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Santiago (6 000 000 d'hab., 36 % de la population chilienne)

Nous entrons dans la ville à midi. Grosse circulation, mais Chouchou se débrouille comme un chef et de périphériques en boulevards, avenues, rues et enfin petites rues nous finissons par trouver une bonne place pour Jules, rue Dardignac, dans le quartier Bellavista, vers 13 h 15. Un peu plus loin, nous trouvons un petit restaurant où l'on nous fait un accueil vraiment très chaleureux et où l'on nous sert de bons petits plats et un bon petit vin. Cela fait du bien après tout le trajet que l'on vient de faire. Ensuite, nous essayons de trouver une meilleure place pour la nuit et avec les conseils et le plan de la ville que nous a donnés le restaurateur ce fût facile.

Nous nous sommes installés dans une petite rue pavillonaire tranquille. Le soir, la famille de la maison devant laquelle nous étions installés (papa, maman et les trois grands enfants) est venue nous parler et ensuite nous a invité à prendre un verre. Ils ont tous été adorables avec nous. Le lendemain matin, ils nous ont proposé le petit déjeuner et la douche, si on voulait. Nous avions déjà tout fait. L'après midi, Judith nous a emmenés voir sa soeur et nous avons à nouveau passé un beau moment. Judith voulait que nous profitions de la maison de sa soeur à Vina del Mar pour garer Jules pendant notre escapade à l'ïle de Pâques, si nous ne trouvions pas de place dans les environs de Santiago. Nous les remercions encore une fois pour tout.

E189_camping_la_cascada.jpgnsuite nous allons nous installer dans un camping à San Jose de Maïpo, à 50 km de Santiago, un peu loin. C'est un magnifique endroit. Le camping est situé dans une réserve naturelle au pied de la Cordillière. Jules était entouré de massifs abrupts et désertiques avec, à ses roues, un torrent turbulent et une grande cascade. Dans cet endroit nous ne pouvions capter aucune radio, pas le moindre grésillement. C'était superbe et surtout c'était un endroit sûr pour Jules. C'était le bon endroit, il était sous bonne garde pendant notre absence.

Cela dit, dans ce bel endroit, nous 211_santiago.jpg étions à la montagne. En effet, ici, nous étions à plus de 1 300 mètres d'altitude. Les matins, les soirées et les nuits étaient très très froids. Nous allions à Santiago avec Jim et nous grelottions pendant le trajet, a tel point, que pendant le parcours nous nous arrêtions au soleil pour nous réchauffer. De même, l'arrivée en scooter à Santiago était interminable sur de grandes avenues et boulevards sans fin. Mais  le midi, à Santiago, nous cherchions des places sous les parasols pour déjeuner....

Mais revenons à Santiago : c'est une ville très étendue, elle fait 35 Km du nord au sud et 40 Km d'est en ouest. Elle est située à une altitude comprise entre 220 et 543 mètres. La colline San Cristobal, la plus haute, est à 880 mètres. La cordillière des Andes est à moins de 50 Km.

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Mais la première caractéristique visible de Santiago, c'est sa pollution. Elle est énorme. Et lorsque que l'on monte sur le sommet de sa plus haute colline, on prend en pleine figure l'ampleur de cette pollution et cela fait franchement mal partout. Les hauts massifs de la Cordillière qui sont si proches de cette ville sont invisibles.

Cela dit, la ville réserve des quartiers bien agréables avec belles avenues et places. Un grand parc forestier donne un peu d'oxygène à cette ville asphyxiée. La Place d'Armes est particulièrement attrayante (et..... dangeureuse.....) avec ses peintres, ses joueurs d'échecs, ses amuseurs publics de toutes natures, ses tireuses de cartes, ses restaurants, ses bancs dont la longueur n'en finit plus et quelques beaux édifices entourent cette grande place centrale.

Les premiers jours que nous avons passés à Santiago, nous nous sommes contentés de marcher dans les rues le nez au vent. Ensuite nous sommes partis 6 jours pour l'Ile de Pâques

A notre retour, nous avons repris notre visite de la ville en passant par la Place d'Armes et là un 224_santiago.jpg jeune est venu se jeter sur Valérie, pour lui piquer ses châines de cou. Il en a cassé une mais ne l'a pas eue. Il lui a déchiré sont sweet-shirt. Valérie à crier tellement fort qu'il s'est sauvé à toute vitesse. Valérie ne l'a pas vu et chouchou à juste vu un jeune homme courrir à toute vitesse. C'est incroyable mais tellement facile, cette place est noire de monde.

Après ce mauvais coup, nous décidons de quitter la ville mais pas sans avoir vu le musée des Arts Pré-Colombiens. Ce musée est à ne pas manquer. Il est très riche d'oeuvres de toutes les ethnies indiennes des Amériques et des Caraïbes, depuis 7000 avant JC Toutes ces oeuvres sont remarquablement présentées.

Avant de quitter la ville, n'oublions pas de faire Cocorico ! Le métro de Santiago est très agréable avec ses halls gigantesques et si clairs. C'est vrai qu'il est recent mais surtout il est français et J.C. Decaux y est très présent. NA, c'est dit !

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Le lendemain de notre « mauvais coup », nous avons quitté Santiago pour Viña del Mar et Valparaison. Ces deux villes sont à 120 Km de Santiago et sont imbriquées l'une dans l'autre à tel point que l'on ne sait pas on finit l'une et où commence l'autre.

Viña del Mar (300 000 hab.)

Viña del Mar, fondée en 1874,
est composée d'une partie basse sur le front de mer et de collines. La ville est appelée, à juste titre, la « Cité Jardin » et elle le mérite bien. Elle compte de nombreux parcs et jardins, certains autour d'anciennes propriétés manifiques construites au siècle dernier pour les fortunés de Valparaison. Aujourd'hui, certaines de ces propriétés appartiennent à la municipalité qui les a transformées en jardins et parcs municipaux. C'est un régal de s'y promener.

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La plus remarquable est le « Palacio Vergara » qui abrite aujourd'hui le Musée et l'Ecole des beaux Arts. L'édifice est de style vénitien. Ce palais est entouré d'un magnifique parc, le plus beau du Chili, dit-on ici, avec quantité d'arbres aux essences rares ramenés d'un peu partout par son propriétaire au cours de ses voyages. L'atmosphère y est des plus romantiques...

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Le « Palacio Carrasco », pas mal non plus, a lui l 'honneur d'avoir devant ses portes une statue originale de Rodin offerte par le Gouvernement Français (mais on ne sait pas pourquoi). Ce palais est aujourd'hui un centre culturel.

Viña est la station balnéaire à la mode et la plus « huppée »du Chili. Chaque été, elle est envahie de touristes argentins et chiliens principalement. La ville est riche et cela se sent, se voit, se respire et ce ne sont pas les touristes qui nous donnent cette impression car il n'y en a pas. Nous soumes au plus creux de la saison creuse.

La ville231_vina_del_mar.jpg233_vina_del_mar.jpg est récente, et comme pour toute ville récente, elle est composée, dans sa partie basse, de nombreux immeubles modernes sur de larges et belles avenues bien arborées. Beaucoup d'entre eux, dans différents quartiers, sont de très belle architecture. Le secteur commercial, également dans la ville basse, comporte essentiellement de petits immeubles de 1 ou 2 étages et les boutiques y sont tassées les unes contres les autres. Bon nombre de ces rues sont piétonnes. La vie est facile à Viña, il y a partout des restaurants, et de bons et beaux, de belles terrases aussi pour se prélasser en fin d'après midi après quelques heures de marche.

Quant aux collines, elles sont essentiellement réservées à de belles demeures dont certaines ont des vues imprenables sur l'océan.. Ces maisons donnent sur des petites rues également bien arborées et tellement calmes par rapport à l'agitation des grandes avenues de la ville du bas. Nous y avons fait de jolies balades.

La ville compte aussi un casino, le plus réputé de l'Amérique Latine et un intéressant musée consacrée à l'Ile de Pâques. C'est à Viña del Mar que se tient chaque année le Festival International de la Chanson.

Quant aux petites stations balnéaires qui se situent et se succèdent après Viña, telles Renaca, Con-con et bien d'autres, c'est la Costa Brava -voire pire-. On ne vous en dira pas plus et on a pas de photo...

Valparaiso (276 000 hab.)

Valparaiso, c'est une chanson, mais est-ce pour cela que la ville fait rêver ? Souvent toutes les villes portuaires font plus ou moins rêver car elles dégagent un parfum d'évasion,322_valparaiso.jpg et surtout d'aventure, avec tous les bateaux des quatre coins du monde qui s'y trouvent, mais aussi avec tous les marins qui ont toujours des histoires cocasses à raconter. Mais Valparaison n'est plus un grand port comme il l'était avant que soit creusé le Canal de Panama. Aujourd'hui, le trafic martime est plus réduit et pourtant quand on se promène sur les quais, on peut voir des containers en grande quantité mais peu de bateaux à 304_valparaiso.jpgquai ou au large. On peut même dire qu'on les compte sur les doigts d'une main. Le monde moderne a aussi ralenti la prospérité de cette ville portuaire, car aujourd'hui un bateau est déchargé en quarante heures alors qu'avant il fallait un mois. Les dockers travaillaient donc davantage, il y en avait plus, et pendant ce temps, les marins investissaient la ville et la faisaient prospérer. Cela dit, Valparaiso reste le premier port chilien. La particularité de ce port, c'est qui'il est situé au beau milieu de la ville et que engins de levage et containers ne font généralement pas partie de ce que l'on a l'habitude de voir en pleine ville.

La ville est composée d'une partie basse, appelée « El Plan », réservée aux affaires et essentiellement moderne. Mais dans cette partie basse on trouve également un quartier ancien. Il est constitué de beaux bâtiments, parfois de style vénitien, mais ils sont dans un tel état qu'ils finissent par donner un côté décadent à cette partie de la ville.

Notre première impression après avoir visité ce vieux quartier était plutot mitigée. Et puis, les choses changent mais il 274_valparaiso.jpg faut un peu de temps. Valparaiso ne se laisse pas apprivoisée. C'est nous qui devons la laisser nous apprivoiser. Et ça marche.

Mais Valparaiso c'est avant une ville de collines. Elle en compte plus de 40 dont 17 qui dominent le port. Sur ces collines c'est un enchevêtrement de maisons de toutes formes, de toutes couleurs, de rues sinueuses et tellement raides, d'allées étroites, d'escaliers mais aussi de féniculaires impressionnants, hélas, un peu délabrés. Autrefois, chaque colline concentrait des professions. C'est ainsi qu'il y avait la colline des marins, la colline des manoeuvres, la colline des gaziers, etc... Aujourd'hui, les affaires c'est en bas et les gens sur les collines. Et plus on monte sur les collines et plus les gens sont pauvres
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Nous avons grimpés beaucoup d'escaliers, gravis beaucoup de ruelles, pris quelques funiculaires, découvert de jolies places et « placettes », des murs peints bien agréables à regarder et de si jolies maisons. Au fil de nos balades, nous sommes tombés sous le charme de cette ville.
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Malgré l'attirance que dégagent ces281_valparaiso.jpg collines, à Valparaiso il ne faut pas vouloir monter trop haut. Tout le monde nous l'a dit. D'abord un chilien qui parlait bien le français car il avait plus vécu en France qu'au Chili, ensuite un français qui vit y vit et lui nous a dit : « vous pouvez y allez, mais vous allez revenir tout nu ». A propos de ce français, nous cherchions un restaurant dans les petites rues quand nous avons vu une enseigne « Le Filou de Montpellier ». Bien sûr, nous sommes entrés car ce ne pouvait être qu'un français. Effectivement, c'était bien un français et c'est celui qui nous a mis en garde. Nous avons très bien déjeuner, son restaurant était tout plein en peu de temps et de chiliens. En plus, les prix sont très raisonnables. On le recommande (Almirante Montt 382).

Nous avons aussi visité la maison de Pablo Neruda « la Sebastiana  ». Elle est perchée sur le sommet d'une colline et est construite en surplomb. Pablo Neruda achetait toujours des maisons en pleine construction ou en mauvais état, puis les arrangeait à son goût et à celui de sa compagne. La première chose que l'on remarque quand on entre dans cette maison, 325_valparaiso.jpgc'est la lumière. Chaque pièce comporte beaucoup d'ouvertures pas toujours à des hauteurs traditionnelles, mais elles y sont. De chacune de ces fenêtres les vues sont magnifiques, que ce soit sur l'océan ou sur les autres collines de la ville. Tout est resté en l'état et l'on peut voir et admirer des meubles, la cheminée du séjour, dessinée par lui-même, en forme d'amphore renversée et placée au milieu de la pièce, des objets ramenés de tous ses voyages. Pablo Neruda adorait le verre coloré. Aussi, on peut voir que plusieurs portes sont faites de verre de plusieurs couleurs et de formes différentes. De même, il aimait avoir à table des verres colorés. On y voit aussi, une belle collection de flacons de verre de différentes formes et différentes couleurs. La maison est sur quatre niveaux. On peut naviguer à sa guise dans cette maison, de pièce en pièce, on nous donne une feuille explicative et on peut presque dire que l'on fait comme chez soi. Visite émouvante.
 
Néruda à écrit à propos de sa maison (extrait du poème « Une maison dans le sable ») :

"...L'Océan Pacifique sortait de la carte,
On ne savait plus où le mettre.
Il était si grand, désordonné et bleu
qu'on ne pouvait le faire entrer nulle part.
Alors, on l'a laissé devant ma fenêtre..."
Joli, non ?