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Patagonie ► Jusqu'à Ushuaia (9-10 Mars 2007)

La route patagonienne devient un peu monotone et fatigante. Alors, nous décidons de ne plus flâner et de se dépêcher un peu plus. Nous quittons donc P. San Julian au grand galop sur la n° 3. Rien ne s'y passe ou presque. En effet, au bout d'un petit moment, on aperçoit un jeune couple le pousse en l'air et l'on s'arrête 308_bosques_petrificadoset c'étaient des petits 307_bosques_petrificadosFrançais et encore des Bretons. Ils vont à Rio Gallegos. C'est notre route et on les embarque. Pour la pause déjeuner Valérie se met au fourneau et concocte une bonne omelette au patates et au jambon cru, servie avec une salade. Et, bien sûr, on en a profité pour déboucher une p'tite bouteille de vin. Ils sont restés avec nous plusieurs heures et nous avons passé un bon moment ensemble. Dans cette partie de la Patagonie, nous rencontrons un certain nombre de Français. Beaucoup de jeunes qui font du stop. La région de Rio Gallegos et jusqu'à la frontière chilienne, n'est pas belle. C'est une région où il y a des champs pétrolifères, des gisements de gaz naturel et cela se sent, des villes pas jolies du tout....

Ensuite, nous quittons l'Argentine avec un passage frontière très rapide. Le passage de la 334_dtroit_de_magellanfrontière chilienne est un peu plus long car nous ne nous comprenions pas avec les douaniers pour l'importation des véhicules. Un douanier est venu contrôler Jules pour voir si nous n'avions pas de produits défendus... (légumes, fruits, viande), il a fouillé très sérieusement et a fini par trouver une tête d'ail et un oignon qu'il nous a confisqués. Ce douanier avait de gros gaudillots plein de boue et a tout cochonné Jules, mais tout c'est bien passé.

Ensuite, nous quittons l'Argentine avec un passage frontière très rapide. Le passage de la frontière chilienne est un peu plus long car nous ne nous comprenions pas avec les douaniers pour l'importation des véhicules. Un douanier est venu contrôler Jules pour voir si nous n'avions pas de produits défendus... (légumes, fruits, viande), il a fouillé très sérieusement et a fini par trouver une tête d'ail et un oignon qu'il nous a confisqués. Ce douanier avait de gros gaudillots plein de boue et a tout cochonné Jules, mais tout c'est bien passé.

Pour arriver à Ushuaia nous sommes obligés de passer au Chili qui coupe l'Argentine en deux, la route chilienne est constituée de plaques de béton sur 20 km, jusqu'à Punta Delgada où nous devons traverser le Détroit de Magellan en prenant un ferry pour une traversée de 30 mn pour 3 Km et sommes arrivés à Baya Azul (Chili).

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La route revêtue en plaques de béton continue jusqu'à Cerro Sombrero où nous faisons escale pour le dîner et dormir sur la place du village. De là nous reprenons la route en graviers sur 120 km pour l'Argentine avec donc encore les passages des frontières et là tout c'est bien passé et en 5 mn. Il nous reste 300 Km pour arriver à Ushuaia, enfin !

Peu après Rio Grande la route n° 3 s'éloigne de la côte pour rejoindre Ushuaia. Nous quittons les grands espaces désertiques et retrouvons de bien jolies collines. Ensuite, ce sont les prairies avec des petits rus ou petites rivières et puis nous revoyons avec plaisir les vaches ! Puis, plus au Sud, nous traversons à nouveau des collines et des forêts bien vertes et ensuite apparaissent les derniers sommets des Andes qui finissent dans les mers australes. Cette partie de la route est très belle et nous fait du bien après toutes ces routes et pistes pleine de poussière.

 
Ushuaia – 58 000 Hab.(11 au 15 Mars 2007)

Nous nous installons au camping « La Pista del Andino » , pas très loin du centre ville. De la fenêtre de Jules, nous y avons une vue superbe sur la ville, les montagnes et le Détroit de 336_ushuaiaBeagle, c'est mieux qu'à la télé. Nous avons été contents de voir arriver à côté de nous les deux familles bretonnes que nous avions déjà rencontrées au camping à la Péninsule de Valdès. On va sûrement se revoir. Dans les montagnes chiliennes.


La ville d'Ushuaia est adossée à la chaîne de montagne aux pics déchiquetés et enneigés, dont le plus haut s'élève à près de 1 500 mètres, et face à elle le canal de Beagle. La baie est splendide. C'est une des rares ville où, en moins de 4 Km, on peut passer à pied des pistes de ski à la plage. On ne peut pas dire que ce soit une belle ville, mais c'est une ville où il y a une réelle ambiance. On s'y sent bien et on aime s'y promener. La zone du port est très agréable et, là aussi, il y a de l'ambiance. Les marins aiment s'y retrouver. C'est l'accès à l'Antarctique et c'est aussi le port de plusieurs bateaux de croisières.


A Ushuaia, les touristes sont nombreux et de tous les genres : des routards, des 355_ushuaiabaroudeurs, des sportifs, des tatoués, des percés, et aussi des « toutous chics » qui sortent des bateaux de croisière et des « toutous classiques ». On entend pas mal parler français dans les rues. La ville ne manque pas de boutiques pour « toutous » avec des objets souvenirs bien laids, tellement laids, si laids que finalement on voit que ça marche ! On y trouve aussi beaucoup de restaurants et de bons restaurants. La vie ici est un peu plus chère qu'ailleurs en Argentine. Le succès ! Ushuaia a des touristes en nombre toute l'année.

Nous avons la chance d'avoir un temps agréable alors nous en profitons pour aller faire une 341_ushuaiapetite virée en voilier pendant 4 heures sur le Canal de Beagle (voilier qui a marché au moteur car la mer était carrément d'huile). Cela a été une ballade fabuleuse. Là, encore, c'est tellement beau que cela semble impossible à raconter. Le canal est encadré de montages et elles étaient toutes enneigées des cimes. Beaucoup de petites îles dans ce canal et sur ces îles des animaux comme on aime en rencontrer, comme par exemple des lions de mers qu'on ne se lasse pas de photographier

On espérait pouvoir faire la traversée jusqu'au Cap Horn. Hélas on ne la fera pas car c'est 2 000 dollars US/personne. C'est quand même un peu cher... Dommage.

Nous avons également visité le Parc National de la Terre de Feu. Pour l’atteindre, nous empruntons les derniers kilomètres de la route nº 3 . C’est une belle piste d’une vingtaine de kilomètres en terre bien damée et en pleine forêt.

C'est un beau parc avec ses forêts de lengas (feuillus), ses rivières, ses cascades, ses lagunes, ses tourbières et ses sommets. 411_tierra_del_fuegoBien que nous soyons encore en été, l'approche de l'automne se fait sentir et nous voyons déjà ses jolies couleurs poindre. Mais il n'a rien de dépaysant pour nous. C'est très alpin. Les animaux y sont très présents. Nous, nous avons vu des et des lapins en quantité industrielle, il faut dire que la table est bien garnie ! Il y a aussi beaucoup des castors, mais vu aucun. Les castors sont un réel problème pour la région. Ils ont été importés du Canada il y a quelques dizaines d'années (4 000). Aujourd'hui, ils sont plus de 40 000 et ils font d'énormes dégâts. Leurs barrages sur les rivières provoquent des inondations lesquelles entraînent la mort des arbres. Ici, les casotrs n'ont pas de prédateurs.

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A propos des forêts de la région entre Rio Grande et le Parc de la Terre de Feu : elles sont en très mauvais état. Elles sont belles mais en même temps tristes à voir car il y a beaucoup d'arbres morts au sol et d'autre encore debout mais morts. Champignons et autres parasites ont envahi toutes ces grandes forêts. On a vraiment le sentiment que dans quelques décennies, il n'y aura plus d'arbres ici.

Quant au climat à Ushuaia, il est des plus fantaisiste. Les habitants disent qu'ici on peut avoir les quatre saisons dans la même journée et toute l'année. En tout cas nous, nous sommes gâtés. Il ne pleut pas et le ciel est plutôt beau. Mais, tous les soirs en fin de journée, nous avons des nuages noirs qui arrivent mais ne déversent rien. Il y a ici, une lumière naturelle exceptionnelle, même quand il y a ces fameux nuages noirs. Cela dit, il ne fait pas chaud du tout. Le matin à 8h00 nous avons 4°, dans la journée 10° et le soir avant de nous coucher 5°, mais dans Jules nous maintenons 17°.

La spécialité culinaire de337_centolla l'endroit est la centolla. C'est une araignée de mer géante qui peut mesurer jusqu'à un mètre d'une patte à l'autre. Nous sommes donc allés au restaurant pour en déguster une et on s'est ré-ga-lés. Un moment après que nous soyons installés dans ce restaurant, un couple de français bien sympa, jeunes retraités aux beaux yeux bleus, est venu s'installer à la table voisine. Ils font un long périple en voilier. Ils avaient laissé leur bateau au Venezuela et faisaient l'Amérique du Sud sac au dos et en bus. Ensuite ils reprendront leur voilier pour aller faire les belles îles du Pacifique. On a bien « jacasser » pendant tout le repas et on s'est refilé des tuyaux ! Moment très agréable. On ne peut que leur dire « bon vent » !

Ushuaia est un bel endroit et nous y avons passé de bons moments.

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Pour continuer le voyage avec nous dans l'ordre chronologique, veuillez vous reporter à la rubrique Chili.