bandeau julesetjim2014



L'Ile du Nord 

L’Île du Nord c’est la plus petite et c’est tant mieux car il ne nous reste plus que dix jours sur notre crédit de temps pour ce pays.

L’île du Nord c’est l’île de la capitale alors les rivalités entre « sudistes » et « nordistes » y vont bon train aussi dans ce pays. Pour les habitants du sud, le nord avec sa capitale, ses grandes villes, sa nature moins généreuse selon eux, et pire encore avec le monde des politiques et de l’administration, l’endroit est à bannir car rien n’est bon là haut ! Pour les gens du nord, c'est plus simple, en bas, ce sont les ploucs avec leurs vaches et leurs moutons ! Bref, c’est partout pareil sur la planète et il  faut peu de chose pour faire la guerre ! Ce que l’on nous dit assez souvent peut être traduit (schématiquement) de cette façon : lorsque l’on est au Sud, l’on est dans la plus belle des deux îles, et lorsque l’on est au nord l’on est dans la plus intéressante des deux îles, voilà, c’est ainsi !!

Et l’Île du Nord, nous l’attaquons pratiquement dès la descente du bateau puisque nous pouvons parquer Petit John dans le port et y rester pour dormir (quel pied) !

Wellington (180 000 hab.)

On l’a déjà dit, c’est la capitale et c’est donc le centre politique du pays. Elle est située au Sud de l’île du Nord dans le Wellington Harbor dans un environnement de superbes collines.

Le port et la baie nous emballent tout de suite et notre première pensée c’est de grimper sur la plus haute colline afin de découvrir tout cela d’en haut. Notre deuxième pensée ira au câble-car…

1937 wellington
… inutile de nous fatiguer dès la première heure !

La montée ne nous déçoit pas car les vues sur la ville et le port sont éblouissantes. C’est vraiment très beau.

Quand nous sommes en haut, nous sommes au dernier niveau du jardin botanique Thorndon. Dans ce jardin de 26 hectares on peut tout à loisir admirer la ville et son port vus d’en haut, s’enivrer de parfum dans la roseraie toute en rondeur, s’étonner dans des ensembles d’arbres exotiques ou encore aller au restaurant du jardin et se lécher les doigts après s’être pourléché avec un fish and ships ! Nous l’avons fait et c’était «dégueulassement bon» ; on s’en lèche encore les babines ! Ce jardin a tout d’un chef œuvre.

1946 wellington
Nous sommes montés avec « la machine » mais, quand même, nous redescendons avec les pieds afin de traverser les quartiers les plus anciens de la ville dans lesquelles on aime ici à comparer les maisons anciennes avec celles de San Francisco. C’est vrai que ces quartiers ont un certain charme mais l’appréciation nous semble un peu excessive. Il ne nous faudra pas longtemps pour visiter ce quartier qui ne fait que quelques centaines de mètres et on ne peut pas dire qu’il donne du caractère à cette ville épanouie par le modernisme.

1985 wellington
Ensuite nous passons dans les quartiers animés en commençant par Civic Square et son quartier culturel. Ce quartier est d’abord dominé par des ensembles d’édifices modernes à très modernes.

2022 wellington
Puis, dans l’espace culturel, l’art (?), le génie ( ?), la fantaisie ( ?) des artistes se sont mis en marche pour réaliser des œuvres les plus loufoques, les plus surprenantes, les plus originales et toutes ces œuvres de pierre, de béton, de bois ou de métal, nous laissent un peu pantois il faut bien le dire. Mais l’intérêt est vif et reste vif quelles que soient les œuvres. Toute la zone est très importante et d’un côté borde le front de mer. Cela fait une magnifique et riche promenade. Beaucoup de monde, beaucoup de jeunes dans ces espaces tellement pourvus en zones de repos, de détente et plus encore d’observation. C’est vraiment très réussi et on s’y sent tellement bien.

1994a wellington
Et pour continuer dans la culture nous allons visiter le Musée National « Te Papa ». La première oeuvre est le musée lui-même. En effet, c’est un édifice ultramoderne qui ne peut pas laisser indifférent. Ses fondations sont en béton et en caoutchouc pour faire face aux séismes. Le bâtiment est coupé en deux par un mur gris qui symbolise la faille sur laquelle est bâtie Wellington. Les alentours du musée sont eux aussi bien garnis en œuvres d’art intéressantes aux tailles surdimensionnées.

2003a wellington
Nous avons été intéressés mais pas très passionnés par ce que l’on trouve dans ce musée qui pourtant recèle des trésors. Il est consacré essentiellement à la culture et à l’héritage Maori.

Nous avons aimé nous promener dans le quartier Queens Wharf où l’ambiance est à la fois bohème mais aussi « so british ». Ce quartier offre une grande zone piétonne et c’est l’endroit où il faut aller si l’on veut déjeuner ou dîner en terrasse avec une vue sympa et un calme relatif. On a le choix entre gargote, buvette et là on mange debout, ou bon restaurant. Pour se reposer davantage il y a les pelouses et elles ont des adeptes !

2036 wellington
Et c’est tout près de Queens Wharf que nous trouvons le quartier des affaires et des commerces avec des rues et avenues à l’architecture à la fois néo-classique et /ou moderne. Les couleurs sont bien présentes et gaies. Il en va de même pour la couleur des bus ; c’est rayonnant ! Et ce qui est joli dans ce quartier c’est de voir qu’avant la fin de la rue ou de l’avenue, la colline est déjà là et toute chargée de jolies maisons.

2037 wellington

Puis, nous passons aux « choses sérieuses » ( ?) avec le quartier du Gouvernement et du Parlement. Le bâtiment du Parlement est d’un rare classicisme néoclassique, par contre le bâtiment du Premier Ministre et de son gouvernement suscite de l’étonnement. C’est une construction circulaire, en béton qu’on aime ici à appeler la ruche et bien sûr les membres du gouvernement sont appelés « les Abeilles ». On ne nous a pas dit si il y avait une récolte de miel !

2062a wellington

C’est bien connu, près de ce genre d’institution il faut un endroit pour aller se désaltérer et Wellington ne déroge pas à la règle. Mais ici, c’est un peu l’Angleterre alors on se désaltère dans un pub et non dans un café.

Alors, nous y sommes allés dans ce « Backbencher Pub ». Il est très réputé dans la ville probablement parce que c’est le pub où l’on rencontre aisément la classe politique et autres personnalités. Mais nous y sommes allés l’après midi et c’était plutôt calme. Mais ce n’était pas gênant pour nous car nous y allions pour son décor. En effet, les murs sont chargés de marionnettes représentant la classe politique. La bière aussi y est réputée et il y en a un qui ne s’est pas privé de la déguster... C’est un pub très classique avec un énorme bar en cuivre rouge. La machine pour la pression comporte une bonne dizaine de manettes.

2055 2060 wellington

Notre visite s’achève ici. Nous avons eu peu de temps pour cette ville mais comme elle est très compacte, nous avons quand même pu en avoir un bon aperçu. Nous en garderons un très bon souvenir car c’est franchement une ville où l’on se sent bien et où, une fois encore dans ce pays, l’on se rend compte à quel point la qualité de vie y est importante.

                                                                          - - - - - - - - - - -

Nous quittons la capitale pour rejoindre le « Plateau Central », à quelque trois cents kilomètres, où volcans, geysers, sources chaudes, lacs et rivières seront au menu. Vulcanologie et géothermie y sont les maîtres-mots. Les deux spots principaux sont le « Parc National Tongarino » et la « Vallée des Geysers ».

Très vite nous nous retrouvons dans la campagne et les moutons sont là un peu partout et en grand nombre. Dans cette zone, ils nous semblent un peu plus sociables et ne se sauvent pas à notre passage ; même on pourrait dire qu’ici ils prennent plaisir à nous regarder. Pourquoi pas d’ailleurs ? Là encore la tondeuse n’est toujours pas passée, tant mieux, on les préfère habillées ces « bébettes » !

Cette campagne est très belle avec toujours ce vert si particulier et ces vallons à la rondeur pleine de douceur. Tout participe à la beauté de l’ensemble que ce soit de simples herbes folles, quelques touffes de genêts ou encore les sapins sur les hauteurs des vallons.

2068tongariro

Au fil des kilomètres les principaux points d’intérêt du « Parc National Tongariro » finissent par apparaître à droite et à gauche de la route. On a beau savoir que l’on vient ici pour voir une chaîne de volcans, l’on reste en émoi et impatients. Très vite l’on se rend compte que l’on va avoir affaire à du sérieux dans le genre.

2086 tongariro
Bien sûr, on a vite  envie de voir comment cela va être de plus  près tout en se disant : ralentissons, profitons-en un maximum de temps, c’est tellement beau. Effectivement, plus on approche et plus c’est magnifique et plus ça prend de la place et puis, ça y est, ils ne sont plus très loin, encore quelques petits kilomètres et ils finissent par s’imposer avec force, alors, on s’arrête et pour un peu on dirait : respect… Vraiment, on peut dire qu’ici la nature n’hésite pas à sortir ses « armes lourdes » pour générer la beauté. C’est vrai, ça fait peur un peu, mais ça dégage un tel attrait.

2109 tongariro
Cette chaîne de volcans, le fleuron du parc, comporte trois spécimens. Le plus petit, le Mont Tongariro, qui du haut de ses 1968 mètres peut admirer tout à loisir les cimes de ses deux compères. Ce volcan est constitué de plusieurs cratères et l’activité est toujours à redouter. Sa dernière éruption date de 1926.

A ses côtés s’impose majestueusement le Mont Ngauruhoe qui culmine à 2287 mètres. C’est le volcan au cône parfait avec une seule cheminée. Il est vraiment très impressionnant et il peut l’être car lui aussi est toujours actif. Il est entré 45 fois en éruption au cours du siècle dernier. C’est la plus jeune de la chaine.

2084 tongariro

Et pour finir, le Mont Ruapehu, le toit de l’Île avec ses 2796 mètres. C’est le plus actif des trois et le plus violent. Il s‘est manifesté 60 fois au cours des soixante dernières années, dont 4 éruptions majeures en 1945, 1953, 1995 et 1996. L’éruption du 24 décembre 1953 a été particulièrement dramatique. Elle s’est manifestée sous la forme de violentes coulées de boues, d’eau et de roches qui ont entrainé le pont du chemin de fer juste au moment où le train passait, faisant de nombreux morts. Cette éruption a beaucoup marqué les esprits dans le pays.

Ce volcan est maintenant sous très haute surveillance et de cette façon des catastrophes ont pu être évitées ces dernières années.

2148 tongariro
Tous ces volcans sont très beaux et jouissent d’un magnifique environnement. 

Ce Parc National de Tongariro est aujourd'hui très fréquenté par les touristes car il offre de nombreuses activités de loisirs aussi bien l’été que l’hiver. Sur les quatre grandes stations de ski du pays, trois se trouvent sur les versants du Mont Ruapehu.

Quant à l’été les grands marcheurs peuvent y pratiquer des treks réputés les plus beaux du monde. On n’a pas pu les faire… Et puis encore il y les rivières pour la pêche et le canoë et elles remuent les rivières !

Si nous n’avons pu faire les sommets du Parc, nous avons tout de même pu faire de bien jolies balades dans les zones environnantes aux abords des stations de ski.

C’était des endroits un peu hallucinants, en fait, nous marchions soit dans des coulées de lave, soit tout à côté. Les paysages étaient assez impressionnants et puis, nous avions toujours les « monstres » devant ou derrière nous. Soit la végétation était complètement absente, soit nous avions des touffes d’herbes sèches roussies, ce qui donnait un semblant de vie. La neige rafraichissait tout cela.

2132 tongariro
Nous avons été étonnés de voir quelques petits villages dans cet environnement qui nous semble tellement hostile, mais, c’est vrai, les touristes sont là toute l’année.

2125 tongariro
Après ces zones désolées et désertiques, il ne nous faudra pas rouler longtemps pour « sauter du coq à l’âne » si l’on peut dire, car nous nous retrouvons dans des paysages presque enchanteurs avec une richesse et une densité de végétation extraordinaire. Tout est en jaune et vert. Un jaune vif pour les fleurs et l’herbe et les plantes se font la gamme des jaunes et des verts. Il faut dire qu’après toutes les couleurs de roussi et de noir que nous avons vues avant, la nature, ici, nous fait un magnifique fondu enchaîné de couleurs fraîches et vives. Bien sûr cette richesse végétale est la conséquence bienfaisante des effets volcaniques.

2149 tongariro
Si ce magnifique parc existe aujourd’hui, c’est grâce au Chef Maori Te Heuheu Tukino IV (et à quelques autres), qui lorsqu’il vit que les nouveaux arrivants Européens, dans les années 1860, s’approprièrent leurs terres, il décida d’en faire don à l’Etat pour en faire un parc national, car il pensait que c’était le meilleur moyen de protéger ces terres. Il craignait avant tout que ces « sauvages » ne brisent les tabous qui étaient liés à leurs terres. Le traité fut signé en 1887. Au tout début, ce parc couvrait une superficie de 2 640 hectares et comprenait la chaine des volcans, aujourd’hui sa superficie est de 80 000 hectares. Ce parc est classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco.

Nous quittons le parc mais nous ne quittons pas les volcans. Ils seront pendant un long moment dans notre champ visuel et on peut dire qu’ils nous ont présenté toutes leurs facettes et quand la nature à mis un jardin à leurs pieds, on s’arrête un peu pour ne rien manquer. La végétation est vraiment dense et remarquable et tellement lumineuse.

2157 tongariro
Et puis, la route aussi change avec les montagnes qui « s’affaissent » et retrouvent un peu de forêt et les genêts explosent dans tous les coins. Dommage d’être aussi pressés dans d’aussi merveilleux endroits…

Un peu plus tard, nous ferons toute de même une petite halte pour ne pas bouder le Lac Rotoaira qui mérite bien qu’on s’y attarde un petit moment. Si sa couleur est moins intense que celle des autres lacs que nous avons pu voir dans ce pays, il n’en est pas moins bien servi par son environnement. De plus, les cygnes noirs y pullulent avec parfois de belles couvées. On a sorti du pain, c’est pas bien, on sait, mais on l’a fait quand même…

2167 lake rotoaira
Ensuite, vient le tour du grand Lac Taupo, le plus grand du pays (40 km de long et 30 de large) sur les bords duquel se trouve la ville du même nom. Cette cité chatoyante de 23 000 habitants à bien des avantages puisqu’elle sert de camp de base à tous ceux qui veulent se frotter à la beauté et à l’arrogance des volcans, s’époumoner au dessus des geysers sulfureux, ou encore s’adonner aux loisirs des lacs et rivières. Tous ces atouts sont de véritables aimants à touristes. Et comme si cela ne suffisait pas, la ville est devenue un spot important pour le saut à l’élastique et le parachutisme. Et puis, et puis, encore une activité qui marche bien, les cures thermales.

2182 taupo
Et-c’est-pas-tout, un peu plus loin, il y a aussi les frissons mouillés. Pour les ressentir, il suffit de rejoindre la rivière Waikato, plus longue rivière du pays, qui prend sa source dans le Lac Taupo et qui s’en va en s’énervant de plus en plus sur environ quatre kilomètres et qui finit par faire un bond de 24 mètres de hauteur dans les chutes Huka Falls dans un passage étroit avec un débit de 220 000 litres à la seconde ; du sérieux, quoi ! C’est très bruyant, c’est très mousseux, ça mouille beaucoup et ça impressionne un max. Une terrasse est installée juste comme il faut, au dessus, pour avoir les bonnes sensations… ça marche bien ! On peut y faire de l’hydrojet pour se faire rincer à l’eau douce et, qui plus est, chaude car la température de l’eau varie entre 36 et 42°! Que la couleur de cette rivière est belle quand ses eaux commencent à se calmer.

2193 2192
Et maintenant passons à la géothermie qui a pas mal « bousculée », et le mot est faible, toute cette région par son intense activité. Il en résulte une palette de merveilles naturelles à couper le souffle et plus principalement les geysers. Plusieurs sites importants composent toute la région avec des geysers de différents types.

Les geysers de Nouvelle Zélande sont les plus importants au monde avec ceux du Yellowstone aux USA.

Les premiers tremblements volcaniques secouèrent la région il y a 160 000 ans tandis que les premiers signes d’activité hydrothermale apparurent plus récemment, il y a 15 000 ans. Mais, certains cratères et sources dans cette zone sont beaucoup plus récents (700 ans) –voir très récents- (deuxième moitié du XXème siècle).

Nous n’allons pas décrire ces sites ; ce serait les abîmer ou, pour le moins, les minorer. C’est la première fois depuis le début de notre long voyage que l’on insiste pour que nos lecteurs s’orientent vers l’album photos. Car, franchement, c’est tellement beau, étonnant, époustouflant, etc, etc, etc…, que seule l’image peut donner un aperçu de ce que nous avons vu, mais, plus encore de ce que nous avons pu ressentir qui nous laisse pantois.

Cela dit, si jamais vous n’y alliez point, voici quand même quelques petites informations.

2307 orakei korako
C’est par le site de Orakei Korako que nous entamons notre circuit dans la Vallée des Geysers. Dans ce site on peut voir 70 geysers de différentes tailles. Les geysers de boue sont les plus fréquents, mais les terrasses très colorées ou très blanches, en fonction des minéraux, y sont nombreuses et belles. Certes, la boue est très présente mais il y aussi de très jolies piscines dont les bords sont tout cristallisés et colorés. Tout cela jaillit dans la forêt, alors végétation il y a.

2236 orakei korako

Effectivement cela jaillit de la forêt et les plantes semblent bien tirer profit de ces geysers, y compris quand les sources chaudes sont toutes proches. Cela dit, certaines plantes sont plus sensibles à tout cet environnement chaud et cela « déteint » sur leur teint, si l’on peut dire, mais que c’est joli !

2256 orakei korako
Et puis, parfois, avec l’aide du vent, tout s’enveloppe dans une espèce de brume, et nous aussi, et c’est un peu come si nous étions dans un hammam et c’est chaud ; très bonne sensation.

Les couleurs qui composent ces geysers et sources chaudes sont naturelles bien évidemment et sont dues aux composants chimiques. Les couleurs prédominantes sont : le jaune/jaune pâle pour le soufre ; l’orange pour l’antimoine ; le blanc pour le silice ; le vert pour l’arsenic ; le rouge/brun pour l’oxyde de fer ; le noir pour soufre et carbone et le violet pour le manganèse.

2249 orakei korako
Ces premiers geysers nous ont mis en appétit et pour le prochain repas nous filons visiter « Thermal Wonderland », en Maori c’est « Wai-O-Tapu » qui signifie Eau Sacrée.

La zone thermale est traversée par la rivière de Wai-o-Tapu qui rejoint le fleuve Waikato. Aucun poisson ne peut survivre dans cette rivière étant donnée la présence de composants chimiques provenant des nombreuses sources bouillonnantes de la zone. Ici, aussi on peut dire que la végétation profite de la situation géothermique.

2321 wai o tapu
C’est une zone importante par la taille puisqu’elle fait 18 Km2 ; c’est la plus grande zone thermale de la région. Nous n’en verrons qu’une petite partie. Elle aussi jaillit dans la forêt.

La visite commence par un ensemble de mares de boue frémissante de toute taille et de toute consistance. La couleur reste indéfinissable on ne sait si c’est dans la gamme des blancs, des gris ou des beiges.

2327 wai o tapu
Les sentiers de circulation sont toujours superbes. Parfois désertiques, parfois verdoyants et fleuris quand ils sont dans les cratères dont les parois sont très colorées ; c’est presque un enchantement de circuler ici.

2347 wai o tapu
Au bout de chacun des sentiers un nouvel émerveillement avec piscines aux eaux opaline bleue ou verte, bordées ou non de souffre. Toutes les piscines que nous voyons sont complètement différentes les unes des autres tant par la taille que par les couleurs mais aussi par la chaleur ; elles peuvent même être froides, parfois.

2456 wai o tapu
Les cratères aussi sont très nombreux dans ce site et ils ont des noms choisis et la boue y bouillonne de bon cœur. Leur taille est impressionnante puisque, pour certains, elle atteint 50 mètres de diamètre et 20 mètres de profondeur. 

Il y a entre autres cratères : la Maison du Diable joliment bordée de cristaux de soufre ; le cratère arc-en-ciel ; celui du tonnerre qui est remplit d’eau très bouillonnante et donc cela fait du bruit ; et puis nos préférés, les encriers du diable qui consiste en une série de piscines de boue dont le niveau varie en fonction des précipitations. La couleur est due aux petits morceaux de graphite et de pétrole qui remontent à la surface poussés par l’eau.

2368 wai o tapu
Et c‘est au tour de la source la plus connue du site : « La Piscine de Champagne ». C’est la plus grande source de la zone avec 65 mètres de diamètre et 63 mètres de profondeur. La température de l’eau du bassin est de 73°à 75 ° mais les eaux profondes sont à une température de 260°. Elle fut formée il y a 700 ans par une éruption hydrothermale. Elle est ainsi dénommée car elle fait des bulles provoquées par d’abondantes émanations de dioxyde de carbone. Les minéraux contenus dans l’eau sont nombreux et continuent de se déposer sur les bords (l’or, l’argent, le mercure, le soufre, l’arsenic, le thalium, l’antimoine, etc…).

Bref, ce bassin est magnifique et joue en permanence à cache-cache. La vapeur d’eau nous isole carrément si nous nous éloignons de quelques mètres l’un de l’autre ; et puis, tout d’un coup, il peut ne plus y avoir de vapeur. La place est très belle est importante.

2483a wai o tapu
C’est d’autant plus important qu’en continuation de ce bassin se trouve « La Palette de l’Artiste » et là, encore, quelle merveille.

2380a wai o tapu
S’enchaînent le « Cratère de l’Enfer » qui fume tant qu’il peut et qui est assez impressionnant, puis la « Poêle à Frire » maintenant partiellement rebouchée de sédiments, le « Voile de la Mariée » en dur et en blanc et jaune, la « Grotte à Soufre », et tant d’autres…

2501a wai o tapu 2
2448ab wai o tapu 2
2441a wai o tapu 2
2457a wai o tapu 2
….dont la « Piscine à Huîtres », sulfureuse au possible mais si belle…

2456a wai o tapu 2
Et puis encore « Le cratère au Nid d’oiseau » ou les « Tertres de Soufre » et une petite dernière que l’on adore « La Piscine du Diable ». Cette piscine aux contours déchiquetés, située près de la forêt, contient une eau naturelle de couleur étonnante : un vert indéfinissable. Plus l’eau est verte, plus il y a d’arsenic. Bon bain Monsieur le Diable !

A Wai-O-Tapu, le Diable est un des artisans de Dame Nature…

2506a wai o tapu
Encore un p’tit geyser pour la route avant de partir ? Oui, le Lady Knox. Ce geyser est formé de deux espaces et dans chacun d’eux la température de l’eau est différente. Alors, on réveille ce petit monstre tous les jours à heure fixe et on lui jette du savon à l’intérieur ce qui induit une réaction chimique et les deux bassins se mélangent et le geyser entre en éruption et propulse vapeur et eau de plus en plus fort jusqu’à plus de 20 mètres de hauteur. Ce phénomène a été découvert en 1901 par des forçats bien étonnés de voir « la marmite bouillir » quand ils lavaient leur vêtements.

2415a wai o tapu
Quelque soit l’endroit où l’on soit dans ce site, on jouit d’un environnement exceptionnel. Et quand on se trouve près du lac Tarawera avec vue sur le volcan du même nom c’est franchement du grand spectacle.

2476a wai o tapu 3
Nous avons passé une journée entière dans cet endroit. Quand nous avons eu fini le tour, nous l’avons recommencé et y avons mis autant de temps que pour la première fois et nous l’avons encore plus aimé. En fait, tout, ou presque, était différent car il suffit qu’un nuage bouge et tout change, et les nuages ont souvent bougé au cours de la journée.

Et quand on s’éloigne un peu du site et que l’on retrouve les douces collines d’un vert tellement particulier on a pas envie d’aller trop vite car dans cette région les paysages sont très beaux, certes, mais l’agressivité que peut dégager la nature est tellement présente, qu’un répit fait du bien.

2509 wai o tapu
Avant de passer à la suite, c’est à dire au site de Waimangu et au Lac de Rotomahana, il faut savoir que la physionomie actuelle de ces sites est toute récente.

En effet, très tôt dans la nuit, le 10 juin 1886, le volcan Tarawera s’est réveillé et des tremblements de terre violents, persistants et de plus en plus forts ont secoué toute la région. Tout ce que peuvent engendrer les tremblements de terre et éruptions volcaniques s’est produit, ici, cette nuit là : rejets dans l’atmosphère jusqu’à une hauteur d’environ 11 kilomètres, jaillissements de cendres d’un cratère voisin, coulées de lave gigantesques et la faille formée par l’éruption s’est propagée de cratère en cratère tout au long du sommet de la montagne, laquelle s’est finalement ouverte dans les deux sens sur une longueur de 16 kilomètres. Et pour finir, la plus grande part de la colonne de rejet composée de poussières, sable et roches mélangées avec des blocs de lave s’écroula à très grande vitesse, et recouvrit la région environnante en inondant de matière en fusion un cercle d’environ 6 kilomètres de rayon. C’est une surface d’environ 15 000 kilomètres carrés qui a été touchée et dévastée par ce phénomène naturel qui a sévit pendant 6 heures. Après cela, sont apparus de nouveaux cratères et le système hydrothermal était transformé.

Tous les villages de la zone ont été détruits et les habitants moururent… ». De même, toute la vie animale et végétale a été entièrement détruite.

Aujourd’hui, dans ce site, c’est toujours le volcan Tarawera que nous avons en point de mire, mais il est maintenant éteint. Quant à la végétation elle est plus que luxuriante et nous nous promenons dans une forêt très dense et repeuplée par les animaux.

2545 waimangu volcanic valley
Dans ce site pas de geyser mais un grand nombre de sources chaudes et de cratères ainsi que de belles terrasses très colorées et parfois même agrémentées de source aux belles eaux. Cet endroit est très plaisant car il est important en taille et permet de faire une très longue promenade dans la forêt tout en se retrouvant de place en place face à ces merveilles de la nature.

2565 waimangu volcanic valley
Puis nous passons au Lac Rotomahana qui est un lac de cratère. Aujourd’hui, la taille de ce lac est beaucoup plus importante qu’avant le tremblement de terre de 1881. Avant, il y avait deux petits lacs, un chaud et un froid. Cette configuration du lac résulte du dernier séisme. L’environnement ici a été complètement transformé. On trouvait aussi ici d’importantes terrasses roses et blanches qui, dit-on, faisait partie des merveilles de la nature ; elles ont été englouties. De nombreux cratères sur une grande partie du pourtour du lac résultent également de ce séisme.

2592 waimangu volcanic valley
Son pourtour est déchiqueté notamment dans les zones de cratères. Certains présentent des couleurs très vives et sont très fumants. D’autres sont incolores et inodores. Les eaux du lac, selon les endroits on des couleurs très différentes. La forêt est très présente tout autour du lac et les animaux, dont les oiseaux, sont très nombreux dessus et autour. C’est un lac magnifique.

2662 2671 2658 2670

Nous finissons notre périple dans la zone des geysers et sources chaudes par la ville de Rotorua. C’est la station thermale par excellence ; ses boues et ses eaux chaudes sont réputées et elle est très fréquentée. De plus, cette ville est de tradition maorie ce qui ajoute un certain charme s’il en était besoin. La ville est plutôt grande pour ce pays puisqu’elle compte près de 70 000 habitants. Dans la ville même on ne peut vraiment pas oublier la nature particulière de la région puisque l’on peut se retrouver nez-à-nez avec des sources chaudes ici ou là.

2692 rotorua
Quelle région et quelle émotion on y ressent…

On reprend son souffle et on reprend la route en direction de la mer et on laisse l’appareil photo au repos. Après ce que nous venons de voir pendant trois jours on se sent comme abattu et c’est tout juste si l’on se parle, alors les photos sur la route…

Mais la Bay de Plenty est toute proche et elle a tous les atouts pour que notre « grève » photos ne dure pas.

C’est un des endroits du pays que les Kiwis adorent et on les comprend. Certains, parce que c’est une des places les plus ensoleillées, d’autres parce que c’est un bon spot pour le surf et la plage, ou encore parce que c’est branché, et tous les autres parce que c’est une région très prospère avec des activités diversifiées.

00za
Nous nous arrêtons dans la Ville de Tauranga. La ville est située sur une péninsule étroite mais longue d’une vingtaine de kilomètres qui se termine par le Mount Maunganui (volcan éteint) qui donne son nom à tout un quartier résidentiel à 5 km du centre de la ville. C’est là que nous trouvons un magnifique camping en surplomb avec vue sur la mer et le Mont ; superbe endroit et superbe camping.

2785 mount maunganui
Et nous commençons nos activités touristiques par l’ascension du Mount Maunganui et nous pouvons dire « ascension » car si ce n’est pas très haut cela reste très, très pentu et il fait chaud. La montée a été un enchantement et qu’elle était belle la vue de tout là haut.

2779 mount maunganui
Nous avons consacré peu de temps à la ville mais de bonnes heures à la plage. Les plages de sable blanc de cette péninsule sont magnifiques et très grandes. La plus longue fait 22 kilomètres. Quand elles sont bordées par la forêt on se croirait dans une zone très sauvage bien que les lieux de vie soient très proches et ce d’autant plus que ces plages ne sont pas fréquentées. Peut être sont elles dangereuses ?

2746 mount maunganui
Et nous reprenons la route pour notre dernière étape : Auckland. Le trajet n’est pas très long et les paysages seront des collines réservées principalement aux cultures fruitières, notamment les kiwis. Mais nous serons aussi gâtés avec les fleurs : marguerites, boutons d’or, tout ce qu’il faut pour jouer à « je t ‘aime, un peu, beaucoup… ». Puis, à l’approche de la grande ville nous aurons, comme partout ailleurs, des enchaînements de centres commerciaux et de villes de banlieue bâties de maisons ; c’est assez sympa ces petites villes.

Auckland (près de 1 300 000 hab.)

Wellington est la capitale administrative et politique du pays, mais Auckland en est la capitale économique. C’est la ville la plus peuplée avec près d’un tiers des habitants du pays. Quand, sur les routes, nous nous demandions « mais où sont les gens ? ». Eh bien ils étaient à Auckland ! Les populations polynésienne et asiatique sont très présentes dans cette ville.

Ce qui caractérise le plus Auckland c’est sa situation en bordure, à la fois, du Pacifique et de la Mer de Tasman. Ensuite, sa physionomie tellement découpée lui procure un environnement marin exceptionnel avec baies et golfes à gogo, on ose dire. Dans chacune des baies sont nichés des quartiers qui ont des allures de petites villes où les habitations sont des maisons et point d’immeuble.

00ab auckland
Mais Auckland c’est surtout et avant tout « la Cité de la Voile », c’est comme cela qu’elle aime à se présenter. Probablement que les choses ont « empiré » depuis que le pays a gagné la Coupe America en 1995 et 2000 et d’ailleurs le bateau vainqueur est exposé à l’entrée du Viaduc Bassin, au coeur de la ville. Il suffit de faire un tour sur les bords de mer pour se rendre compte que les voiliers se comptent par milliers.

2814 auckland
Pas un petit recoin en ville ou en dehors du centre ville sans qu’il n’y ait une embarcation petite ou grande. Quant aux petits ports dans les baies tout autour du centre, ils sont absolument merveilleux, comme leur environnement, et sont très souvent fréquentés par de grands voiliers. Nous en avons « reluqués » plusieurs et nous avons toujours été éblouis à la fois par la beauté des bateaux mais aussi par la gentillesse des navigateurs. Nous avons pu discuté avec quelques équipages qui nous ont donné des envies « flottantes »… Dans un petit port vraiment magnifique il y avait une affiche qui disait : « Attention, si vous entrez ici, c’est pas sûr que vous puissiez repartir ». C’est vrai, ce ne devait pas être facile de quitter l’endroit.

Quand on est dans le quartier des affaires, on jouit d’une vue exceptionnelle sur les quartiers des baies et quand l’on va dans ces baies c’est le meilleur endroit pour avoir une belle vue du centre ville.

2935 auckland
Nous avons été tellement envoûtés par les paysages de mer de cette cité que pour un peu on en oublierait le cœur qui pourtant il a, lui aussi, bien des attraits.

Le Centre, en fait, le quartier des affaires tourne dans, et autour, de Queen Street. C’est un ensemble de tours un peu austères mais qui forment un tout harmonieux. Au beau milieu duquel trône, comme un peu partout dans le nouveau monde, la tour « Sky Tower » haute de 328 mètres. On peut y faire du saut à l’élastique, et on peut y voir des voitures accrochées à sa paroi… Why not ?

2861 auckland
Ce quartier est très animé et plus encore au moment du déjeuner car, comme aux USA, ici aussi on mange beaucoup dans la rue le midi. On l’a fait aussi ! Mais que les food-courts ont « une sale gueule ». C’est froid, plastifié, repoussant, et même agressif par les couleurs. On comprend finalement pourquoi les gens mangent dans la rue. En plus, ils sont gigantesques. Horrible, horrible, on a vraiment détesté.

C’est bientôt Noël alors le quartier des grands magasins est lui aussi très actif mais que ces décorations sont….. parlantes…..

2852 auckland
Mais tout autour, c’est tout autre et l’on peut se promener dans de jolies rues animées et bien achalandées, de quoi oublier le food-court. Les commerçants sont toujours très aimables et commencent par nous demander si notre journée se passe bien avant de savoir ce que nous voulons. Cela nous étonne toujours.

2831 auckland
Un autre quartier très agréable de la ville, c’est Parnell. Ce quartier est le plus ancien ; il existe depuis la création de la ville en 1841. Il est très plaisant et tellement accueillant. C’est une succession de labyrinthes aux ruelles piétonnes où sont concentrés des bâtiments historiques. Pour le shopping aussi il y a de quoi de faire dans ce quartier. Mais ce que nous avons préféré ce sont ses espaces détentes parfois étriqués mais tellement «feutrés». Nous avons aimé faire des pauses dans ce quartier.

2839 auckland
Quelque soit le quartier où l’on se trouve dans cette ville on débouche toujours sur un parc, sur un petit square et de là sur une colline, mais surtout, le plus souvent on débouche sur la mer et c’est chaque fois des vues superbes qui nous font oublier que nous somme dans une très grande ville.

2904 auckland
Quand nous sommes sur les collines très proches du centre, les maisons y sont collées les unes autres mais que les jardins sont riches et bien orchestrés. Et tout ce monde a vue sur la mer et les bateaux. Dans ces lieux on ne se promène pas on se balade et les stops sont nombreux.

2922 devonport
Nous ferons également quelques visites dans cette ville, notamment le Musée du Mémorial de Guerre d’Auckland. C’est l’un des musées les plus importants du pays et il est vraiment intéressant. Pour nous, le principal attrait a été la grande partie consacrée à l’histoire des Maoris. Un bel hommage leur est rendu et ils le méritent bien. De plus, ce musée est installé dans un beau bâtiment néo-classique situé dans un parc sur une colline et c’est une autre occasion pour avoir de jolies vues sur la ville.

2880a auckland
Il n’est pas envisageable de quitter le pays sans évoquer les fougères. En effet, dans ce pays les forêts de fougères géantes sont nombreuses et elles sont magnifiques. Il faut dire que ces fougères arborescentes sont presque des arbres tant elles sont grandes et peuvent atteindre une dizaine de mètres, et qu’elles ont plutôt des troncs que des branches comme chez nous. On pourrait presque les comparer à des forêts de palmiers.




Nous avons adoré ces fougères et pris vraiment un immense plaisir à nous promener dans leur forêt, même sous la pluie. Qu’elles sont belles aussi quand on les regarde avec une vue plongeante. Quel plaisir encore à détailler chaque feuille naissante qui se présente enroulée comme un escargot et qui, sur un même arbre, sont nombreuses et à des stades différents.

2703 rotorua tauranga
Et c’est l’ « Emblème » numéro un du pays présenté sous forme d’une palme. C’est un logo officiel et on le trouve notamment sur les maillots des sportifs des équipes nationales, mais pas que là. On peut aussi voir cette palme sous forme de sculpture dans certains jardins publics.

0749 queenstown
Ces fougères nous manquent et nous manqueront encore.

Voilà, la Nouvelle Zélande, c’est fini… Notre conclusion du voyage dans ce pays sera brève : La Nouvelle Zélande est prodigieusement belle et c’est ce qui doit rendre les Kiwis si chaleureux et amicaux.

Une frustration ? OUI ! Nous n’avons jamais rencontré le « fameux » Kiwi… Il est très peureux et ne sort que la nuit nous a-t-on dit…

000d kiwi brun
On se donne rendez-vous d’ici… pas longtemps, sur la page Australie, mais prenez quand même vos coussins ! 

1837 picton


<< Début < Précédente 1 2 3 4 5 6 7 Suivante > Fin >>


[ Retour ]

© 2015 Le voyage de Jules et Jim

Joomla! is Free Software released under the GNU/GPL License.