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La Colombie, pays de contrastes multiples avec une végétation extraordinaire, c'est un pays fascinant....
  

   
Capitale :                Bogota
Langue officielle :     Espagnol
Superficie :              1 141 748 km²
Population :             46 802 500 hab. (2008)
Densité :                 39 hab./km²
Monnaie :                Pesos
     
  
     
du 23 Décembre 2008 au 28 Février 2009
    
    
Au départ, nous n’avions pas programmé de venir dans ce pays dont on ne nous parle que des dangers. C’est vrai que dans les pays Européens la Colombie c’est avant tout la drogue, les Farc et le banditisme. Mais, au fil de notre route, en Amérique du Sud, nous avons rencontré quelques voyageurs qui avaient traversé ce pays et disaient beaucoup de bien et surtout ils soulignaient que l’on si sentait en sécurité. Du coup, nous pensions bien y aller. Mais ce qui a été décisif, c’est la « santé » de Jules. Il allait de plus en plus mal et aucun garage FIAT ou autre n’a su détecter les problèmes. Alors en avant pour la Colombie où nous prendrons le bateau, avec Jules, à Cartagena pour Anvers.
   

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Eh ben, eh ben nous en avons eu du tintouin pour passer cette dernière frontière d’Amérique Latine entre Equateur et Colombie. Il faut dire que sur ce coup là nous avons été mauvais de chez mauvais. Mais les voyages ont le don de vous faire sortir du rationnel… Voilà, nous arrivons à la frontière le 23 Décembre vers 13 H30 ; autrement dit nous avions oublié que c’était Noël…. Et ici, c’est comme chez nous, Noël est une fête de famille et les Colombiens ont de la famille en Equateur et les Equatoriens ont de la famille en Colombie.
   
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Enfin, bref, nous n’en sommes sortis que le lendemain matin à 7H30.
    
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Les douaniers Colombiens nous ont réservé un accueil des plus chaleureux. Franchement, ils nous ont manifesté une telle joie que c’était vraiment un bonheur d’être là.
Et que le voyage commence !
  
En arrivant ici, nous arrivons vers la fin de la Cordillère des Andes et c’est tout au nord du pays qu’elle fini sa course dans l’océan, mais d’ici là Jules aura encore de belles montées et de belles descentes à faire car nous dépasserons assez souvent les 2000 mètres. En Colombie, la Cordillère est divisée en trois massifs séparés par les fleuves le Magdalena et le Cauca ce qui explique les différences climatiques de ce pays. A quelque 50 Km de distance on peut avoir froid ou très chaud.
      
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Pour commencer notre périple, c’est la chaleur qui nous accueille et les paysages sont tout enveloppés de brume.
    
Nous avons changé de pays et très vite la différence entre Equateur et Colombie se fait sentir. Les montagnes ici retrouvent une vraie physionomie de montagne avec des pics et des arrêtes bien saillantes, elles sont plus vertes encore et semblent tapissées de mousse et entre les massifs les rivières y vont bon train. Il faut dire que l’eau dans ce pays jaillit de partout et nous voyons de hautes cascades pendant des kilomètres ; il y a toujours un murmure d’eau autour de nous.
    
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Peu d’espace pour les villages dans cette partie du pays, tant la montagne est abrupte et quand il y en a, ils n’ont qu’une toute petite place pour s’installer. Par contre, les plantations fruitières sont bien présentes et ce sont les bananiers qui dominent la route dans bien des zones.

Notre route est bien tortueuse et envahie par les camions lesquels ont vraiment tous les culots et nous filent souvent la frousse. Quant aux camions bus, ils sont pour nous de véritables objets de curiosité. Ils transportent tout : les charges et les gens et cela déborde de partout.
    
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Nous sommes souvent arrêtés par des gens qui nous demandent de l’argent. Nous avons donné deux fois seulement. Il faut dire que c’était bien impressionnant et éprouvant tous ces gens démunis qui tendaient la main, dont certains, très âgés, étaient assis sur le bord de la route la main tendue. Il y avait également des groupes de personnes avec des mannequins de chiffons qui monopolisaient toute la route, mais ceux-là demandaient de l’argent pour la fête de fin d’année et c’est la tradition dans tout le pays. Ces groupes étaient très insistants et il valait mieux avoir ses portes et fenêtre fermées.
   
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De bien jolies scènes aussi sur la route avec les cavaliers mais également les habitants des villages qui se déplacent avec leurs ânes bien chargés et autres animaux ou des femmes avec leur seau sur la tête. Si ces scènes dégagent pour nous du plaisir elles ne nous font pas oublier qu’ici elles sont la démonstration de la grande pauvreté de ces gens.
   
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Les petits cimetières que nous voyons ici ou là sont une autre source d’étonnement pour nous avec les tombes clôturées de barreaux et surmontées d’un toit.
    
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Ce qui nous aura le plus surpris depuis notre entrée dans ce pays, c’est la très grande importance de la présence militaire et policière sur les routes. Ils sont partout et les postes de contrôle sont très rapprochés, dans certaines zones on peut en avoir plusieurs au kilomètre. Sur la route, de nombreux panneaux signalant « voyagez en sécurité, votre Armée est sur la route ». Nous sommes parfois arrêtés et contrôlés, mais le plus souvent ces hommes se contentent de nous parler et demandent à visiter Jules. Tous, nous manifestent de la curiosité, de l’intérêt et surtout sont très heureux que nous visitions leur pays.
     
     
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Notre premier bivouac nous le ferons à la station service du petit village de Remolino (300 hab. environ).

C’est un vrai plaisir que d’arriver dans ce village. Il y a du monde partout. La rue principale, la Panaméricaine, est bordée des deux côtés par de modestes terrasses de bistrots où le presse fruit est à l’honneur sur le trottoir. L’endroit est envahi par les camions et le cœur du village est sans conteste la station service. C’est à se demander si, finalement, ce village n’existe que parce qu’il y a cette station service, franchement c’est le Far West ! Alors, nous n’hésitons et nous nous installons ici pour finir l’après midi et passer la nuit.
      
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Une fois installés, nous partons à la découverte de Remolino. Si la rue principale est goudronnée toutes les ruelles transversales sont en terre et c’est bien poussiéreux. Le peu de voitures et les camions ne s’occupent pas des piétons, alors attention… Heureusement, quelques ruelles sont interdites à la circulation et les enfants en font leur terrain de jeu.
     
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Nous avons ici nos premiers vrais contacts avec des Colombiens. Nous allons nous installer à une terrasse car il fait très très chaud et nous faisons faire un jus d’oranges. Impressionnant la quantité d’oranges utilisées pour faire un jus. Il faut dire que nous avons eu chacun un demi litre de jus, une purge, mais c’était bon ! Nous avons conversé avec la dame qui nous a préparé et servi la boisson. Bien sûr, rien de mieux que de parler du beau temps chaud du village pour engager la conversation mais avec cette dame, bien coquette, ce n’était pas le bon sujet car elle n’aimait pas le soleil qui lui abîme la peau et de nous parler de ses méfaits un bon moment…
    
Les maisons du village sont plutôt basses et construites en briques, le plus souvent à l’état brut, et c’est la tôle qui les chapeaute. Si la rue principale est une curiosité, elle n’a pas vraiment de charme, par contre les ruelles sont attrayantes mais souffre d’un manque de verdure.
       
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Dans certaines parties du village les « nettoyeurs » (Urubus) sont présents et en grand nombre ils sont tout de même un peu impressionnants et rebutants. Jules en eu en guise de gardiens toute la nuit.
Remolino est situé dans un site magnifique, il est tout bordé de belles montagnes bien vertes. Nous avons bien apprécié ce petit village où nous avons été très bien accueillis.
     
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Notre étape suivante se poursuit toujours dans un bel environnement mais avec un climat un peu moins moite ce qui favorise la pousse des cactus et nous en verrons quelques beaux spécimens. Les villages que nous traversons sont verdoyants, colorés, notamment par les couleurs des vêtements et ils sont aussi bien actifs : ici des hommes tirent des charrettes à bras, là des marchands à la sauvette ou encore une foule de petits stands de bric-à-brac et la route se poursuit ainsi jusqu’à Popayan.
     
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Popayan – Altitude 1740 mètres (260 000 hab.)

A l’approche de la cette ville la circulation s’est  mise à grossir avec ampleur et  une fois arrivée en banlieue c’était carrément de beaux bouchons et les motos n’étaient pas en reste c’est le moins que l’on puisse dire !
     
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Une fois arrivés dans la ville, notre souci était de nous trouver un bivouac en toute sécurité. Sur les conseils d’un pompiste, conseils validés par un policier, nous nous sommes installés dans un parking gardé près du terminal de bus, proche du centre ville. Nous y avons reçu un excellent accueil et l’on nous a assuré que Jules serait sous très bonne garde. Nous pouvons donc visiter la ville et la région en toute tranquillité.
      
Popayan, surnommée à juste titre la « Ville Blanche » est une très jolie ville coloniale qui a été créée en 1537 par Sebastian de Belecazar.
     
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Il ne reste plus de trace du violent séisme de 1983 qui l’avait bien ravagée. Tous les habitants ont participé à sa reconstruction et aujourd’hui on peu dire qu’elle est intacte. C’est un classique du colonial avec ses ruelles pavées, ses maisons plutôt basses toutes blanchies à la chaux et garnies de fer forgé aux fenêtres. Quand les portes sont ouvertes l’on peut admirer de jolis patios fleuris et verdoyants. Des placettes ombragées ici ou là et une foule d’églises et de couvents complète le tableau colonial. Il faut dire que Popayan est un centre religieux très important et certains n’hésitent pas à l’appeler la « Jérusalem d’Amérique du Sud ». C’est la troisième ville mondiale pour les manifestations de la Semaine Sainte après Rome et Séville.
      
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Pour parfaire le tout, une bien jolie rivière couleur terre fait ses méandres dans la ville et offre une agréable balade ombragée. De petits ponts de pierre l’enjambent joliment ici ou là.
      
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Les zones extérieures au quartier colonial sont comme partout des grandes avenues ombragées bien embouteillées et bien bruyantes.
   
Nous laissons Jules en garde au parking pour quatre jours, le temps d’aller visiter San Agustin, pas bien loin, mais au bout d’une piste infernale de 127 kilomètres. 
    
San Agustin
   
C’est en bus que nous allons à San Agustin et il nous aura fallu 7 heures pour parcourir les 127 kilomètres et, au cours tu trajet, nous aurons eu droit à un éclatement de pneu, idem au retour. C’est donc une véritable expédition de venir ici.
     
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San Agustin est une petite ville bien isolée et bien boueuse, il pleut 9 mois par an dans cette région. Ses rues sont bordées de maisons de type espagnol, basses et blanchies. Elle a un look bien sympa et ses vieilles voitures et ses bus, mais surtout tous les cavaliers avec poncho, bottes et chapeau lui donne un style bien particulier, mais c’est le mot nonchalance qui définit le mieux l’atmosphère ici. C’est un village bien plaisant situé dans un environnement magnifique, mais le but de notre « aventure » ici c’est le site archéologique.
     
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En fait, le site, on devrait dire les sites car, en effet, tous les vestiges à voir autour de la ville sont situés dans quatre endroits différents et bien espacés les uns des autres.
     
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Ces sites, appelés « Mesitas » sont aujourd’hui uniquement des lieux de sépultures. A ce jour, sur l’ensemble de ces sites se sont plus de 500 statues qui ont été découvertes. Les spécialistes pensent que ces statues étaient à l’époque les gardiens des tombes. Elles sont soit isolées, soit en groupe. Ces œuvres datent, pour certains spécialistes, de 1000 ans avant JC à 1200 après JC et, pour d’autres, à partir de 3000 ans avant JC.
       
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Si ces statues n’ont pas été détruites ou emportées par les Incas ou les Espagnols, c’est probablement parce que, sentant le danger, les habitants des lieux les ont alors enterrées.
    
Comme nous n’avons pas envie de nous perdre dans les forêts si denses où le risque zéro n’existe pas, nous choisissons de prendre un guide pour deux jours et nous ferons tous les sites avec lui.
    
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Le parc archéologique situé près de la ville se trouve dans un décor exceptionnellement beau et c’est sa végétation luxuriante et si dense qui saisit le plus. Ce site est divisé en quatre mesitas. C’est en nous promenant dans ce parc que nous découvrons les premières statues de la civilisation du Magdalena. Tout commence avec l’important « Bosque de las Estatuas » : c’est un ensemble de 35 statues dispersées dans la végétation. On les découvre en empruntant un petit sentier dans la jungle et c’est carrément féérique tous ces personnages qui apparaissent les uns après les autres et tellement différents les uns des autres.
Ensuite, nous passons de site en site, toujours dans un décor sublime, et nous pouvons voir les anciennes tombes qui ont été ouvertes et les statues qui gardent ces tombes.
      
     
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Toutes les tombes et statues sont protégées par de petits abris qui font office de parapluie. C’est bien fait et cela ne détériore pas vraiment le paysage.
    
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Pour les autres sites dans la campagne, c’est à cheval que nous les visitons. Il ne sont accessibles que par de petits chemins de terre dans lesquels il est facile de s’enliser jusqu’aux genoux tant c’est boueux.
   
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Là encore, en nous enfonçant dans la campagne, nous découvrons des paysages féériques avec des canyons vertigineux, nous irons d’étonnement en étonnement tant ces œuvres et cette nature sont magnifiques.
  
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C’est dans ces zones que nous verrons quelques statues en quadrichromie. Les scientifiques pensent qu’à l’origine toutes les statues l’étaient. La couleur aurait été obtenue à partir de la sève de certains arbres.
     
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Toutes ces statues de formes humaine ou animale, parfois les deux, qu’elles soient primitives ou massives, ont des corps trapus, des têtes énormes, des bras raidis et le plus souvent elles n’ont pas, ou presque pas, de jambes. C’est la tête des statues qui semblent avoir intéressé le plus l’artiste tant elle fourmille de détails. Un grand nombre de statues sont de forme phallique.
    
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Certaines ont des allures bien rébarbatives. D’autres montrent un regard halluciné ce qui fait pensait aux spécialistes que les d’hallucinogènes avaient cours ici. Les spécialistes également que ces civilisations avaient des relations commerciales avec l’Asie et le Moyen Orient car les yeux de certaines statues ont la forme de ceux d’Horus et que d’autres encore ont un objet qui descend du visage et qui pourrait faire penser à la trompe de Ganesh.
    
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En chevauchant le long du canyon du Magdalena, nous avons aussi pu voir des sculptures faites dans la roche, face au fleuve, comme par exemple l’Ours couché sur le rocher, mais aussi « La Chaquira » qui nous laisse sans voix.
   
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Le site de San Agustin est classé au Patrimoine Culturel Mondial de l’Humanité par l’Unesco.
      
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Avant de quitter la campagne, notre guide nous a emmené déguster des galettes au fromage pour nous réconforter après les heures de cheval et cela a effectivement été bien réconfortant et surtout un plaisir de découvrir la population de petits hameaux noyés dans la verdure et leur mode de vie.
    
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D’autres jolis hameaux nous ont également réservé de belles scènes et de sympathiques moments avec des Français installés ici.
    
La région de San Agustin est réputée pour son café.
     
Notre séjour à été merveilleux et riche. C’est vraiment un endroit à ne pas manquer.
     
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Le retour à Popayan a été autant épique et laborieux que l’aller, mais ce voyage en bus avec ses arrêts cantine nous a enchanté et permis de côtoyer ces gentils Colombiens.
        
De Popayan à Bogota
      
C’est une bien jolie route que nous empruntons pour aller à la capitale. Elle sera une succession de villages typiques, de beaux arbres fleuris ou non, de massifs verdoyants et les bananiers et manguiers ne nous manquerons pas, tout comme les petits vendeurs de fruits sur le bord de la route. Quand le paysage est moins montagneux c’est la canne à sucre qui nous offrira de belles images et ainsi va la vie jusqu’à Bogota (Il ne se foule vraiment pas le Scribe ces temps-ci !).
    
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Bogota – Altitude 2640 mètre (8 000 000 d’hab.)
    
Bogota, c’est haut, c’est très grand et il y a beaucoup, beaucoup de monde et beaucoup de bruit et tellement de circulation… Nous trouvons très vite un endroit pour bivouaquer et ce sera le parking bien gardé d’un hôpital, pas trop loin du centre ville. Chouchou s’est débrouillé comme un chef pour nous mener là !
  
L’arrivée dans le centre ville se fait par de larges voies, style autoroute, lesquelles sont enjambées par d’autres autoroutes, ce qui permet une circulation bien fluide malgré son importance, et les piétons ont aussi leurs rampes pour traverser ces autoroutes ; tout cela fait beaucoup de béton dans l’espace !
      
   
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Notre première visite dans cette ville sera pour le centre ville dit le « Centre touristique ». Le cœur de ce quartier c’est la place Simon Bolivar. Elle n’est pas très engageante la végétation y est totalement absente. Mais comme c’est la période des fêtes, des sapins de Noël en plastique blanc garnissent toute la surface de la place (beurk). On y trouve, outre la statue équestre du Libertador, le « Capitolio Nacional » où siège le Parlement, le « Palacio Presidencial », la Cathédrale, le « Teatro Colon » et enfin le « Palacio de Justicia. Tous ces bâtiments sont impressionnants par leur taille et ferme la place si on peut dire. Nous, ce centre nous l’avons trouvé assez moche, mais cela n’engage que nous. Les constructions modernes qui l’entourent y sont pour la plupart hideuses…
    
Mais Bogota a bien d’autres quartiers à nous offrir et elle en a de beaux. Tout d’abord, son quartier colonial dénommé « La Candelaria ». Ses rues en pentes qui laissent voir la montagne alignent de jolies maisons basses aux couleurs diverses et le plus souvent piétonnes. Il est très agréable d’y folâtrer un moment.
    
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Usaquèn est un quartier qui mérite une visite. C’est le quartier des antiquaires mais c’est aussi le quartier où l’on trouve les kiosques des marchands d’artisanats et ils sont nombreux et présentent de bien beaux objets : du chapeau au hamac en passant par bijoux, poteries et autres encore.
     
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C’est aussi un quartier où restaurants et bars se jouent une forte concurrence et il y a bien du monde à se promener par ici !
    
De bien jolies boutiques d’antiquaires se partagent la place avec de petites maisons basses pimpantes.
Dans ce quartier se trouve également un gigantesque centre commercial : Hacienda Santa Barbara. Ce centre est magnifique et n’est pas constitué de grandes galeries mais d’un ensemble de petits bâtiments entre lesquelles on circule dans de belles ruelles et avec de temps à autre de magnifiques petites placettes bien décorées et avec tout ce qu’il faut pour se détendre. Ce centre commercial est un vrai bonheur d’autant que toutes les boutiques que l’on peut y voir sont des boutiques de très bon goût et il y a de quoi y perdre la tête et son argent !
    
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Un autre quartier bien sympa, c’est le quartier « Parque 93 » qui est le lieu de rendez-vous de la jeunesse dorée et branchée de la capitale. Ce sont de belles rues et avenues très ombragées bordées de terrasses de café et restaurants pas bon marché du tout. On y trouve également de beaux magasins de vêtements mode.
    
Dans tout ce quartier, qui est vraiment un quartier jardin, et dans ses environs, se situe une belle zone résidentielle constituée d’immeubles de briques rouges à l’architecture assez originale ou sobre. Chaque immeuble est entouré d’un grand jardin, mais n’hésitons pas et utilisons le mot parc plus approprié. Ces immeubles sont bien gardés.
      
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Pour avoir plus de verdure encore et pour bien s’aérer les bronches, il suffit d’aller au « Parque Simon Bolivar ». Ce parc est gigantesque et magnifique. Quand on y est, on oublie complètement que l’on se trouve dans cette immense ville. Nous y sommes allés le dimanche, jour où il bat son plein comme on dit et nous n’avons pas été déçus, du monde il y en avait tout plein, tout plein et de partout cela résonnait de rires, de cris, de joie de vivre autrement dit. Tout s’y pratique : les parties de ballon, le vélo, le roller, la marche, le jogging, il y a des pistes et d’immenses espaces verts pour toutes les activités et le pique nique n’est pas la dernière. Des lacs aussi dans ce parc et là ce sont les rameurs et les « pédaleurs » qui s’en donnent à cœur joie sur leur barque, canoë ou pédalo.
  
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Il y a aussi les odeurs, eh oui, faut bien manger… Alors friteuses, grills et autres envahissent eux aussi les espaces. Pour les plus délicats, il y a aussi tout plein de marchands de fruits qui vendent leurs produits « prêts à l’emploi » et servis dans un petit sac plastique. Nous, nous avons choisi mangue et ananas et alors… c’était bon, sucré, collant, et même plus, bien poisseux, mais c’est bon quand ça poisse !
    
Enfin ce parc est magnifique, très arboré, fleuri et dans bien des endroits on y a des vues sur les belles montagnes qui entourent Bogota.
         
Un autre jardin, bien agréable lui aussi, c’est le « Parque Nacional ». Plus petit, mais tout de même 283 hectares et en plein centre ville. Il semble plus destiné à la détente « classique » où les gens préfèrent s’étirer sur un banc plutôt qu’arpenter ses allées, autrement dit, un parc pour les paresseux !
    
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Et puis, le dernier, le « Jardin Botànico » José Celestino Mutis. Cet endroit est à la fois un jardin public et un centre de recherche botanique. L’endroit est magnifique est en plein cœur de la ville. On peut y découvrir la diversité et l’importance de la flore colombienne, y compris les plantes médicinales et les plantes aquatiques. D’énormes serres présentent une grande variété d’orchidées, il faut dire qu’il y a plus de 5000 espèces d’orchidées en Colombie.
      
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S’y promener c’est aller à la rencontre d’arbres rares, mais que les palmiers y sont beaux, de fleurs tropicales diverses, de cactus, d’une roseraie généreuse et de tant d’autres plantes.
    
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Cette visite a été pour nous un moment superbe et nous y avons découvert un grand nombre d’arbres et de plantes jusqu’alors inconnus pour nous. Par ailleurs, on y est très tranquille car il semble peu fréquenté, peut être parce qu’il est payant ? En tout cas, il mérite vraiment une visite.
    
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Maintenant passons à ce pourquoi nous sommes réellement venu à Bogota : le Musée de l’Or.
        
Museo del l’Oro
 
Ce musée a été créé en 1939 par la Banque Nationale de Colombie, à l’initiative de Julio Caro et de Luis Angel Arango, afin de préserver et d’éviter la dispersion de ce patrimoine artistique et culturel colombien.
    
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Il abrite la plus importante et impressionnante collection d‘orfèvrerie précolombienne du monde avec environ 35 000 objets en or et de divers alliages, ainsi que 30 000 objets en céramique, en pierre (dont émeraudes), en coquillage, en os et en textile, mais seulement 15 % de la collection sont exposés ici.
Ce musée à tout d’un coffre fort, de plusieurs coffres forts en fait car au cours de sa visite on peut dire que l’on passe de coffre fort en coffre fort ; c’est la caverne d ‘Ali Baba !
      
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A travers ce musée, ce sont toutes les cultures précolombiennes et les régions de Colombie qui sont à l’honneur. Il couvre une période qui s’étend de 1500 ans avant JC jusqu’à l’arrivée des Européens aux environs de 1500 après JC.
      
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En visitant ce musée on est époustouflé par la qualité du travail et la connaissance des orfèvres précolombiens dans le domaine du travail des métaux : alliage, martelage, repoussage et laminage qu’ils maîtrisaient à la perfection. Certaines cultures fondaient l’or avec d’autres métaux (le cuivre le plus souvent) pour le rendre plus résistant et aussi parfois pour lui donner plus de brillance.
    
Quelle chance que toute cette richesse culturelle n’ait pas été trouvée par les conquistadors espagnols qui n’auraient su en faire que des lingots pour leur roi, comme ils l’ont fait avec tout ce qu’ils ont trouvé ailleurs en Amérique Latine.
      
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On ne va pas vous décrire tout ce que l’on peut voir dans ce musée car cela serait beaucoup trop long, d’autant que chaque pièce est unique. il faut le voir. Cela dit, de vitrine en vitrine nous n’avons vu que des objets merveilleux qui suscitent étonnement, plaisir et tellement d’émotion.
        
Une dernière chose : allez y, a lui tout seul, il vaut largement la peine que l’on aille à Bogota.
       
Nous  avons également  visité le musée de la  Fondation Botero, mais nous  l’évoquerons plus tard, PATIENCE !
         
Voilà, Bogota, c’est fini, on a beaucoup aimé.
      
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Après Bogota, au tour de Medellin. Les paysages que nous traversons tout au long de la route ne changent pas beaucoup par rapport à ceux que nous avions avant d’arriver à Bogota. La différence se situe essentiellement aux villages qui sont plus importants dans cette zone ainsi que les rivières qui y ici sont des fleuves et des fleuves un peu agités, notamment le Magdalena.
     
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Lorsque ce fleuve traverse les villes ou villages, la population s’y active et alors le spectacle c’est le lavage du linge, le filet de pêche que l’on jette, des gens qui se baignent ou encore de petites embarcations prêtes à partir.
       
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Et quand la montagne semble avoir disparue ce sont de belles prairies bien grasses ou quelques vaches paissent ? Non, nous regardent, et même, allez savoir si elles ne nous contemplent pas ! (Mais quel culot ces deux là !). Bon, le Scribe, il faudrait arrêter de meubler l’espace !
        
Eh ben, ça y est, nous sommes arrivés à Medellin, il n’y avait que 400 kilomètres !
     
Medellin – Altitude 1538 mètres (3 500 000 hab.)
      
Medellin est une ville fière et orgueilleuse et elle a de quoi l’être. En premier lieu parce que cette ville est le plus grand centre industriel du pays et c’est donc également la ville la plus prospère. En Colombie, Medellin est à l’avant garde du progrès avec ses deux lignes de métro, très moderne et unique dans ce pays, ses réseaux eau et téléphone sont les meilleurs de Colombie ; sur le plan santé, c’est elle aussi qui a la palme d’or. Medellin est l’un des principaux centres culturels du pays avec 24 universités essentiellement publiques mais quelques unes sont privées. Pour couronner cette réussite et la partager, notamment à l’international, rien de mieux qu’un Centre International de Conventions et c’est chose faite depuis 2005 et l’aéroport international qui va avec aussi.
     
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Sa réussite, Medellin la doit tout d’abord à sa population très entreprenante mais aussi à un tissu industriel de tout premier plan. Les activités de la ville portent essentiellement sur le textile, les fibres synthétiques, la bière, la sidérurgie et le ciment. Renault est implanté ici et les « petites Renault » courent les rues et General Motors n’est que toute proche devant.
     
En ce qui concerne la ville, c’est une autre histoire. Pas de quartier colonial ici, seulement quelques églises et édifices de l’époque espagnole. La ville semble avoir été construite vite, très vite, trop vite même peut-être ?
    
Le cœur de la ville c’est la place Cisneros pour laquelle les Medellinenses éprouvent une grande fierté. C’est une place pavée bordée de bambous et au centre s’élèvent 300 « pieux ? poteaux ? » en spirale de 24 mètres de hauteur. Le soir les spirales sont éclairées. De jour ou de nuit nous n’avons vraiment pas aimé cet espace.
    
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Tout autour de cette place se trouve le quartier piétonnier constitué d’un ensemble de ruelles plutôt agréables avec ses places très ombragées, ses commerces et toujours les petits marchands et kiosques divers.
    
Dans certains quartiers nous avons été très étonnés par les rues bordées de magasins dont les vitrines sont remplacées par des barreaux ; le vendeur reste derrière ses barreaux, le client choisi à travers les barreaux et le vendeur passe la marchandise par le même chemin, impressionnant….
    
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Autre chose d’étonnant dans cette ville qui compte autant d’universités, c’est le nombre d’écrivains publics qui occupent des rues entières.
       
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Le « Bario Prado » est un bien joli quartier résidentiel qui fut construit dans les années 1920 par des architectes locaux et étrangers. Les maisons y sont belles ou très belles avec jardin. Les rues sont bordées de grands arbres et c’est parfois dommage car ils bouchent un peu la vue pour bien voir les maisons.
     
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Pour nous le point névralgique de la ville c’est celui où se trouve le grand supermarché, le « supermercado Exito », qui attire une foule énorme.
       
On peut dire que c’est le cœur de la ville. Il y circule et il s’y croise un nombre incalculable de bus. Bruit et pollution sont au rendez-vous. La circulation y est infernale et vouloir traverser une rue ou une avenue dans ce quartier c’est comme tomber dans une guêpier.
      
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De là partent des tas de rues et avenues sur lesquelles le commerce est délirant, on peut y trouver de tout. Les stands ambulants sont encore plus nombreux ici qu’ailleurs, les charrettes y sont partout. Enfin, c’est un quartier coloré, odorant et tellement vivant, comme on les aime. Nous n’avons pas de photo de ce quartier car nous y venions sans appareil, on a eu bien tort.
       
Et, pour finir, Medellin est la ville natale du peintre et sculpteur Fernando Botero et c’est pour cette raison que nous y sommes venus. Il y est né en 1932 et l’on peut dire que c’est l’enfant chéri de la ville. Ici, Botero est partout et nous, nous adorons Botero et comme Medellin lui rend un grand hommage nous avons ici de quoi combler notre curiosité pour cet homme et ses œuvres. -

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Nous avons eu un avant goût des œuvres de Botero, peintre, au musée « Fondation Botero » de Bogota, où sont exposées quelques statues et un grand nombre de toiles. Nous avions découvert Botero, sculpteur, lors de l’exposition faite sur les Champs Elysées en 1992.
        
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Nous commençons notre « tournée » Botero par la Plaza Botero, située devant le Musée d’Antioquia, où sont exposées 23 sculptures du Maître et il y a beaucoup, beaucoup de monde sur cette place et c’est bien difficile et surtout prétentieux de vouloir une œuvre pour soi tout seul. D’autres sculptures sont également présentes dans quelques endroits de la ville.


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Ensuite nous passons au musée où sont exposées quelques statues et une centaine de toiles.
  
Nous avons été étonnés par le nombre de sujets qu’il traitait dans ses œuvres peintes : les hommes d’église, la tauromachie, les dictateurs militaires, les prostituées, les natures mortes et les fruits, Louis XVI et Marie Antoinette, la mort de Pablo Escobar, mais aussi la famille.
          
A travers certaines de ses œuvres on comprend que ces sujets font partie de « Sa » Colombie et de la violence qui y a régné si souvent et qui n’a pas complètement disparue. On comprend bien également que certaines de ses peintures ont été pour lui le moyen d’exprimer ses critiques.
         
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Malgré ce qui vient d’être dit, pas une once d’agressivité dans ses œuvres mais de la douceur, de la sérénité, de la volupté, de la sensualité et parfois dans certaines œuvres de la naïveté et un côté enfantin. Regarder ses œuvres ce n’est qu’éprouver les sentiments qu’elles dégagent. Quant à ses sculptures on ne peut s’empêcher de les toucher mais on voudrait les caresser tant elles dégagent de sensualité.
      
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Botero dit « mes personnages ne sont pas gros. Ils ont du volume ». C’est le moins que l’on puisse dire et quand on pense Botero on pense volume.
          
Fernando Botero a peint des centaines de toiles et a dessiné des milliers de croquis. Il a également sculpté de nombreuses œuvres. Il a exposé partout à travers le monde. -
      
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Botero est un des rares artistes de renommée mondiale à avoir la chance d’être reconnu de son vivant.
Au Musée de Bogota les photos sont permises mais pas à celui de Medellin, dommage… Ce récit est donc illustré avec les photos du musée de Bogota (c’est limité), à l’exception du tableau de la mort de Pablo Escobar que nous avons eu en fraude…

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Bien gavés des œuvres de Botero, nous quittons Medellin pour Cartagena.
         
De Medellin à Cartagena
        
Et cela ne change pas et c’est encore une bien jolie route qui mène à Cartagena. D’abord de magnifiques arbres, les guayacanes, tout fleuris nous accompagnent un bon moment et nous sommes sous leur charme. Cet arbre est un symbole dans ce pays et il figure sur le côté face des pièces de monnaie. Ses fleurs varient entre en le rouge oranger et le jaune vif.
        
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Le plus souvent, la montagne est présente mais les fleuves et rivières ne sont pas absents. Ces fleuves, notamment le Magdalena qui, lorsqu’il traverse villes ou villages, est l’occasion, comme toujours, de jolies scènes ou de bien beaux paysages.
      
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Dans d’autres endroits, ce sont des marécages qui font le spectacle de la route et quand il y a une barque dans ces vastes marécages, le cliché est au beau !
           
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Bien des villages traversés sont situés vraiment à ras la route et, cette route, c’est quand même la Panaméricaine. Pour bon nombre de ces villages, on se rend vite compte que c’est grâce à la route qu’il y a du travail pour un grand nombre de leurs habitants.
     
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Mais il y a d’autres activités présentes également sur la route, c’est la vente de l’artisanat et cette activité est riche en couleurs, les stands de fruits et légumes, qui attirent beaucoup de monde, les « popotes » et la vente de poissons.
     
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Dans certaines petites villes, les motos sont très présentes et quand c’est l’heure de la débauche, on pourrait penser qu’il y a une manifestation, c’est un autre spectacle du parcours. Toute cette population de motards est bien jeune et sympathique.
       
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Mais, sur ce parcours, si la nature nous a montré ce qu’elle de plus beau, la misère nous a montré ce qu’elle de plus grand.
         
Dans cette région, on ne peut même plus parler de cabanes pour désigner l’habitat de la population mais d’abris sommaires. Ces abris sont situés à ras la route et parfois carrément dans les virages. Tous ces gens vivent vraiment sur la route. Le linge sèche sur les clôtures des champs.
       
Ces abris sont constitués d’une armature en rondins de bois sur lesquels sont installés des toiles de plastique léger. Dans la journée ces abris sont à tous vents.
          
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Quant aux « cabanes », elles peuvent, peut être, donner une idée « d’un chez soi », mais ce n’est pas bien réjouissant non plus malgré le soin que prennent certains habitants pour égayer leur habitat de fleurs ou de plantes.
       
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Et puis, il y a eu aussi ces villages constitués de petites maisons que l’on découvrait en arrivant dessus avec une vue plongeante et le moins que l’on puisse dire c ’est que leur toit ne faisait pas riche non plus….
      
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D’autres scènes encore bien poignantes avec des adolescents sur le bord des routes, le bras tendu, avec dans la main soit de beaux oiseaux colorés, soit de petits singes, qu’ils vendaient aux automobilistes…
       
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Nous avons vraiment été édifiés par l’ampleur de la misère dans cette région et plus encore par l’abandon de cette population par la société Colombienne. Triste, bien triste…
 
Et, pour finir, Cartagena et son opulence est devant nous mais pas très loin de la misère qui ne la dérange pas…
    
Cartagena (1 080 000 hab.)
   
Cartagena de Indias de son vrai nom, est une très grande ville sur la mer des Caraïbes. C’est une ville au riche passé colonial et cela se sent dans bien endroits et, s’il en était besoin, ses murailles et sa forteresse ne font que le rappeler à tout moment.

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La Cartagena coloniale est, en effet, une ville fortifiée avec 12 kilomètres de murs d’enceinte et une imposante forteresse qui domine la ville.
          
Dans le passé, il était très important pour les conquistadors espagnols que cette ville soit bien protégée car c’est à Cartagena que transitait tout l’or qu’ils récupéraient dans les autres pays d’Amérique Latine pour l’envoyer à Cadix, en Espagne. Et l’on peut dire qu’ils n’ont pas lésiné sur les moyens.
      
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Si, à Popayan, l’artiste n’avait que du blanc sur sa palette, à Cartagena toutes les couleurs y étaient et c’est un vrai régal. On passe du jaune éclatant au jaune le plus pâle sans oublier les jaunes intermédiaires et il en va ainsi avec bien d’autres couleurs.
      
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Dans ses ruelles étroites, les bâtiments n’ont qu’un ou deux étages et les balcons en bois, saillants et bien fleuris, nous laissent sous le charme.
      
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Et ce sont tout au long de ses ruelles de petites maisons simples ou des demeures magnifiques. Les patios invitent à la visite et on ne s’en prive pas à chaque fois que c’est possible d’y entrer.
         
Les ruelles sont pavées de vieilles pierres et le bruit des calèches nous ramerait presque aux siècles passés. Les petites places ombragées aux bancs travaillés et accueillants invitent à la rêverie et à la détente et, plus encore, car il y a souvent des petits marchands de fruits frais ou boissons fraiches sur ces places.
     
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Là encore, dans bien des ruelles, les petits vendeurs de fruits « prêts à l’emploi » ne manquent pas et mangues, pastèques et ananas prônent un peu partout. De même, les petits frabricants/marchands de bijoux courent le trottoir, si on peut dire, mais on devrait dire couvrent le trottoir.
    
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Quand les places sont plus importantes, elles sont destinées aux artistes et ainsi l’on peut voir un grand nombre de sculptures d’artistes Colombiens. Une place est consacrée à des statues de personnages représentants des joueurs de cartes ou les petits métiers : cordonniers, couturiers, etc… Botéro a également une place qui lui est réservée mais, d’autres artistes ont aussi la leur.
       
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Côté clochers et dômes, il y a ce qu’il faut car églises et monastères ne manquent pas.
       
C’est aussi dans la partie coloniale de la ville que l’on trouve le meilleur shopping. Les beaux magasins y sont en grand nombre et exposent et proposent de très belles choses dans tous les domaines y compris l’artisanat.
      
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A la fin de cette partie coloniale, on trouve un quartier populaire avec l’agitation particulière, les couleurs et les odeurs de ces quartiers. Tout y est, les marchands de fruits et légumes, les marchands de breloques en tout genre, de vêtement en tout genre également, sans oublier les « popotes » pleines de saveurs.
      
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Cartagena c’est aussi une grande ville moderne à l’américaine. Dans ces quartiers modernes on pourrait se croire dans les meilleurs endroits fortunés de Floride. D’ailleurs ce ne sont pas les Américains qui manquent dans cette ville.
     
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Dans ce Cartagena moderne, c’est à l’immeuble qui sera le plus beau, le plus haut, le mieux placé. L’ensemble, qui est énorme est positionné au bord de l’eau et l’eau est partout ici, c’est vraiment une réussite dans le genre. Et pour parfaire le tout, il y a, bien sûr, la marina qui va avec. Tout est réussi et c’est du beau et ce n’est pas fini, car il y a encore beaucoup de tours en construction.
       
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Mais Cartagena ce n’est pas que cela et dès que l’on franchit les limites de la ville que ce soit au nord ou au sud tout change : les marchés ont une autre « gueule », la population est grouillante, les odeurs ne sont plus les mêmes, cela fourmille d’engins à deux roues, fini les belles boutiques et la pauvreté reprend ses droits avec tout ce qui l’accompagne.
          
Cela dit, Cartagena est une ville vraiment magnifique, une des plus belles villes coloniales que nous ayons vues et nous ne voudrions pas l’entachée parce que la pauvreté du pays nous a trop souvent marqué.Et, bien sûr, Cartagena est classée par l’Unesco au Patrimoine Mondial historique de l’Humanité.
    
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Nous n’avons pas bougé de Cartagena pendant trois bonnes semaines car Jules ne voulait plus « en moudre ». Cela dit, Cartagena est certainement un excellent endroit pour rester en « quarantaine ».
        
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Tous les malheurs de Jules font le bonheur de Jim qui s’en donne à cœur dans cette belle ville. Dommage que les policiers nous arrêtent constamment, mais c’est vrai que c’est plus pour nous parler que pour nous contrôler. En plus, ici, les motords sont déguisés d’un gilet fluorescent sur lequel doit figurer le numéro d’immatriculation ainsi que sur le casque. On a bonne mine !
   
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De plus, nous n’étions pas seuls à Cartagena, nos amis voyageurs Lise et Michel nous y ont rejoint et sont restés 12 jours avec nous. Une fois de plus, nous avons pu apprécier leur gentillesse et leur amitié. De même, Suzanne et Andréas, un couple d’Allemands déjà rencontrés plusieurs fois, sont eux aussi arrivés avec nous. Donc, nous avons eu quelques fêtes tous ensemble et c’était bien agréable et chaleureux.
    
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La Colombie c’est fini. Nous sommes très heureux d’avoir pu y venir et en découvrir certaines régions. Ce n’est pas un pays dont il faut avoir peur. C’est un pays comme les autres, y compris la France, où il est bon d’être attentif.
    
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Nous garderons un excellent souvenir de ce pays et de ses habitants qui méritent qu’on les visite et peut être que si les visites étaient plus nombreuses, bien des choses pourraient changer pour bien des gens dans ce pays.
   
Nous rentrons en France pour trois mois, mais la suite du voyage reprendra fin mai pour le Canada où vous êtes invités à vous rendre prochainement.
            
Le récit (et les informations pratiques) de la traversée Cartagena/Zeebrugges dans la rubrique concernée.
     
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Allez, encore une petite, bien locale…
 
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Et la dernière, si paisible…
    
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A bientôt au Canada !