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Les Provinces des Prairies (du 5 au 13 juillet 2009) 

 

Après avoir traversé de grandes plaines américaines, nous voici à nouveau au Canada dans la région des « Provinces des Prairies». Ces trois provinces regroupées sous cette appellation sont : le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta. Environ 80 % des terres agricoles du Canada se trouvent dans ces trois provinces.

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Le Manitoba


Il couvre une superficie totale de 647 797 Km2 (soit 6,5 % de la superficie du pays) comprenant 84 241 Km2 d’eau douce, pour une population de 1 196 300 habitants. On ne se marche pas sur les pieds au Manitoba.

Terre multiculturelle, Le Manitoba est l’un des foyers de la francophonie dans l’Ouest canadien. La culture française y est encore vécue et célébrée avec fierté.
 

La Saskatchewan

 

Plus grande que la France, elle aussi, avec une superficie de 651 036 Km2 (6,5 % de la superficie du pays) comprenant 59 366 Km2 d’eau douce, pour une population de 1 010 100 habitants. Là encore, même si on chausse large, on a de la place !

 

 L ’Alberta

 

Une belle taille là encore avec une superficie totale 661 848 Km2 (6,6 % de la superficie du pays) dont 19 531 Km2 d’eau douce, pour une population de 3 512 400 habitants, là, c’est un peu plus dense !

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Ces trois provinces sont bien loin de manquer de ressources et l’on peut même dire qu’elles font la richesse du pays. Renommées à vocation agricole, avec les céréales en tout genre, elles sont presque le « grenier » du monde, mais s’y ajoute l’élevage, les légumes en tous genres et la « patate » a tendance à envahir l’espace, d’ailleurs M’cain est dans la place et coupe ses frites sur le tas, et puis encore le poisson d’eau douce qui « ramène » chaque année bon nombre de divises, s’y ajoute le secteur agroalimentaire. Le domaine énergétique va très bien lui aussi avec le pétrole, le gaz et l’hydroélectrique. Du côté des mines, c’est également l’opulence avec l’or, le zinc, le plomb, le nickel, le cadmium, le sulfate de sodium, la potasse, l’uranium, le charbon… Et comme si cela ne suffisait pas, on travaille aussi dans ces plaines dans les secteurs de l’imprimerie, du textile et de l’ameublement. Pour clore, il y a encore le secteur du matériel agricole et des moyens de transport, notamment les bus. Et bien sûr, le tourisme, plus particulièrement en Alberta, avec les Rocheuses.

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Le climat de ces provinces est particulièrement propice à l’agriculture puisque les saisons y sont bien marquées avec des hivers longs et extrêmement rigoureux et des étés courts mais très chauds. Il faut arroser les prairies dans ces provinces car il n’y pleut pas énormément.

Nous avons adoré « folâtrer » à travers toutes ces pairies aux couleurs différentes, soit toutes jaunes, soit toutes blondes, parce que récemment fauchées, ou encore pourvues de plantations bien vertes que nous n’avons pas su identifier. Les routes y sont spectaculaires et font « divaguer » un peu notre imagination en nous donnant à penser que ce que l’on voit tout au bout devant c’est l’arrondi de la planète…

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Pratiquement pas de villages sur notre route, quand il y a un semblant de hameau, c’est une ferme avec deux ou trois maisons autour et quand il y a maisons, c’est parce il y a des silos. Ils sont vraiment très nombreux dans ces régions et on peut les apercevoir de très loin s’élançant vers le ciel telles des chapelles.


On sait qu’il y a de l’élevage dans ces régions, mais nous n’avons vu que très peu de troupeaux et jamais très importants mais dans d’immense herbages.

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Sur ces routes, on voit vraiment très peu de voitures. Par contre, on y voit pas mal de trains immensément longs, bien plus d’un kilomètre de long. Le plus souvent ce sont des trains qui transportent des céréales. Ils sont vraiment très impressionnants et si l’on est derrière la barrière quand il arrive, il faut un bon moment avant que la fin du convoi apparaisse.

 

Par endroit, le spectacle est fait par les derricks, lesquels sont parfois au beau milieu des bottes de paille, mais pourquoi pas ?

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Et puis, de temps en temps, la route nous fait un caprice et c’est une légère côte ou un virage, enfin, une légère courbe, mais pas besoin de rétrograder quand même !

 
Après quelques jours de routes nous finissons par arriver dans une ville !
 

 

Winnipeg – Altitude 238 mètres (671 000 hab.)
 

Une bonne grosse ville quand même et qui prend de la place ! Winnipeg, située exactement au milieu du Canada, est la Capitale de la Province du Montana. Nous sommes vraiment heureux d’arriver dans cette ville enfouie au milieu d’un vide infini. Les prochaines villes sont à des lieues et des lieues d’ici.

 

Winnipeg, quel joli nom à la fois pour la ville et pour le lac. Les Amérindiens disaient « win-nipi » (eaux boueuses). Winnipeg est « coupée en deux par la Rivière Rouge. Dun côté, le vieux quartier, Saint Boniface, principalement francophone et, de l’autre, la ville moderne, complètement anglophone.

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Si ces deux quartiers sont vraiment le jour et la nuit, ils n’en font pas moins tout le charme de cette turbulente provinciale.

 

Dans le passé, Winnipeg a été un important comptoir de fourrures. Au 19ème siècle, la population de Winnipeg était composée, outre d’Amérindiens, d’Anglais, d’Ecossais, d’Irlandais et de Français. Au début 20ème siècle sont arrivés les Allemands et les Européens des pays de l’Est, dont les Ukrainiens. Ce qui fait aujourd’hui de Winnipeg une ville particulièrement multiculturelle.

 
Tous savaient qu’il y avait ici des terres particulièrement fertiles et l’on n’hésite à dire qu’elles sont les plus fertiles du monde ( ?).

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Ce qui a permis à Winnipeg d’avoir l’importance économique qu’elle a aujourd’hui c’est l’arrivée du chemin de fer. Grâce à lui, cette ville est la plaque tournante de l’approvisionnement et de la distribution de la partie Ouest du Canada. Elle est devenue le centre industriel, commercial et financier de l’Ouest Canadien n’en déplaise à d’autres grandes villes des provinces voisines.

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Le Quartier Saint Boniface, on le redit, il est français, remonte au début des années 1800. Il n’est rattaché à la ville de Winnipeg que depuis 1972. Quand on se promène dans ce quartier, on se rend bien compte qu’il a été une ville à part entière. En effet, il a sa mairie, ses églises, ses écoles, son théâtre Molière, et probablement plus.

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Ce quartier est très agréable, bien verdoyant avec de belles avenues ou rues tellement chargées d’arbres qu’il est souvent difficile de voir qu’il y a des maisons. Il y fait bon flâner et l’on s’y sent comme dans une ville de vacances, mais c’est normal, c’est de l’autre côté du pont que l’on travaille et, du coup, Saint Boniface est un quartier « dortoir » si l’on peut dire. La partie promenade de ce quartier qui s’étire sur les bords de la Rivière Rouge est romantique à souhait. Les lilas du Japon fourmillent à Saint Boniface. C’est pour nous une découverte et qu’ils sont beaux.

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L’écrivaine Canadienne, Gabrielle Roy a habité ce quartier et sa petite maison se visite. Elle a obtenu divers prix littéraires pour son œuvre et notamment le Prix Fémina pour son roman « Bonheur d’occasion ». On ne le connaissait, il date des années 40, et nous l’avons acheté à Winnipeg et lu très vite, c’est un très bon roman.

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Pour aller de l’autre côté de la rivière voir la ville moderne, il y a un pont bien sûr, mais il n’est là que pour les voitures. Pour les piétons il est doublé d’une passerelle et quelle passerelle !

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C’est un ouvrage moderne comme on les aime. Tout d’abord un design de génie, ensuite du béton bien travaillé et pour finir, des câbles qui lui donnent beaucoup de légèreté.

Cette longue passerelle, « l’Esplanada Riel », d’environ trois mètres de large, semble tout juste posée sur les berges est supportée en son centre par un pied en béton en forme de quille de bateau. Egalement en son milieu, une sorte de balcon proéminant arrondi et vitré, surplombe le vide, est occupé par un restaurant. Au centre de cette plateforme un long mat incliné duquel partent tous les câbles. De jour, de nuit, de quel que soit l’endroit d’où on la regarde ou quel que soit le temps, cette passerelle est splendide et tellement empreinte de légèreté ; une véritable œuvre d’art. Elle est devenue le symbole de la ville. On a adoré, tellement adoré que nous avons tout un stock de photos.

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Et de l’autre côté de la passerelle, se prolonge la modernité et le béton et le verre sont de la partie. Globalement, les immeubles ne sont pas très hauts bien qu’il y ait quand quelques belles tours bien hautes. La ville est en plein travaux et partout cela construit et dans certains endroits les grues font le paysage.

La ville compte aussi une importante galerie commerciale souterraine dans laquelle il y a de beaux espaces. Nous avons bien apprécié l’atrium central et ses cafés restaurants…

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Au-delà de tout cela s’étirent des zones résidentielles plutôt agréables. Il faut dire que dans ces régions, il y a tellement de place que c’est facile de ne pas être les uns sur les autres.

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Un autre quartier que nous avons bien aimé, c’est « La Fourche ». Ce quartier est situé au confluent de la Rivière Rouge et de la Rivière Assiniboine. On peut dire que c’est un quartier « rassembleur ». En effet, ici, c’est la place aux plaisirs de la nature au bord des rivières avec de grands parcs dans lesquels il y a des aires de jeu, de sport, des pistes pour vélos et rollers, et d’autre part, à d’autres plaisir comme le théâtre de plein air, le cinéma ou encore la gourmandise avec le grand marché bien achalandé et des restaurants.

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Winnipeg c’est aussi une ville reconnue pour avoir une grande activité culturelle. Sur ce plan là, nous avons visité son « Manitoba Museum of Man and Nature ». Et ce n’est pas seuls que nous avons visité ce musée. En effet, alors que nous étions sur un parking dans Saint Boniface, un homme est venu vers nous quand il a vu la plaque d’immatriculation de Jules il est venu vers nous et nous a parler de notre voyage et il s’est intéressé à notre projet. Avant de nous quitter il nous a dit : « je vais vous envoyer du monde » et le soir nous avons trouvé sa carte sur le pare brise et avons découvert qu’il était producteur. Le lendemain matin, nous avions caméraman et journalistes à la porte de Jules. C’étaient Radio et TV Canada. On, « bichait » comme des poux !

 

L’interview radio a eu lieu sur le parking ainsi que des prises de vues de l’intérieur de Jules (lui aussi il « bichait » comme un pou !) et l’interview TV a eu lieu au Musée où nous étions attendus comme des vedettes et reçus par le directeur du musée (on « rebiche » comme des poux) ! Un guide fut mis à notre disposition et la visite commence.

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La vocation de ce musée c’est de retracer au fil des salles l’histoire du peuplement du Manitoba. Les techniques retenues sont celles des dioramas et ils y sont remarquables, de montages audiovisuels et d’expositions. Le diorama de l’entrée présentant un indien chassant le bison est d’un réalisme à s’y méprendre. D’autres, tout au long de la visite, auront le même réalisme.

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A l’entrée de la Galerie consacrée au nord de la province, est présenté un inukshuk, montage de pierres pour former une sculpture anthropomorphique, lesquelles étaient utilisées par les Inuits comme « bornes » d’orientation ou marquage de camp.
 

Dans cette galerie, nombreux objets et photographies nous font comprendre combien la vie des populations de ces zones était, et est toujours, dépendante de la nature.

 
D’autres salles sont consacrées au climat, à la végétation et aux habitudes de ces peuples.

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Dans une autre salle encore, on peut admirer la reconstitution grandeur nature du bateau Nonsuch qui fut le premier bateau à faire le commerce des fourrures au 17ème siècle. Salle impressionnante tant le bateau est grand et haut avec ses mats.


On peut également voir des objets fossilisés dont le plus intéressant, le plus curieux surtout, est un Trilobite géant. Il a été découvert en 1998 le long de la côte de la Baie d’Hudson. Pour l’instant c’est le spécimen entier le plus gros au monde. Ces petites bêtes sont des arthropodes (pattes articulées), comme les araignées, les crabes et les insectes. C’est vrai qu’il ressemble à une crevette un peu plate. Il est de taille importante. Le musée est fier de lui.

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La Compagnie de la Baie d’Hudson y a sa salle qui retrace son histoire et à travers elle l’histoire des peuples de la région, soit par des films, soit par des objets. Plumes et pirogues sont au rendez-vous.

 

Ce musée est très grand. Nous n’avons pas tout vu, notamment le Planetarium.


C’est vraiment un musée à ne pas manquer.
 

Avant de quitter Winnipeg, nous remercions chaleureuse Marie-Odile et Marie-Eve pour leur interview qui restera un très joli souvenir de Winnipeg pour nous. Merci aussi à Léo Duffault qui a permis que cela soit.

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Et c’est reparti pour les grandes plaines, mais maintenant ce sont celles de la Saskatchewan. Pas vraiment de différence, si ce n’est que les prairies tout en jaune sont plus fréquentes. Mais toujours des silos, des trains qui longent la route, qui nous suivent ou que l’on suit, mais qui nous divertissent, des lignes droites d’une longueur infinie… Puis, v’la ti pas que tout d’un coup, nous avons une ligne droite qui semble nous faire des « montagnettes » russes, on en revient pas et cela secoue un peu notre « ramollissement » et de nous dire : « toi, tu crois ça monte devant » ? oui, oui, ça monte, peut être même qu’il va falloir rétrograder un p’tit coup ! Ah, que c’est bon ce paysage qui change et qui nous raccourcit l’horizon !

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En cours de route, nous recevons un message Radio et TV Canada de la Province du Saskatchewan. Ils ont vu et entendu nos interviews radio et TV du Manitoba et ils voudraient, eux aussi, nous avoir sur leurs antennes. C’est la gloire et on a les « Paparazzis au cul ». Bien on y va, puisqu’on y passe. Nous avions prévu d’y faire un tour, alors, allons-y ! C’est la joie dans Jules, on s’éclate comme des malades !

 

Regina (179 246 hab.)

 
Evidemment, Regina, est située au beau milieu des prairies à blé. C'est la capitale de la Province de la Saskatchewan et on peut dire qu'elle a bien un « esprit capitale ». C'est l'arrivée du train qui lui a permis, à elle aussi, de devenir ce qu'elle est aujourd'hui, c'est à dire, une ville riche et prospère. C'est d'abord l'agriculture qui favorise la prospérité de la ville, mais également le pétrole et le gaz.

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Cette ville a beaucoup d'élégance avec ses belles avenues et ses tours de verre que l'on voit briller de partout.


Son Palais Législatif présente une architecture qui reflète à la fois l'époque de la Renaissance et de Louis XVI. C'est un immense bâtiment, le plus grand du Canada, construit entre 1908 et 1912. Il est cruciforme et surmonté d'une coupole de 56 mètres de haut. Ses jardins à la française sont remarquables.

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Et puis, il y a aussi le bâtiment très moderne de la Radio et TV Canada. Nous y sommes attendus.


Une fois encore, nous avons un superbe accueil. Les journalistes Radio et TV sont venus nous chercher dans le hall d'accueil et nous sommes allés voir Jules ensemble. Quelques minutes  pour nous présenter, nous et nous projet, et puis, silence, on tourne !
 

Ensuite, nous sommes allés dans le studio radio pour l'interview et nous nous sommes bien amusés au cours de cette interview.

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Pour le reportage TV nous avons eu une interview de deux minutes (dans un journal de 25 minutes) diffusée à une heure de grande écoute, le soir.

 

Pour la radio, nous avons eu droit à une interview de 12 minutes, diffusée également à une heure de grande écoute.


Pas mal tout çà, non ?
 

Tout cela a été très agréable, nous sommes contents comme tout et on en peut plus d'être aussi gonflé par la surprise et la joie aussi, nous sommes tellement étonnés de voir que l'on s'intéresse comme cela à nous, deux petits électrons libres français, en balade sur la planète bleue.

 

Michel Bherer et Grégory Dubosc, vous avez été plus qu’adorables avec nous et vous nous avez fait un bien joli cadeau et nous vous en remercions chaleureusement.

 

Après cela, nous quittons la ville, les prairies nous manquent déjà !

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Mais voilà que nous ne sommes plus aussi tranquilles dans nos plaines et c’est un centre d’informations touristiques au beau milieu de nulle part, semble-t-il, et pourtant, si il y a ce centre c’est qu’il va se passer quelque chose ! On s’y arrête, ne serait-ce que pour voir du monde, mais aussi se dégourdir un peu les gambettes ! Ces centres sont toujours agréables, d’abord, ils sont beaux, regorgent de plaquettes d’information, ensuite il y a toujours du café au chaud, et puis aussi, les toilettes. Celui-ci est situé dans une zone où il y a beaucoup d’oiseaux et nous en avons effectivement vus de très beaux.

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La curiosité de l’endroit, c’est un lac et autour un village de vacances avec base de loisirs et tout ça dans la forêt et cela s’appelle : Cypress Hills. De nombreux chalets en bois sont installés un peu partout dans la zone. Une grande piscine couverte attire bien du monde et le plaisir est grand dans l’eau. Le temps est superbe.

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Nous y restons pour déjeuner, installés dans un cadre magnifique près du lac avec la compagnie des oies sauvages.


Beaucoup de monde dans la place et l’activité pédalo et canoë fonctionne bien sur le lac. Nous, nous contentons d’en faire un bon tour à pied et partons parce que nos plaines nous manquent déjà !

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La bouche en cœur (et la tête en délire…) on reprend la route des plaines et on chantonne (et vous aussi !) :

  Dans la plaine les balladins


S'éloignent au long des jardins 

 

Devant l'huis des auberges grises 

 

Par les villages sans églises 

 

Et les enfants s'en vont devant

 

Les autres suivent en rêvant2 notes

 

Chaque arbre fruitier se résigne

 

Quand de très loin ils lui font signe

 

Ils ont des poids ronds ou carrés

 

Des tambours des cerceaux dorés

 

L'ours et le singe animaux sages

 

Quêtent des sous sur leur passage

 

 

Probablement que si Guillaume Apollinaire avait foulé les plaines du Nord Ouest Canadien, les paroles de sa chanson auraient été différentes, mais elles n’en restent pas moins belles. Cela dit, c'est la chanson qui colle au plafond... !

Ah, et puis de nouveau du relief, et du relief à la fois dans le ciel avec de beaux nuages et sur la terre avec de belles bottes de paille, et c’est beau .

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Sans nous en apercevoir nous passons des plaines de la Saskatchewan aux plaines de l’Alberta dans lesquelles nous voyons notre premier troupeau de bisons d’élevage ainsi que nos premiers chevreuils  à queue blanche. Mais il y a bien d’autres habitants dans les lieux…..

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Et puis, cela arrive presque tout d’un coup, nos plaines deviennent des zones semi-désertiques où paissent de bien belles bêtes.

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Ensuite c’est un canyon assez large mais peu profond qui apparaît dans lequel coule la rivière Red Deer. La végétation devient rare, mais tout de même quelques arbres bien verts de place en place près de la rivière. Ce sont les « Badlands » et nous sommes plus exactement dans le Parc des Dinosaures. On va frémir dans le secteur… Quel changement brutal tout d’un coup sur notre parcours au milieu des plaines.

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L’endroit nous change beaucoup, beaucoup. Nous nous retrouvons dans un gigantesque désert où les formations rocheuses sont plus extravagantes les unes que les autres.

Dans l’ensemble le paysage est dans les tons clairs, mais les autres couleurs sont très indisciplinées et apparaissent soit par tâches, soit par lignes.

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Dans un désordre indescriptible, se sont installés dans l’espace des monticules ravinés, des pics, des cheminées de fée, parfois des chaines de monticules et des falaises striées. Il a dû s’en passer des choses ici, il y a bien longtemps….

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L’ensemble est magnifique et regorge de fossiles. Presque partout, nous pouvons trouver des morceaux d’os de dinosaures fossilisés (on a pas le droit de les prendre, dommage…). On y voit même des restes importants de dinosaures fossilisés et toujours fixés à la roche.

Les Badlands de l’Alberta comptent parmi les gisements fossilifères les plus riches de la planète.

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Rien de mieux qu’un musée pour retracer l’histoire de cet endroit et surtout l’histoire des dinosaures. Le musée se trouve dans la petite ville de Drumheller, capitale des dinosaures et toute proche du site.

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A Drumheller, des dinosaures il y en a partout à chaque coin de rues, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Il faut dire qu’un dinosaure rose pâle ça fait quand même bien rigoler, mais ce doit être une fille !


Le plus ahurissant, on peut même dire hallucinant, c’est celui qui justement est devant le bureau d’informations touristiques et celui là il est jaune et vert. Jules disparaît complètement à côté. C’est un tyrannosaure et du haut de ses 26 mètres, la campagne environnante n’a pas de secret pour lui. Un escalier permet de monter dans sa gueule et de pouvoir jouir du même spectacle que lui. Franchement il nous a beaucoup amusé…

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Quant au musée, si on s’intéresse à ces bestioles, quand on en sort, elles n’ont plus de secret, surtout leur squelette. Ce musée est très bien fait, vaste évidemment. A voir.

Avant de quitter le parc, nous avons fait la « Route des Dinosaures », très jolie et longue piste avec de magnifiques paysages. Jules était bien content de se faire une piste et surtout beaucoup de poussière !

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Nous avons eu un temps magnifique et chaud ici. Un ciel d’un bleu intense et un coucher de soleil plus que rougeoyant, c’était un super bivouac.

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Quel bel intermède ces Badlands au milieu des prairies.

 

Mais revenons à nos moutons (dans les prairies bien sûr !). Eh bien elles commencent à changer, de légers vallons donnent de légères courbes à la route (eh, oui, tout est léger ici !), et puis, surtout, l'on commence à avoir un horizon cerné d'ombres sombres : ce sont les prémices des Rocheuses.

Doucement, le beau ciel bleu des prairies commence à nous lâcher et kilomètre après kilomètre nous courons au devant de la pluie. A l'approche de Calgary, les essuie-glaces n'arrivent plus à bien faire leur boulot. Mais la montagne est là et bien là, adieu les prairies ! 

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Calgary (988 300 hab.)

 

Aujourd’hui, Calgary est bien connue un peu partout dans le monde, grâce aux jeux Olympiques d’hiver qui s’y sont déroulés en en 1988.

C’est une ville qui a poussé très, très vite parce que élevée au pétrole ! Et nous, nous allons bien pousser aussi car nous sommes très généreusement arrosés ! il y fait un temps à ne pas mettre un chien dehors et d’ailleurs, il n’y a pas un chat sur les trottoirs.

Mais, rien ne nous arrête et bardés de bon Kway nous sillonnons son centre. Inutile de sortir les parapluies, ils seraient très vite transformés en cerfs volants. Après avoir traversé le « micro-centre » à pied, nous reprenons Jules pour ratisser plus large, mais pour finalement prendre la poudre d’escampette en direction des Rocheuses.

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