construites avec une base de blocs carrés de racines d’environ 50 centimètres de côté, sur une hauteur de deux mètres, sur lesquels sont posés deux mètres de totora et chaque mois on rajoute environ 40 centimètres de totora fraîche. Elles sont amarrées à un tronc d’eucalyptus ancré au fond du lac. La profondeur du lac où sont installées ces îles varie entre 10 et 15 mètres.

 

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La vie est des plus rudimentaire dans ces îles, pas d’électricité, mais, quand même, certains ont des panneaux solaires et quand il y a panneaux solaires, il y a télé ! Pas d’eau courante, tout ce fait avec l’eau du lac. Sur ces îles, dans la journée pas d’hommes, ils travaillent à terre presque tous, mais les femmes avec leurs jolies toilettes très colorées et leurs belles nattes sont bien présentes et les enfants aussi. Les femmes travaillent essentiellement pour le tourisme et présentent leurs créations artisanales devant leur petite maison. On peut les voir avec leur métier à tisser, d’autres font de la broderie, de la vannerie, et d’autres encore des bijoux fantaisie. Tout ce petit monde est pieds nus, on ne connaît pas les chaussures sur ces îles. Mais nous, touristes, qui venons avec « nos gros sabots », nous sommes presque craintifs parce que évidemment nous avons les pieds qui s’enfoncent un peu dans les roseaux. Sur une des îles il y a l’église, sur une autre l’école, et la poste aussi a la sienne.

 

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Sur ces îles et sur le lac ce ne sont que des flashs de couleurs vives. Il y a beaucoup d’activité sur le lac aux abords de toutes ces îles. Bien sûr, la zone est très touristique et les embarcations en tout genre ne manquent pas. Les barques en roseaux sont magnifiques et glissent doucement sur l’eau. Certaines sont à l’image des catamarans avec deux flotteurs, lesquels sont surmontés de têtes de monstres et ce sont, le plus souvent, deux femmes qui sont aux rames. La durée de vie de ces embarcations est de 6 à 12 mois.

 

Ces îles flottantes sont très belles et tellement originales et quand, nous y sommes, nous devenons nous aussi « flottants », mais sur les nuages !

 

De ces îles flottantes, nous embarquons directement pour l’île de Taquille qui se situe à plus de deux heures de bateau.

 

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Isla de Taquile

 

Cette île d’un peu plus de 5 kilomètres de long sur 1,5 kilomètre de large nous montre dès l’approche l’immense escalier (quelque 600 marches) qu’il faut gravir pour arriver à son sommet à une altitude de plus de 4000 mètres où se situe le village. Dès qu’on le voit, on a l’impression qu’on va manquer de souffle. C’est vraiment très raide, mais quand faut y aller, faut y aller alors hardi petit et sans moufter !

 

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De volée de marches en volée de marches nous finissons par nous retrouver au sommet. Tout au long de la grimpette, nous avons pu admirer cette île où les cultures en terrasses, du haut en bas de l’île, sont superbes et l’on ne peut s’empêcher de penser à la pénibilité du labeur de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui travaillent à la culture sur les flancs de cette île. Ici tout se transporte à dos d’homme. Dans cette île, pas la moindre voiture, d’abord, il n’y a pas de route, seulement un escalier et quelques sentiers. De même qu’il n’y a pas d’hôtel, si les touristes veulent y passer quelques jours, les habitants leur louent des chambres. Tout est très rudimentaire dans l’île. Seuls les habitants qui possèdent des panneaux solaires ont un peu d’électricité.

 

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La population, environ 1000 personnes, est indienne et c’est le système communautaire qui est en vigueur ici, comme à l’époque Inca. L’activité principale est le tissage et le tricot et ce sont les hommes qui tricotent et ils le font très bien. L’artisanat de l’île est vraiment très beau, c’est même le plus beau que nous ayons vu depuis notre arrivée en Amérique Latine.

 

Tout au long de nos balades sur cette petite île, nous avons été témoins de jolies scènes de la vie quotidienne : les bergers, ou bergères, et leur petit troupeau, la fileuse de laine, un vieux monsieur qui tricote assis sur les pierres, les femmes qui font la lessive sur les bords du lac….

 

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Taquile est très isolée mais bien belle, ne pas manquer de la visiter.

 

Avec Taquile nous en finissons avec le beau Lac Titicaca. Notre prochaine étape est Arequipa.

 

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Pour rejoindre Arequipa, notre route nous servira toujours de jolis tableaux. D’abord, celui du si beau lac Lagunillas, au bleu comparable à celui du Titicaca et avec, lui aussi, ses petites îles ou presqu’îles dans un environnement désertique, mais chaud en couleurs.

 

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Ensuite, les grands espaces de l’Altiplano nous servent leurs troupeaux de lamas et d’alpagas dont nous ne nous lassons jamais. Dans ces grands espaces peu ou pas d’habitation, si ce n’est celles des propriétaires des troupeaux.

 

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La montagne est présente et elle est très belle. Puis arrivent les volcans, ils sont magnifiques, surtout le Misti qui nous éclate presque tout d’un coup au visage. Il est sublime avec ses 5822 mètres et son cône si parfait et ce « beau monstre » est actif.

 

Ses deux compères, au nord le Chachani (6075 mètres) et, au sud, le Pichu Pichu (5571 mètres), sont, eux aussi, éblouissants. Le Chachani est bien loin de ressembler à un volcan traditionnel. Il se présente comme une montagne bien sage avec plusieurs mamelons et est tout enveloppé de couleurs très douces. Le Pichu Pichu, quant à lui, s’il n’a pas la perfection du Misti, ce qui le rend presque timide, est bien joli et son cône est plutôt réussi.

 

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Sur la suite du parcours, nos « beaux monstres » sont toujours présents, mais l’environnement change un peu. Les montagnes se sont bien rapprochées de la route et des canyons se chargent de découper toutes ces montagnes et l’environnement devient tout caillouteux pour le bonheur des cactus bien jolis avec leurs fleurs jaunes.

 

Une jolie rivière qui nous suit, ou que l’on suit (va savoir, Charles !), met un temps fou à faire éclater la végétation, mais quand elle y réussit, c’est une explosion de verdure dans un environnement désertique, un tour de magie de Dame Nature et nous les adorons.

 

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C’est toujours avec nos volcans que nous arrivons à Arequipa. Il faut dire qu’ils sont pratiquement aux portes de la ville. Pour notre première soirée, nous nous installons dans un ranch à une dizaine de kilomètres de la ville et nous avons le Misti pour horizon. Nous sommes venus ici car nous savons que nos amis Guyanais, Marie-Hélène et Jean-Jacques y sont. Une fois encore cela a été un grand plaisir de se retrouver. Cela dit, le lendemain, nous allons nous installer dans le jardin d’un hôtel, en centre ville, ce qui sera plus facile pour nos visites et aussi parce que nous y aurons tout le confort dont nous avons besoin… et la wifi !

 

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